HymneNational Breton. CommuniquĂ© de presse de Bonnets Rouges. PubliĂ© le 4/03/14 19:10 -- mis Ă  jour le 00/00/00 00:00. Les Bonnets Rouges. Le Bro Gozh ma ZadoĂč interprĂ©tĂ© par la Chorale du Breizh a gan. Sur cette vidĂ©o, les paroles dĂ©filent ; idĂ©al pour l’apprentissage. TĂ©lĂ©charger et imprimer les paroles du Bro Gozh ma ZadoĂč. Culture bretonne Vous pourrez trouver ici une sĂ©lection de sites consacrĂ©s Ă  la culture bretonne Sites consacrĂ©s Ă  la matiĂšre musicale CanalBreizh, webradio musicale 100 % bretonne Recueil de chants traditionnels paroles et musique Diffusion d’airs traditionnels bretons Sites de journaux ou d’éditeurs Site du journal Breman qui publie spĂ©cifiquement en breton Site de la revue Imbourc’h qui met en ligne tous les mois le texte intĂ©gral de son bulletin Kannadig Serveur de la diaspora bretonne Revue littĂ©raire et culturelle bimestrielle en langue bretonne Centre spirituel bretonnant du diocĂšse Quimper et LĂ©on Moteurs et annuaires de recherche sur la Bretagne Portail et annuaires sur la Bretagne Annuaire avec en particulier une sĂ©rie de reportages photographiques originaux voiliers traditionnels, cairn de Barnenez et autres Ă©lĂ©ments du patrimoine,
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Une lettre d’information adressĂ©e par e-mail est mise Ă  la disposition de tous. Elle regroupe les derniĂšres mises Ă  jour de la rubrique ActualitĂ©s Analyse bilingue de 4 revues Hor Yezh, Breman, Al Liamm et Al Lanv. Site de l’agence de CoopĂ©ration des bibliothĂšques de Bretagne COBB. Il permet de consulter une base de donnĂ©es de plusieurs milliers de notices bibliographiques relatives Ă  des articles de fond, Ă©tudes, rapports sur la Bretagne et les Bretons. D’autres services sont possibles moyennant paiement Cours de breton Sur dĂ©couvrez une multitude d’activitĂ©s pour apprendre le breton Leçons autoformatives, jeux en ligne, cours via webcam, forums, etc. BasĂ©e sur la mĂ©thode Oulpan, l’humour est au rendez-vous de nos cours de breton en ligne, pour apprendre dans un environnement ludique motivant Propose depuis 1995 dix-neuf leçons de difficultĂ© croissante. MĂ©thode Ni a gomz brezhoneg » de Mark Kerrain. Extraits sonores pour assimiler la prononciation du breton. PrĂ©cis de grammaire, proverbes et nouvelles courtes sĂ©lectionnĂ©es pour faciliter la lecture aux dĂ©butants Stage linguistique d'Ă©tĂ© sous forme de "bain" linguistique Version Internet du cours de breton fondĂ© en 1932. Permet l’envoi des exercices ainsi que le retour des corrections par e-mail Ă  condition d’en faire la demande lors de l’inscription. Choix possible entre plusieurs mĂ©thodes. Un cours de gallois et un d’irlandais existent Ă©galement Permet de s’informer des possibilitĂ©s de cours dans une rĂ©gion donnĂ©e Revues et librairies Revue littĂ©raire et culturelle bimestrielle en langue bretonne Association dont le but est de publier le maximum de livres en breton Ă  l'intention des jeunes Autres sites Inventaire scientifique du patrimoine vestimentaire et dansĂ© de Bretagne Site de l’office de la langue bretonne qui privilĂ©gie avant tout la prĂ©sentation de ses activitĂ©s Groupement d'associations culturelles de langue bretonne Un site surtout Ă  Ă©couter Site en anglais du ComitĂ© international pour la dĂ©fense de la langue bretonne ICDBL BibliothĂšque numĂ©rique de l'universitĂ© de Rennes 2 tags Bretagne, breton, etc. Traducteur breton/français Associations hors Bretagne Association Niortaise Kevrenn Bro Glaz Amicale Bretagne RĂ©union Bro gozh ma zadoĂč » Vieux pays de mes pĂšres — Hymne de la Bretagne Ni, Breizizh a galon, karomp hor gwir vro ! Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-dro ! Dispont ’kreiz ar brezel hon tadoĂč ken mat A skuilhas eviti o gwad. Diskan O Breizh ! Ma bro ! Me ’gar ma bro, Tra ma vo ’r mor ’vel mur ’n he zro, Ra vezo digabestr ma bro ! Breizh, douar ar sent kozh, douar ar Varzhed, N’eus bro all a garan kement ’barzh ar bed, Pep menez, pep traonienn, d’am c’halon, zo ker, Eno ’kousk meur a Vreizhad taer ! Ar Vretoned a zo tud kaled ha kreñv, N’eus pobl ken kalonek a-zindan an neñv, Gwerz trist, son dudius a ziwan eno, O ! pegen kaer ez out, ma bro ! Mar deo bet trec’het Breizh er brezelioĂč bras, He yezh a zo bepred Français English The national anthem in Breton, sang to the same tune and with the same lyrics as the Welsh anthem - Bro Gozh ma ZadoĂč. L’hymne est dĂ©sormais synonyme d’évĂ©nements sportifs gallois, notamment de matches internationaux de rugby et de football. C'est une tradition qui remonte Ă  1905, lorsque les Ă©quipes de rugby du pays de Galles et de la

Bro Goz ma ZadoĂč Vieux pays de mes pĂšres est une partition d’hymne national origine Bretagne arrangĂ©e pour bombarde et chant. La musique a Ă©tĂ© composĂ©e par James James en 1856. Les paroles de cette partition ont Ă©tĂ© Ă©crites par François Taldir-Jaffrenou. Cette partition a Ă©tĂ© arrangĂ©e dans une tonalitĂ© de si ♭ majeur. Compositeur James James 1856 Auteur des paroles François Taldir-Jaffrenou Transcrit par Breizh Partitions Origine Europe > France > Bretagne Genre Hymne national Instruments Bombarde, chant TonalitĂ© Si ♭ majeur Rythme 3/4 TĂ©lĂ©chargements 30642 Licence Creative Commons BY-NC-SA TĂ©lĂ©charger Vous pouvez tĂ©lĂ©charger cette partition gratuite pour bombarde et chant ci-dessous Format TĂ©lĂ©charger Poids midi Bro_Goz_ma_ZadoĂč_Vieux_pays_de_mes_pĂšres.mid 703 octets mus Bro_Goz_ma_ZadoĂč_Vieux_pays_de_mes_pĂšres.mus Kio txt Bro_Goz_ma_ZadoĂč_Vieux_pays_de_mes_pĂšres.txt Kio gif Bro_Goz_ma_ZadoĂč_Vieux_pays_de_mes_pĂšres.gif Kio Bro Goz ma ZadoĂč Composition Taldir Jaffrenou Bro Goz ma ZadoĂč 1. Ni Breiziz a galon karomp hon gwir Vro ! Brudet eo an Arvor dre ar bed tro dro. Dispont 'kreiz ar brezel hon Tadou ken mat A skuilhas eviti o gwad Diskan O Breiz, ma Bro, me gar ma Bro ! Tra ma vo'r mor 'vel mur n'he zro Ra vezo digabestr ma Bro ! 2. Breizh, douar ar Sent kozh, douar ar Varzhed N'eus bro all a garan kement 'barz ar bed. Pep menez, peb traonienn d'am c'halon zo ker ; Enno kousk meur a Vreizhad ter ! Vieux Pays de mes PĂšres traduction 1. Nous Bretons de cƓur aimons notre pays ! L'Arvor est renommĂ© partout dans le monde. Sans peur dans la guerre, nos pĂšres si gĂ©nĂ©reux RĂ©pandirent pour elle leur sang Refrain O Bretagne, mon pays, j'aime mon pays ! Tant que la mer formera un rempart autour d'elle Sois libre mon pays ! 2. Bretagne, terre des vieux Sains, terre des Bardes Il n'est d'autre pays que j'aime tant au monde. Chaque mont, chaque vallon Ă  mon cƓur est cher ; Plus d'un Breton fougueux y repose ! Le Bro Goz, l'hymne national breton, a Ă©tĂ© composĂ© en 1897 par Taldir Jaffrenou 1879-1956, d'aprĂšs l'hymne national gallois Hen Wlad Fy Nhadau Vieille Terre de mes PĂšres. Droits de cette partition Cette partition Bro Goz ma ZadoĂč Vieux pays de mes pĂšres est tĂ©lĂ©chargeable gratuitement. Elle est disponible sous une licence creative commons CC-BY-NC-SA, qui permet la modification de la partition, sa rĂ©utilisation et sa republication, Ă  condition d’en citer l’auteur, de republier la partition modifiĂ©e sous la mĂȘme licence, et de n’en faire aucune utilisation commerciale vente, usage dans une publicitĂ© ou comme musique de film, etc., Ă  moins bien sĂ»r d’avoir obtenu l’autorisation du compositeur. Vous pouvez jouer la musique de Bro Goz ma ZadoĂč Vieux pays de mes pĂšres en public pour bombarde et chant, ou bien arrangĂ©e pour tout autre instrument de votre choix, et ce sous les mĂȘmes conditions. Proposez vos partitions Vous avez des partitions libres de droits dans vos cartons ? Vous pouvez les proposer facilement et gratuitement, Ă©videmment par ici ! Les partitions disponibles sur ce site sont tĂ©lĂ©chargeables gratuitement, et sont utilisables dans le cadre de leur licence. Si vous estimez qu’une partition ne devrait pas se trouver sur ce site, contactez le webmestre et elle sera aussitĂŽt retirĂ©e.

LerĂ©sultat de cette mission, jusque-lĂ  inĂ©dit, est enfin publiĂ© dans son intĂ©gralitĂ© sous forme d'un livre-DVD. En effet, il y a deux ans, Marie-Barbara Le Gonidec, responsable du dĂ©partement de la musique et de la phonothĂšque du MuCEM, entreprend une analyse minutieuse de l'histoire de cette mission.La voici publiĂ©e dans ce livre-DVD, largement illustrĂ© de De nos jours, la Bretagne est surtout connue pour ses crĂȘpes, ses galettes, ses paysages de campagne, pour ses maisons anciennes achetĂ©es par des Britanniques, voire pour son football. Mais saviez-vous que la Bretagne est surtout un ancien Royaume celte et DuchĂ© indĂ©pendant qui ne fut rattachĂ© Ă  la France qu’en 1532 ? La Bretagne n’est donc française que depuis 477 ans ! Tous les ans, le 19 Mai, les Bretons du monde entier fĂȘtent “Gouel Erwan” la Saint-Yves, c’est-Ă -dire la fĂȘte nationale bretonne, l’équivalent de la Saint-Patrick pour les Irlandais ! Cette fĂȘte se dĂ©roulait cette annĂ©e du 15 au 24 Mai, au travers de plus de 200 Ă©vĂ©nements en Bretagne et ailleurs dans le monde. Mais une autre date, tout aussi importante, est de plus en plus cĂ©lĂ©brĂ©e en Bretagne, celle du 22 Novembre. C’est en effet le 22 Novembre 845, Ă  Bains-sur-Oust, qu’eut lieu la victoire de Ballon. Le Comte de Vannes, NominoĂ«, infligea une cuisante dĂ©faite au roi des Francs, Charles le Chauve. La victoire remportĂ©e scella l’unitĂ© du Royaume de Bretagne et inaugura une pĂ©riode d’indĂ©pendance qui ne devait s’achever qu’en 1488. LA BRETAGNE ? PAS SEULEMENT LE PAYS DES CREPES ! Voici donc une excellente occasion de revenir sur ce qui a fait de la Bretagne ce qu’elle est aujourd’hui
 Car de nos jours, la Bretagne est surtout connue pour ses crĂȘpes, ses galettes, ses paysages de campagne, pour ses maisons anciennes achetĂ©es par des Britanniques, voire pour son football surtout depuis la finale de la Coupe de France de football qui opposa pour la premiĂšre fois deux Ă©quipes bretonnes, Guingamp et Rennes. Mais saviez-vous que la Bretagne est surtout un ancien Royaume celte et DuchĂ© indĂ©pendant qui ne fut rattachĂ© Ă  la France qu’en 1532 ? La Bretagne n’est donc française que depuis 477 ans ! DES RACINES BRITANNIQUES Avant sa conquĂȘte romaine, les anciens habitants de la Grande-Bretagne, les Bretons, comprenaient de nombreux peuples et tribus celtes, en particuliers dans le sud et Ă  l’embouchure de la Tamise. Entre le 4Ăš et le 5Ăš siĂšcle, fuyant des massacres perpĂ©trĂ©s par leurs ennemis Anglo-saxons, supĂ©rieurs en nombre, les Bretons de Grande-Bretagne passĂšrent la Mor Breizh Mer de Bretagne », nom qu’ils donnaient Ă  la Manche, et que celle-ci porte d’ailleurs toujours en langue bretonne pour se rĂ©fugier dans la presqu’üle armoricaine. Cet exode et le peuplement de l’Armorique par les Bretons sont des Ă©vĂ©nement totalement inconnus de nos jours des Français ou des Britanniques. Tout comme est inconnu ou ignorĂ© le fait que les Bretons nommĂšrent la pĂ©ninsule armoricaine petite Bretagne », avant qu’elle ne devienne tout simplement Bretagne il existe encore de nos jours, Ă  Londres, une rue se nommant Little Britain - Petite Bretagne - dans laquelle s’était autrefois Ă©tablie l’Ambassade du DuchĂ© de Bretagne. Les Bretons exilĂ©s contribuĂšrent Ă  la crĂ©ation de la langue bretonne, le Brezhoneg, qui est une langue celtique, sƓur du Gallois et du Cornouaillais. Saviez-vous d’ailleurs que le Breton est beaucoup plus ancien que le Français ? Le texte plus ancien en langue bretonne date de 590, tandis que le texte le plus ancien en Français date de 843, c’est-Ă -dire plus de 250 ans plus tard ! UN ROYAUME INDEPENDANT Depuis leur arrivĂ©e en Armorique, les Bretons vivaient surtout en tribus et se mĂ©langeaient avec les autochtones. Et c’est NominoĂ« Nevenoe en Breton, Comte de Vannes et premier Duc de Bretagne, qui crĂ©a le premier Royaume de Bretagne en 845. Un Royaume uni et indĂ©pendant, créé aprĂšs que les Bretons aient vaincu l’armĂ©e du Roi de France, lors de la bataille de Ballon. NominoĂ« est connu depuis comme le “PĂšre de la Nation” bretonne “Tad ar Vro”. Il fut couronnĂ© Roi de Bretagne Ă  la CathĂ©drale de Dol en fĂ©vrier 848. Alors qu’ils venaient de dĂ©faire une seconde fois l’armĂ©e française, en 851, sous le Roi ErispoĂ« fils de NominoĂ«, le contrĂŽle des villes de Rennes, Nantes et du Pays de Retz fut garanti et, par-consĂ©quent, le Roi Charles-le-Chauve dut reconnaĂźtre l’indĂ©pendance de la Bretagne et dĂ©finir sa frontiĂšre avec la France. QUAND LES FRANÇAIS ENVAHIRENT “FINALEMENT” LA BRETAGNE Les Français avaient-ils peur des Bretons ? Il fallut attendre 1488 plus de 600 ans plus tard pour que l’ArmĂ©e française ne parvienne finalement Ă  dĂ©faire l’ArmĂ©e bretonne, avec l’aide de mercenaires Suisses et Italiens. AprĂšs la dĂ©faite des Bretons lors de la Bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, le traitĂ© de SablĂ© dit traitĂ© du Verger » est signĂ© par Charles VIII, Roi de France, et François II, Duc de Bretagne le 19 aoĂ»t 1488. Il stipule que l’hĂ©ritiĂšre du DuchĂ© ne peut se marier sans l’accord du roi de France. LA COLONISATION DE LA BRETAGNE Dans son livre “La fin des terroirs. La modernisation de la France rurale”, l’historien amĂ©ricain Eugen Weber pointait en ces termes les consĂ©quences de la dĂ©faite de Saint-Aubin-du-Cormier AprĂšs l’union forcĂ©e avec la France, les villes bretonnes furent envahies par des Français qui Ă©crasĂšrent ou mĂȘme remplacĂšrent les commerçants locaux, francisĂšrent les gens qu’ils employaient ou touchaient d’une autre façon. Les ports du roi comme Lorient ou Brest, Ă©taient des villes de garnison en territoire Ă©tranger et le terme de colonie Ă©tait frĂ©quemment employĂ© pour les dĂ©crire ». Les Français forcĂšrent donc le Duc de Bretagne François II Ă  se soumettre Ă  un traitĂ© donnant au Roi de France le droit de dĂ©terminer qui la fille du Duc devait Ă©pouser. La Duchesse Anne, 12 ans, Ă©tait l’unique hĂ©ritiĂšre du Duc et fut Ă©galement la derniĂšre souveraine indĂ©pendante du DuchĂ©. Elle fut finalement obligĂ©e d’épouser le Roi de France Louis XII. Bien qu’à sa mort, le DuchĂ© devait ĂȘtre transmis Ă  sa fille, la Bretagne fut en fait incorporĂ©e dans le Royaume de France en 1532 par le Roi de France François 1er, Ă  travers l’Edit d’Union entre la Bretagne et la France. La Bretagne devint alors un DuchĂ© colonisĂ©, ne retenant que certains “privilĂšges” lĂ©gislation et impĂŽts spĂ©cifiques. Pour en savoir plus sur les guerres entre la Bretagne et la France, cliquez ici
 DIVISER POUR MIEUX REGNER OU LA FIN DE LA BRETAGNE INDEPENDANTE
 AprĂšs l’Edit de 1532, la Bretagne conserva donc tout de mĂȘme une certaine autonomie fiscale et administrative. Mais lorsque la RĂ©volution française Ă©clata, l’AssemblĂ©e nationale constituante unanimement proclama la fin des privilĂšges fĂ©odaux. Le 4 aoĂ»t 1789, furent abolis tous les privilĂšges en France. La RĂ©volution française de 1789 marqua ainsi la perte totale d’autonomie de la Bretagne en cassant l’Edit d’Union de 1532 qui garantissait cette mĂȘme autonomie. La Bretagne devint alors totalement “française” ! La RĂ©volution française n’apporta rien de bon aux Bretons puisque, aprĂšs avoir perdu leur autonomie, ils se virent imposer que leur territoire soit divisĂ© en 5 “dĂ©partements”. Sous la monarchie, les rois français ne se souciaient guĂšre des langues minoritaires, comme le Breton. Et se sont encore une fois les rĂ©volutionnaires qui introduisirent une politique de prĂ©fĂ©rence Ă  l’égard de la langue française par rapport Ă  ce qu’ils nommĂšrent “patois”. Selon eux, en effet, les monarchistes prĂ©fĂ©raient les langues rĂ©gionales de maniĂšre Ă  garder les masses populaires et paysannes mal-informĂ©es. AprĂšs la RĂ©volution de 1789, l’histoire de la Bretagne, sa langue et sa culture furent Ă©touffĂ©es, exterminĂ©es et extirpĂ©es des livres scolaires et des classes des Ă©coles publiques, pour prĂšs de 200 ans. Autre exemple du dĂ©shonneur que durent subir les Bretons pendant plusieurs dĂ©cennies les affiches dans les rues bretonnes aux slogans humiliants, tels que “Il est interdit de cracher dans la rue et de parler Breton !” LA CULTURE BRETONNE N’EST PAS MORTE Les Bretons ont toujours Ă©tĂ© fiers de leur terre, de leur langue et de leur culture. Et leur courage est aussi bien connu les Bretons ont beaucoup Ă©migrĂ© partout dans le monde, Ă  diverses Ă©poques de leur histoire. Saviez-vous par exemple que la majoritĂ© de l’armĂ©e de Guillaume le ConquĂ©rant qui envahit l’Angleterre en 1066 Ă©tait en fait bretonne ? A travers l’adversitĂ©, les Bretons ont toujours gardĂ© leurs traditions et leur culture vivantes. Cela les a d’ailleurs rendu plus fort. En 1897, François Jaffrenou Ă©crivit l’hymne de la Bretagne, le “Bro Gozh ma ZadoĂč” “Vieille terre de mes ancĂȘtres”. La musique est du Gallois James James. En 1923, Morvan Marchal crĂ©a quant Ă  lui le drapeau de la Bretagne, le Gwenn-ha-du ce qui signifie blanc et noir en Breton. COMMENT LA FRANCE DIVISA UN PEU PLUS LA BRETAGNE
 En 1941, la majoritĂ© de la France Ă©tait occupĂ©e par les Nazis. Le rĂ©gime de Vichy du MarĂ©chal PĂ©tain dictateur collaborationniste qui offrit la France Ă  Hitler, crĂ©a les “rĂ©gions” françaises. La Bretagne fut alors amputĂ©e d’1/5 de son territoire et perdit la rĂ©gion nantaise qui avait toujours fait part de son territoire historique. Nantes fut incorporĂ©e dans une nouvelle “rĂ©gion” créée pour l’occasion avec d’autre provinces historiques. Le gouvernement fasciste crĂ©a alors “Les Pays de la Loire”
 Et il faut avouer qu’il paraĂźt bien Ă©trange que cette crĂ©ation pĂ©tainiste existe encore aujourd’hui ! AprĂšs 200 ans de souverainetĂ© française, l’unitĂ© bretonne devint quelque chose du passé  Ă  suivre
 * * * * * * * “Bro Gozh ma Zadou”, par Tri Yann l’hymne national breton * * * * * * * Ce6Ăšme album de l'ensemble choral Anna Vreizh prĂ©sente notamment une nouvelle oeuvre d'Yvonne Breilly : Klemmgan ar Roue Arzur (la complainte du roi Arthur). Pour se le procurer, contacter: Paulette Bouyer pbouyer@ 72 68 36 89. PrĂ©sentation. Cette oeuvre est prĂ©sentĂ©e en 3 sĂ©quences qui occupent les numĂ©ros 1 Ă  3 du CD.

Bro Goz Ma Zadou Bro Goz Ma Zadou», Ă©crite en 1901, est la crĂ©ation de François Jaffrenou, collĂ©gien de Saint-Brieuc inspirĂ© par l'hymne gallois composĂ© par Erwan James. Cet Ă©lĂšve, envoĂ»tĂ© par le territoire breton, deviendra l'un des prĂ©curseurs du mouvement autonomiste breton. Bro goz ma zadou» sera mĂȘme nommĂ© 'hymne nationale' lors du congrĂšs de l'Union RĂ©gionaliste Bretonne de 1904. L'auteur dĂ©crit sa patrie Ă  travers cet hymne Ă  la Bretagne comme Ă©tant composĂ©e de pĂšres sans peurs, de vieux sages, mais aussi de guerriers fougueux... Breizh Partitions BRETON Ni, Breizhiz a galon, karomp hon gwir Vro ! Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-dro. Dispont kreiz ar brezel, hon tadoĂč ken mat, A skuilhas eviti o gwad. Refrain O Breizh, ma Bro, me 'gar ma Bro. Tra ma vo mor 'vel mur 'n he zro. Ra vezo digabestr ma Bro ! Breizh, douar ar Sent kozh, douar ar Varzhed, N'eus bro all a garan kement 'barzh ar bed, Pep menez, pep traonienn, d'am c'halon zo kaer, Enne kousk meur a Vreizhad taer ! Refrain Ar Vretoned 'zo tud kalet ha kreñv ; N'eus pobl ken kalonek a zindan an neñv, Gwerz trist, son dudius a ziwan eno, O ! pegen kaer ec'h out, ma Bro ! Refrain Mar d'eo bet trec'het Breizh er brezelioĂč bras, He yezh a zo bepred ken beo ha bizkoazh, He c'halon birvidik a lamm c'hoazh 'n he c'hreiz, Dihunet out bremañ, ma Breizh ! FRANCAIS Nous Bretons de cƓur, nous aimons notre vrai pays ! L'Arvor est renommĂ©e Ă  travers le monde. Sans peur au cƓur de la guerre, nos ancĂȘtres si bons VersĂšrent leur sang pour elle. Refrain O Bretagne, mon pays, que j'aime mon pays Tant que la mer sera comme un mur autour d'elle. Sois libre, mon pays ! Bretagne, terre des vieux Saints, terre des Bardes, Il n'est d'autre pays au monde que j'aime autant ; Chaque montagne, chaque vallĂ©e est chĂšre dans mon cƓur. En eux dorment plus d'un Breton hĂ©roĂŻque ! Refrain Les Bretons sont des gens durs et forts ; Aucun peuple sous les cieux n'est aussi ardent ; Complainte triste ou chant plaisant s'Ă©closent en eux. Oh ! Combien tu es belle, ma patrie ! Refrain Si autrefois Bretagne, tu as flĂ©chi durant les guerres, Ta langue est restĂ©e vivante Ă  jamais, Son cƓur ardent tressaille encore pour elle. Tu es rĂ©veillĂ©e maintenant ma Bretagne ! Rechercher un hĂ©bergement Ă  proximitĂ© À dĂ©couvrir aussi Les chants marins

Panoc’h breton eveldon hag ur sant en neñvoĂč. 2. Ecoutez-moi, saint Yves, ĂŽ mon saint bĂ©ni, Chaque annĂ©e, je viendrai Ă  votre pardon, tant que je pourrai marcher. Chaque annĂ©e, je viendrai Ă  votre pardon, car vous m’écouterez. Puisque vous 1Parler de web territorial a-t-il un sens, alors que les informations qui circulent sur les rĂ©seaux ignorent les frontiĂšres ? L’adĂ©quation supposĂ©e entre un territoire, un État et une nation, une institution et une culture est peut-ĂȘtre abusive mais elle ne tient plus lorsqu’on veut traiter du web et identifier la sphĂšre d’influence d’une de ces entitĂ©s. Nous procĂ©derons Ă  trois dĂ©centrements successifs, institutionnel, mĂ©diologique et monadologique pour discuter cette adĂ©quation qui est en fait constamment travaillĂ©e, reprise et rĂ©inventĂ©e Anderson, 2002, Thiesse, 1999 selon les supports mĂ©diatiques mobilisĂ©s. Sommes-nous capables de suspendre un instant les certitudes ou les Ă©vidences sur ces entitĂ©s, institution ou culture, pour analyser ce qui les fait tenir, en observant ce qui les compose sur le web ? 2Entre 2006 et 2009, nous avons observĂ©, dĂ©crit et analysĂ© un web dit territorial » Ă  une Ă©chelle rĂ©gionale, autrement dit une partie du web en lien avec un territoire, et oĂč ces adĂ©quations restent prĂ©cisĂ©ment Ă  questionner. Nous avons traitĂ© manuellement 591 sites web qui ont d’une façon ou d’une autre un lien avec ce territoire, la Bretagne. La mĂ©thode que nous avons mise en place pour constituer ce corpus de web territorial » se compose de 6 Ă©tapes. L’analyse sĂ©miotique de 15 sites web est l’une de ces Ă©tapes et a permis de dĂ©montrer la prĂ©sence d’un lien entre ce territoire et le web Ă  partir de 5 mĂ©diations dont la carte Le BĂ©chec, 2012. 3GrĂące Ă  cette approche, nous pouvons prĂ©ciser la façon dont se compose une Ă©chelle territoriale rĂ©gionale sur le web, en Ă©tant attentif Ă  toutes les mĂ©diations qui la font tenir. Par mĂ©diations, nous entendons tout autant des supports mĂ©diatiques, et nous serons alors proches d’une mĂ©diologie, que des entitĂ©s Ă©lĂ©mentaires nous restons dĂ©libĂ©rĂ©ment vague sur leur statut pour l’instant qui peuplent cette Ă©chelle, et nous serons alors proches d’une monadologie. 4PrĂ©cĂ©demment, Rokkan et Lipset 2008 ont montrĂ© qu’une nation ne peut se dĂ©finir par autorĂ©fĂ©rence mais doit assembler des attributs que ces auteurs ont dĂ©finis en autant de clivages » qu’ils jugent pertinents. Leur dĂ©marche sera reprise ici pour rendre compte des Ă©lĂ©ments les plus fins qui, par leur circulation, entendue ici comme leur rĂ©pĂ©tition sur un corpus de sites web, peuvent constituer une Ă©chelle moins Ă©vidente que celle qu’ils ont Ă©tudiĂ©e. Le web constitue une mise Ă  l’épreuve radicale des Ă©chelles existantes et introduit une incertitude importante tant pour les sciences sociales que pour les dĂ©cideurs. Selon notre analyse, le web, ce rĂ©seau de communication mondial, ne produit pas une Ă©chelle globale » et il ne reproduit pas non plus le territoire politiquement dĂ©fini autour d’un État. Nous souhaitons montrer que le web territorial est supportĂ© par des liens créés par des attributs bien prĂ©cis qui ont des capacitĂ©s de circulation particuliĂšres et qui font tenir des collectifs Ă  gĂ©omĂ©trie variable. L’émergence du web, et plus particuliĂšrement du web dit » permet aux internautes de contribuer, d’écrire et de publier User-Generated Content sans impĂ©ratifs professionnels ou politiques sur le read and write web. Ces pratiques bouleversent les mĂ©diations comme supports et comme Ă©lĂ©ments culturels partagĂ©s. Nous prendrons appui sur des recherches concernant le rĂŽle de la presse dans la naissance, la dĂ©finition et la maintenance d’une Ă©chelle territoriale, dĂ©jĂ  ancienne, la nation Anderson, 2002 ; Tarde, 1897 ; Lippman, 2008. Dans le cas du web, nous Ă©tudions plus prĂ©cisĂ©ment le rĂŽle des signes visuels prĂ©sents sur les sites web, soit 227 signes, analysĂ©s de façon systĂ©matique, quantitativement et sĂ©miotiquement, selon une Ă©chelle en 5 degrĂ©s de l’attachement territorial de ces signes Le BĂ©chec, 2010. Trois dĂ©centrements nĂ©cessaires institutionnel, mĂ©diologique et monadologique Un dĂ©centrement institutionnel 5Rokkan et Lipset ont dĂ©fini des attributs religion, langue, ethnicitĂ© qui constituent des clivages producteurs de diffĂ©rences entre les nations. Ces attributs s’imposent aux nations qui ne peuvent se maintenir qu’à la condition de les rĂ©duire et de bloquer leurs capacitĂ©s Ă©volutives pour crĂ©er une stase nationale, permettant aux institutions de perdurer. Seuls les clivages peuvent expliquer et structurer des particularitĂ©s propres Ă  une nation. Selon nous, ils doivent plutĂŽt initier une dĂ©marche plus Ă©tendue pour dĂ©composer la supposĂ©e Ă©vidence de la nation, de l’État-nation et souligner toutes les mĂ©diations qui les composent au-delĂ  des clivages dits explicatifs ». Ces Ă©chelles rĂ©gion, nation, Europe ne sont, comme les autres, que des assemblages idiosyncrasiques d’attributs, dont les clivages dĂ©finis par Rokkan et Lipset constituent les plus visibles. C’est pourquoi leur mĂ©thode, une fois prolongĂ©e, permet de repeupler toutes les Ă©chelles territoriales d’attributs oubliĂ©s, non clivants a priori mais qui jouent pourtant, selon nous, un rĂŽle de mĂ©diation essentiel pour faire tenir les institutions. Nous retenons la vertu pluraliste de la mĂ©thode des clivages tout en passant d’un pluralisme des causalitĂ©s Ă  un pluralisme des attributs. C’est en cela que nous effectuons un dĂ©centrement institutionnel, en ne restant pas fixĂ© sur ces institutions ni sur les clivages qui les ont constituĂ©es. Outre les mĂ©diations institutionnelles classiques que sont l’adhĂ©sion Ă  un parti dans un systĂšme de partis et le vote, nous devons ĂȘtre capable de prendre en compte des attributs qui composent ces partis et ces votes, afin d’éviter tout agrĂ©gat trop rapide, toute Ă©vidence supposĂ©e de ces entitĂ©s elles-mĂȘmes. Des travaux de sociologie politique historique ont d’ailleurs dĂ©crit ces mĂ©diations et s’apparentent Ă  la mĂ©diologie qui nous inspire ici. Une mĂ©diologie de la nation 6Anderson a ainsi montrĂ© que la nation et la construction des États-nations supposent ce qu’il nomme une communautĂ© imaginĂ©e ». Elle est imaginĂ©e parce que mĂȘme les membres de la plus petite des nations ne connaĂźtront jamais la plupart de leurs concitoyens [...] bien que dans l’esprit de chacun vive l’image de leur communion » Anderson, 2002, 19. 7Anderson produit une mĂ©diologie des Ă©chelles lorsqu’il prend pour exemple le rĂŽle de l’imprimĂ© comme systĂšme de communication translocal. Selon l’auteur, le capitalisme a produit un autre mode de reprĂ©sentation du territoire la carte imprimĂ©e. [...] Elle permit de reprĂ©senter les nouvelles terres-nourrices sur la minuscule surface plane des timbres, des cartes postales, des manuels scolaires ou des affiches politiques » Anderson, 2002, 10. 8Cet exemple montre la vertu heuristique de l’adoption d’un grain d’analyse plus fin sur le plan empirique. Outre la constitution historique et souvent guerriĂšre du territoire, il faut que l’existence des nouvelles frontiĂšres de la Nation soit mise en scĂšne, reproduite, diffusĂ©e sous des formats cognitifs aisĂ©ment Ă©changeables. Une Nation portative » pour paraphraser Debray 1991 lorsqu’il dĂ©crit la qualitĂ© essentielle de la Bible comme Dieu portatif ». Un dĂ©centrement monadologique 9Chaque support, dont les cartes sur les murs des Ă©coles par exemple, contribue ainsi Ă  faire tenir un peu plus une Ă©chelle territoriale comme Ă©vidente dans l’esprit de la communautĂ©. Il est alors possible de suivre la circulation de ces supports, voire mĂȘme de la mesurer, et d’en estimer le pouvoir de captation des esprits Ă  travers l’extension de leur adoption dans le temps et dans l’espace. DĂšs lors, pour reprendre les clivages, tels que les partis, il serait nĂ©cessaire de les dĂ©composer en entitĂ©s Ă©lĂ©mentaires pour vĂ©rifier comment se sont effectuĂ©es leur agrĂ©gation et leur propagation, pour rendre compte de leur traduction incessante favorisant leur circulation et la façon dont les institutions ont su ou non bloquer leur transformation et leur prolifĂ©ration Ă  leur profit pour se constituer. Nos travaux d’analyse d’un web territorial mobilisent les mĂȘmes principes et initient une nouvelle approche car le numĂ©rique en rĂ©seau permet de suivre Ă  la trace chaque entitĂ© circulante. 10Les travaux de Thiesse centrĂ©s sur les entitĂ©s constitutives d’une nation nous ont ainsi inspirĂ©s. Chez elle, la nation est entendue beaucoup plus comme communautĂ© ou systĂšme de rĂ©fĂ©rences partagĂ©es, que comme institution, ce qui opĂšre un troisiĂšme dĂ©centrement pour analyser les Ă©chelles. Au XVIIIe siĂšcle, les modes d’élaboration des identitĂ©s nationales furent trĂšs divers. L’auteur dĂ©taille les Ă©lĂ©ments constitutifs des identitĂ©s collectives toujours actifs en 2012 une histoire [...], une sĂ©rie de hĂ©ros [...], une langue, des monuments culturels, un folklore, des hauts lieux et un paysage typique, une mentalitĂ© particuliĂšre, des reprĂ©sentations officielles – hymne et drapeau – et des identifications pittoresques [...] » Thiesse, 1999, 14. 11Le dĂ©centrement depuis les institutions qui dĂ©finissent les Ă©chelles territoriales vers les communautĂ©s politiques mobilise immĂ©diatement des entitĂ©s qui attirent des publics, qui font circuler des dĂ©sirs, des imaginations, qui sont tout aussi puissants et dĂ©cisifs pour faire tenir une Ă©chelle territoriale. Cette description nous permet d’effectuer notre troisiĂšme dĂ©centrement, plus monadologique Tarde, 1893, consistant Ă  traquer tout Ă©lĂ©ment, mĂȘme petit, pour sa puissance de circulation. Notre pari mĂ©thodologique est donc le suivant pas de fixation sur les institutions a priori, ni sur les mĂ©dias a priori, mais une attention portĂ©e sur chacune des mĂ©diations Ă©lĂ©mentaires, sur les attributs qui les constituent, qui peuvent circuler et qui en s’agrĂ©geant permettent de dire comment une Ă©chelle territoriale tient sur le web. Les supports de la nation de la presse au web 12L’histoire de la constitution des nations, Ă  la fois comme États et comme communautĂ©s, nous permet de vĂ©rifier les Ă©lĂ©ments qui les font tenir et notamment le rĂŽle des mĂ©dias. Reprenons quelques Ă©lĂ©ments de cette histoire pour voir ensuite comment le web et les mĂ©diations qui y circulent peuvent dĂ©passer ces Ă©chelles territoriales. 13La presse est considĂ©rĂ©e par Anderson comme une des deux formes d’imaginaires », liĂ©es Ă  la naissance de la nation au XVIIIe siĂšcle qui fournirent les moyens techniques de re-prĂ©senter’ le genre de communautĂ© imaginĂ©e qu’est la nation » Anderson, 2002, 37. 14La presse fait exister la nation en produisant un compte-rendu quotidien par la sĂ©lection des traits saillants qui sont supposĂ©s intĂ©resser un lectorat agrĂ©gĂ© ou tout au moins assez indiffĂ©renciĂ©. Le journal, rĂ©sultat d’une sĂ©lection d’issues et d’un framing, se trouve en adĂ©quation avec un territoire et avec son public rĂ©cepteur puisqu’au final, il le constitue. Le territoire du lectorat d’un quotidien devient aussi pertinent que le territoire administratif Ă  l’échelle duquel le lectorat Ă©lit ses reprĂ©sentants. Des Ă©vĂ©nements, des problĂšmes publics et leur mĂ©diatisation auront un rĂŽle dĂ©cisif dans la constitution de la nation comme communautĂ© politique. Cependant, ce mĂ©diateur qu’est la presse s’est aussi transformĂ© en institution et n’a guĂšre continuĂ© Ă  favoriser la circulation d’entitĂ©s Ă©lĂ©mentaires parfois contradictoires qui sont aussi le signe d’une communautĂ© politique vivante. Le public en gĂ©nĂ©ral demeure Ă  l’état de fantĂŽme » Lippman, 2008. Le journal se contente de focaliser l’attention sur quelques issues » sĂ©lectionnĂ©es par les mĂ©diateurs officiels. Par son format, il est contraint Ă  l’agrĂ©gation, Ă  la sĂ©lection. Or le public imaginĂ© par la presse, et qui semblait converger si bien avec l’État-nation, a dĂ©sormais troquĂ© son statut de simple lecteur pour celui, sur le web, de contributeur, qui commente, recommande, agrĂšge. Les conditions de production d’un espace public, qui constituerait la nation, sont donc singuliĂšrement diffĂ©rentes. De quoi se constituerait un espace public sur le web ? 15Lorsqu’il s’agit de dĂ©crire le web comme prolongement d’un espace public physique, il est aisĂ© de s’appuyer sur ces Ă©vidences que sont les institutions et les communautĂ©s sans procĂ©der aux dĂ©centrements que nous venons d’opĂ©rer, de retrouver des Ă©chelles connues, comme le font des travaux qui cherchent Ă  saisir une Ă©chelle territoriale sur le web a. Le premier principe repose sur l’observation de sites web institutionnels, de lieux le site web de la ville d’Angers, d’Hennebont, une radiographie du cyberespace » Rouquette, 2008. Cette mĂ©thode produit un agrĂ©gat ancrĂ© dans un territoire et revient Ă  observer ce que les acteurs institutionnels qui Ă©noncent leur ville, leur Conseil gĂ©nĂ©ral ou rĂ©gional comme institution ou leur territoire, dupliquent du territoire au web. Il s’agit alors d’une mĂ©thode de projection » sur le web, terme essentiel dans la balistique, la gestion des forces armĂ©es et les modĂšles de perception modernes construits Ă  la Renaissance. Toute la communication institutionnelle prĂ©suppose un centre, localisable, qui produit le territoire comme surface de projection en l’organisant et en le dominant. La circulation est absente, seulement un marquage du web, analogue au marquage du territoire par l’institution. L’observateur Ă©limine alors la majeure partie du web qui possĂšde un lien avec ce territoire physique dans d’autres domaines d’ Le second principe repose sur l’observation des acteurs en reprenant le modĂšle des mouvements sociaux de Neveu, 2005 quelles sont leurs revendications ? Comment ces mouvements prolifĂšrent-ils, comment se coordonnent-ils Fouetillou, 2008 ? Le web devient une ressource stratĂ©gique supplĂ©mentaire Ă  disposition d’acteurs, qui ne sont plus dĂ©finis comme porteurs des institutions ni comme centres tout en ayant la prĂ©tention Ă  exploiter le web selon les mĂȘmes principes avec des intentions, des stratĂ©gies, sous-entendant un certain contrĂŽle. Il est possible d’accroĂźtre la diversitĂ© des Ă©metteurs par rapport Ă  l’approche institutionnelle du web vue prĂ©cĂ©demment, mais le point de dĂ©part reste les mouvements sociaux constitutifs de la communautĂ© politique et reconnus comme tels par les spĂ©cialistes. Leur ancrage territorial est moins Ă©vident Ă  dĂ©montrer, mais ils ne font que projeter sur le web leurs propres stratĂ©gies. 16Ces approches rĂ©duisent les potentialitĂ©s offertes aux acteurs avec le web, soit par rĂ©duction Ă  une projection du territoire institutionnel existant soit par rĂ©duction Ă  une projection des stratĂ©gies de communautĂ©s politiques identifiĂ©es. Si nous mobilisons ces cadres mĂ©thodologiques projectifs, de nombreux acteurs de notre corpus ici un web rĂ©gional breton » ne rentrent dans aucune des cases. Que pouvions-nous faire d’un barde ou d’un couple de sonneurs biniou-bombarde et de leur page web Myspace, par exemple ? Ni institution ni mouvement social et pourtant en lien Ă©vident avec la communautĂ© culturelle mettant en circulation leurs publications, autoproduites sur le web. 17Ces approches restent en surface des mĂ©diations avec un territoire en prenant pour rĂ©fĂ©rence de dĂ©part les institutions, les communautĂ©s ce qui doit au contraire ĂȘtre dĂ©montrĂ©, quitte Ă  sortir des limites du champ d’observation supposĂ© Ă©vident. 18L’espace public que nous cherchons Ă  penser ici est proche du concept de Tassin 2007, prolongeant les travaux d’Arendt il est un agir ensemble dans un espace politique, cet espace visible. Nous envisageons l’espace public comme l’ensemble des dispositifs qui permettent de relier institutions et communautĂ©s ce qu’a cet espace public Tarde, 1893, ce qu’il fait et ce qui le fait. Cette version de l’espace public est alors non normative et plus pragmatiste que celle d’Habermas 1962. 19Cette approche a l’avantage de prendre au sĂ©rieux la nĂ©cessitĂ© de la circulation des signes pour faire tenir une communautĂ© politique et pas seulement une institution qui soutient la prĂ©sence de l’échelle territoriale sur le web. Les rĂ©pertoires de signes marquant une communautĂ© et les indices des affiliations circulent sur le web sans dĂ©calquer ceux du territoire de rĂ©fĂ©rence, mais en les traduisant. En descendant au niveau des Ă©lĂ©ments qui constituent un territoire tels qu’ils apparaissent visuellement dans le corpus Ă©tudiĂ©, nous pouvons totaliser 227 signes visuels diffĂ©rents. Nous nous sommes ainsi intĂ©ressĂ©s aux Ă©lĂ©ments matĂ©riels et symboliques » de Thiesse qui circulent et qui persistent sur le web. A partir de ces Ă©lĂ©ments, nous avons cherchĂ© Ă  vĂ©rifier s’ils Ă©taient prĂ©sents ou absents afin de comprendre la prĂ©sence d’une Ă©chelle territoriale incertaine, la rĂ©gion, sur le web, son degrĂ© d’extension ou d’existence. Nous prendrons ici seulement quelques exemples remarquables par leur rĂ©pĂ©tition sur l’ensemble du corpus Ă©tudiĂ©. 1 Breizh Flag Trip Tour ou, difficilement traduisible Tour du monde du drapeau de la Bretagne ». 20Le drapeau breton ou Gwenn-ha-du apparaĂźt sur 66 sites web soit sous forme d’image, soit d’icĂŽne langue » utilisĂ© pour le choix de la langue d’affichage, soit de logotype. Ce signe n’est pas uniquement prĂ©sent Ă  l’écran, il circule sur le web sans que cette circulation soit orchestrĂ©e par une institution. Par exemple, sur la plate-forme de rĂ©seau social Facebook, un groupe le Breizh Flag Trip Tour1 BFTT Les Bretons sont partout !’ » se donne pour objectif de traverser l’ensemble des pays du monde avec ce drapeau. En aoĂ»t 2008, l’initiateur du projet a eu l’idĂ©e de donner un drapeau Ă  ses amis voyageurs afin qu’ils se photographient devant des monuments. Sur une carte du monde prĂ©sente des photographies gĂ©olocalisĂ©es. LancĂ© le 13 septembre 2008, ce groupe compte le 26 avril 2010, 6 647 membres, pour 111 pays prĂ©sentĂ©s, puis 157 pays prĂ©sentĂ©s en 2013. En 2009, le nom est dĂ©posĂ© et une association loi 1901 est créée. 2 Cette proposition Ă©vacue cependant le rĂŽle spĂ©cifique jouĂ© par un mĂ©diateur quasi technique que met ... 21Cette circulation sur le web est particuliĂšre puisqu’elle reprend et rend publique une circulation physique d’un signe dans le monde entier. Le web modifie la place d’un signe somme toute conventionnel pour un État-nation ou une culture. En effet, ce sont les internautes, et non un mĂ©diateur professionnel ou politique, qui font le travail de circulation2. Le drapeau n’est pas photographiĂ© sur des bĂątiments publics par exemple. Le web permet ici de faire apparaĂźtre une communautĂ© reliĂ©e Ă  la Bretagne Ă  travers son drapeau par sa puissance de publication et de propagation au-delĂ  de toutes les Ă©chelles territoriales jusqu’ici prises en compte. 22Pouvons-nous Ă  nouveau rĂ©duire ce phĂ©nomĂšne aux intentions des acteurs sociaux, Ă  des mouvements sociaux intentionnels ? DerriĂšre cette initiative, est-ce le dĂ©fi ou le drapeau qui fait circuler ? En effet, l’objectif de publicitĂ© faite Ă  la Bretagne en allant dans tous les coins du monde » et dans tous les Ă©vĂ©nements avec un drapeau, ne paraĂźt pas relever uniquement d’une attitude de fan de » ou de fiertĂ© vis-Ă -vis de cette rĂ©gion. Cependant, les initiateurs ne revendiquent aucune visĂ©e politique qui pourtant se transporte avec le drapeau. Leur projet est dĂ©fini comme non politique. Dans le mĂȘme temps, le drapeau ne peut pas non plus ĂȘtre rĂ©duit Ă  cette supposĂ©e politique, il vit sa vie, pourrions-nous dire. Nous nous intĂ©ressons moins, ce qui serait admis dans l’analyse d’un espace public sur le web, au web qui rend visible une action des internautes ou Ă  l’action collective de ces internautes qu’au travail de ce signe, Ă  ce qu’il fait en propre et Ă  ce qu’il fait faire. Admettons alors, quoiqu’il en coĂ»te Ă  notre tradition moderne de rĂ©duction des objets au statut d’esclaves Latour, 1994, que le drapeau fait ce travail de connexion et de constitution de communautĂ©, sans doute Ă©phĂ©mĂšre mais pourtant rendue visible et rĂ©putĂ©e comme jamais auparavant, et hors de sa base territoriale. Nous concevons alors le drapeau breton comme un signe transposable Le BĂ©chec, 2010. Non pas au sens rĂ©ducteur de signe le drapeau Ă©tant rĂ©duit Ă  n’ĂȘtre que le tenant-lieu de quelque chose d’autre, plus grand ou plus fort que lui mais au sens sĂ©miotique strict de reprĂ©sentation organisĂ©e. C’est tout l’enjeu de la qualitĂ© graphique d’un tel signe certains demeurent non-transposables ou intransposables, non pas en raison de la faiblesse des attachements politiques qu’ils susciteraient mais parce qu’ils sont mal composĂ©s, mal organisĂ©s en tant que matĂ©rialitĂ©. Il y a fort Ă  parier Ă  l’inverse que certains porteurs du drapeau sont sensibles avant tout Ă  son esthĂ©tique plus qu’à son supposĂ© message politique. La transposabilitĂ© est une qualitĂ© qui se vĂ©rifie aprĂšs coup dans la circulation gĂ©nĂ©rĂ©e et non dans l’intention des acteurs. Elle est essentielle pour faire tenir ensemble des acteurs, des lieux, des discours trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšnes. Ce serait toute la force des liens faibles Granovetter, 1973, non du point de vue de la stratĂ©gie des acteurs humains mais des qualitĂ©s intrinsĂšques de ce signe transposable, capable de circuler et d’agrĂ©ger sur le web. 3 LittĂ©ralement vieux pays de mes pĂšres » est issu de la version de François Jaffrennou, en 1897 re ... 23Il serait alors tentant de dire que prĂ©cisĂ©ment cette qualitĂ© de transposabilitĂ© du signe enlĂšve Ă  ce drapeau toute vertu politique de fondation d’une quelconque communautĂ©. Or, nous souhaitons tenir le raisonnement inverse la capacitĂ© d’agrĂ©gation de ce signe transposable, toujours reliĂ© malgrĂ© tout Ă  un hĂ©ritage bien particulier, attachĂ© Ă  un territoire, dĂ©montre le caractĂšre de composition mĂ©diatique de toutes les communautĂ©s politiques. Sans ces artefacts et leur puissance propre, aucun travail politique communautaire ou institutionnel ne serait possible et nul ne peut dire oĂč rĂ©siderait ce sens politique s’il n’était pas portĂ© par des signes transposables, qui jouent un rĂŽle dans ce travail d’assemblage. L’attachement territorial Le BĂ©chec, 2010 de ces signes doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un faire-agir » Latour, 2002, car les signes trop ancrĂ©s territorialement ne circulent pas. Parmi les 227 signes identifiĂ©s, tous ne sont donc pas transposables. La circulation et la transposition observĂ©es au niveau du drapeau, de l’animal emblĂ©matique l’hermine ou de la langue le breton ne se vĂ©rifient pas dans le cas de l’hymne. Cet hymne » n’est pas prĂ©sent parmi les 60 fichiers-son que nous avons relevĂ©s dans le corpus. Essayons de comprendre cette situation, pourquoi le drapeau et pas l’ hymne » ? L’un des faits de cette incapacitĂ© Ă  circuler se trouve dans le territoire physique mais il explique cette absence de fichier-son sur le web. Lors de la Coupe de France de Football en mai 2009, le Conseil rĂ©gional de Bretagne tente de mettre Ă  l’honneur le Bro gozh ma zadoĂč »3, cet hymne prĂ©cisĂ©ment. AprĂšs quelques nĂ©gociations avec la FĂ©dĂ©ration française de Football », puisqu’il n’existe qu’un hymne national en France, il est acquis que ce chant sera jouĂ© sur la pelouse par deux bagadoĂč ensemble musical breton. Avec ce chant, les Bretons expriment une appartenance collective Ă  la Bretagne, Ă  la France et Ă  l’Europe », Le Drian, prĂ©sident du Conseil rĂ©gional de Bretagne, 04/05/2009. Mais les musiciens sonneurs refusent de le jouer, comme l’explique Antoine Lamballais, responsable du bagad de Cesson-SĂ©vignĂ©, Ă  France Bleu Armorique, le 07/05/2009 [L]’hymne breton est un hymne qui est trĂšs connu de nos anciens moins des nouvelles gĂ©nĂ©rations [...]. Il faut ĂȘtre honnĂȘte l’hymne breton est un hymne qui se chante plus qu’il se sonne ». 24Ce signe non-transposable montre que le territoire autant que l’espace public sur le web ont des attributs et demandent des acteurs qui les font circuler. La volontĂ© politique de faire de ce chant un signe Ă©choue. Ce chant ne fait pas partie des rĂ©pertoires de cet agent de circulation ici un bagad. Ce sont donc les pratiques des acteurs qui doivent ĂȘtre prises en compte pour qualifier ou non un signe de signe transposable. Cette histoire et ces traductions indiquent qu’il existe des conditions de fĂ©licitĂ© pour la transposition des signes. L’attachement territorial est ainsi signifiĂ© et produit par l’exposition rĂ©pĂ©tĂ©e d’un signe sur le web, et prĂ©cisĂ©ment d’un signe transposable Le BĂ©chec, 2010. Un signe transposable est un signe ayant la puissance Ă  la fois de rester attachĂ© Ă  un territoire et de circuler sur le web en devenant ainsi capable de traduire et de reformuler le territoire sur le web. Cette circulation et cette transposition produisent une nouvelle version de ce qu’est une Ă©chelle rĂ©gionale en la rendant visible et portative. 25Le pouvoir politique supposĂ© reprĂ©senter le territoire de la rĂ©gion le Conseil rĂ©gional n’est plus l’unique opĂ©rateur de sa prĂ©sence sur le web. Les attributs qu’il pouvait considĂ©rer comme stratĂ©giquement mobilisables Ă  son service vivent leur vie. La monade drapeau » a ses propres capacitĂ©s de circulation et elle emporte l’institution avec elle, qui perd alors la maĂźtrise d’un rĂ©pertoire de signes associĂ© Ă  un territoire. Le tout reste plus petit que ses parties Latour et al., 2013. L’attention aux mĂ©diations qui constituent toute Ă©chelle suppose de prendre le point de vue de ce qui avait Ă©tĂ© rĂ©duit Ă  des attributs, pour observer leurs ressources d’action en tant que monades. Accompagner la circulation de signes transposables 26Au fil de ces trois dĂ©centrements, nous avons tentĂ© de montrer que ce qui constitue une Ă©chelle territoriale sur le web n’est ni une projection du territoire, ni une prolifĂ©ration de certaines formes sans lien avec le territoire mais une mise en rĂ©seau de liens autour de signes transposables, activables selon les situations. Ces signes crĂ©ent des liens, qui peuvent ĂȘtre faibles mais qui, en associant des Ă©lĂ©ments d’une nation prĂ©sents sur des sites web, encapsulent une reprĂ©sentation cohĂ©rente et durable d’une Ă©chelle territoriale sur le web. La nation, communautĂ© imaginĂ©e », en la suivant sur le web, apparaĂźt constituĂ©e d’élĂ©ments dispersĂ©s mis en rĂ©seau. Elle circule et ne peut pas ĂȘtre contenue dans un seul objet. Les signes transposables sont des formes sĂ©miotiques Ă©lĂ©mentaires du territoire qui circulent aisĂ©ment sur le web. Le discours laisse place Ă  quelques Ă©lĂ©ments aisĂ©ment identifiables et reconnaissables. Loin des lieux de dĂ©bats Ă©clairĂ©s, d’acteurs lĂ©gitimes qui prennent la parole dans une presse adaptĂ©e Ă  l’échelle du territoire concernĂ©, l’espace public sur le web dĂ©centre le discours en attributs ayant la double capacitĂ© de rester attachĂ©s Ă  un territoire de rĂ©fĂ©rence et de circuler sur le web. 27Parler des Ă©chelles en termes mĂ©diologiques Ă  partir d’un support de circulation entre les Ă©chelles qu’est le web, permet de discuter la pertinence et l’adĂ©quation des Ă©chelles institutionnelles. D’un point de vue stratĂ©gique, pour les acteurs politiques, il vaut donc mieux s’appuyer sur ce qui s’attache et ce qui circule Le BĂ©chec, 2012 que de redĂ©couper sous son contrĂŽle un territoire bien identifiable, et dĂ©passer cette idĂ©e simpliste de territoire numĂ©rique » Boullier, 2009. Du point de vue du chercheur aussi, plutĂŽt que de cristalliser son attention sur une entitĂ© en faisant rĂ©fĂ©rence au politique, Ă  une nouvelle Ă©chelle, ne vaut-il pas mieux suivre les dĂ©tournements possibles de signe transposable et crĂ©er des indicateurs de circulation, d’agrĂ©gation ? Étudier la circulation des signes transposables qui demeurent attachĂ©s Ă  l’Europe tout en circulant sur le web serait ainsi un prolongement naturel de ce travail. Dans ces redĂ©finitions d’un espace public, la capacitĂ© de circulation de quelques Ă©lĂ©ments peut crĂ©er un territoire Ă  gĂ©omĂ©trie variable », sans centre, sans frontiĂšres, agrĂ©geant en permanence des Ă©chelles territoriales hĂ©tĂ©rogĂšnes, leur empruntant et les recyclant Ă  travers ce gigantesque maelström qu’est le web. Traductionen Français Brittany National Anthem - Bro gozh ma zadoĂč Ni, Breizhiz a galon, karomp hon gwir Vro! Nous Bretons de cƓur, nous aimons notre vrai pays ! Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-do. L'Arvor est renommĂ©e Ă  travers le monde. Dispont kreiz ar brezel, hon tadoĂč ken mad, Sans peur au cƓur de la guerre, nos ancĂȘtres si bons

Les bretons, vous le savez bien sont fiers de leurs origines, de leur identitĂ©, de leur culture. C’est une rĂ©gion dans laquelle le caractĂšre identitaire est trĂšs fortement revendiquĂ©. Ce n’est pas pour rien qu’on passe Ă  l’Ouest clin d’oeil Ă  une super campagne !. Un de ces Ă©lĂ©ments identitaires est notre hymne breton. Si vous souhaitez en savoir plus, l’équipage pur beurre salĂ© vous emmĂšne Ă  bord de son navire ! L’histoire de notre hymne breton Tous les hymnes ont une histoire et celui de notre hymne breton en a une bien particuliĂšre
 Son nom est le Bro Gozh Ma Zadou, qui est Ă  traduire par “Le vieux pays de mes ancĂȘtres” Il a Ă©tĂ© adoptĂ© en 1903 comme chant national breton, par l’URB Union RĂ©gionaliste Bretonne – organisation d’extrĂȘme droite. L’hymne est inspirĂ© de l’hymne national gallois. Un des acteurs de cet adoption est François Jaffrenou directeur de journaux en langue bretonne. C’est une des figures du mouvement nationaliste breton en lien avec le rĂ©gime de Vichy et les autoritĂ©s nazies. Notre hymne breton a donc commencĂ© son ascension par un passage dans le creux de la vague. Tout comme François Jaffrenou, l’hymne avait lors de sa crĂ©ation des penchants nationalistes. Son usage fait donc des remous. Le drapeau breton, le triskell sont des Ă©lĂ©ments identitaires en Bretagne issus de cette pĂ©riode sombre. Un chant qui revient de loin ! Pour la population d’aujourd’hui ces symboles n’ont plus la mĂȘme signification qu’auparavant. D’autre part, l’hymne a une image moins identitaire que le drapeau breton ou le triskell. Du fait de ses paroles en breton, peu de personnes le connaissent et par consĂ©quent l’ont transmis. Tandis que les bretons brandissent fiĂšrement le Gwenn ha du dĂšs que l’occasion se prĂ©sente, la popularitĂ© de l’hymne breton semble plus timide. Actuellement et depuis quelques annĂ©es, les bretons le remettent au goĂ»t du jour ! Comme un air de cĂ©lĂ©britĂ© ! C’est lors de la Coupe de France, opposant Rennes et Guingamp, que le Bro Gozh Ma Zadou fut entonnĂ© par Nolwenn Leroy . Á ce moment prĂ©cis, spectateurs du stade et spectateurs devant leurs tĂ©lĂ©visions ont pu redĂ©couvrir cet hymne. Cet instant est devenu un moment rĂ©vĂ©lateur pour cet hymne. Notre hymne breton mis Ă  l’honneur pour le match entre deux Ă©quipes bretonnes, a dĂ©butĂ© sa success story auprĂšs du grand public. Utiliser un symbole breton lors d’une compĂ©tition sportive, plus particuliĂšrement de football, est un choix stratĂ©gique et sa large diffusion a marquĂ© les esprits. Nolwenn Leroy ambassadrice de cet hymne lors de la Coupe de France, n’est pas la seule Ă  avoir chantĂ© ce morceau pour le public. D’autres chanteurs/musiciens tels que le cĂ©lĂšbre Alan Stivell 1995, le groupe Tri Yann 1998, 2001, 2004, Didier Squiban Trio 2010 ont repris ce chant. Figures en Bretagne, ces acteurs de la culture bretonne ont permis la reconnaissance de cet hymne de façon positive. Au fur et Ă  mesure le Bro Gozh Ma Zadou se rĂ©pand en Bretagne et hors Bretagne. Un hymne qui a la vague Ă  l’ñme Une mer calme, des notes de musique flottant sur une partition mĂȘlĂ©e aux embruns, une voix calme et puissante celle d’Alan Stivell, un cocktail dĂ©tonant pour un hymne qui rĂ©sonne dans nos tĂȘtes. La nouvelle interprĂ©tation de ce clip nous entraĂźne dans un tourbillon d’émotions. Cet hymne, faisant partie d’une compilation “bretonne”, nous offre un bol d’air pur ! Un clip 100% pur beurre Cette reprise Ă  la dimension féérique est imposante par la prĂ©sence de ses grands artistes Alan Stivell, Tri Yann , CĂ©cile Corbel, Gilles Servat, Soldat Louis, Gwennyn, Louis Capart, Renaud Detressan, Clarisse Lavanant, Rozenn Talec. Sur l’album se joignent Ă  eux RaphaĂ«l, Laurent Voulzy, Miossec, Jane Birkin, Boulevard des airs, Renan Luce, Dan ar Braz. Un invitĂ© surprise mĂšne la barque entre toutes ces chansons le cĂ©lĂšbre navigateur Olivier de Kersauson. Que du beau monde ! Cette compilation et plus prĂ©cisĂ©ment l’hymne breton Bro Gozh Ma Zadou est plus que rĂ©ussi ! À nouveau, nous redĂ©couvrons la Bretagne grĂące aux artistes bretons. En rĂ©sumĂ©, n’attendez plus pour visionner ce clip, vous serez dĂ©tendus et de bonne humeur ! Paroles en breton KomzioĂč e brezhoneg i, Breizhiz a galon, karomp hon gwir Vro! Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-do. Dispont kreiz ar brezel, hon tadoĂč ken mad, A skuilhas eviti o gwad. Refrain O Breizh, ma Bro, me gar ma Bro. Tra ma vo mor vel mur n he zro. Ra vezo digabestr ma Bro ! Breizh, douar ar Sent kozh, douar ar Varzhed, N’eus bro all a garan kement barzh ar bed, Pep menez, pep traonienn, d’am c’halon zo kaer, Enne kousk meur a Vreizhad taer ! Refrain Ar Vretoned zo tud kalet ha kreñv; N’eus pobl ken kaloneg a zindan an neñv, Gwerz trist, son dudius a ziwan eno, O! pegen kaer ec’h out, ma Bro! Refrain Mar d’eo bet trec’het Breizh er brezelioĂč braz, He yezh a zo bepred ken beo ha bizkoazh, He c’halon birvidik a lamm c’hoazh n he c’hreiz, Dihunet out bremañ, ma Breizh ! Paroles en français KomzioĂč e galleg Nous Bretons de coeur, nous aimons notre vrai pays! L’Arvor est renommĂ©e Ă  travers le monde. Sans peur au coeur de la guerre, nos ancĂȘtres si bons VersĂšrent leur sang pour elle. O Bretagne, mon pays, que j’aime mon pays Tant que la mer sera comme un mur autour d’elle. Sois libre, mon pays! Bretagne, terre des vieux Saints, terre des Bardes, Il n’est d’autre pays au monde que j’aime autant; Chaque montagne, chaque vallĂ©e est chĂšre dans mon coeur. En eux dorment plus d’un Breton hĂ©roĂŻque! Les Bretons sont des gens durs et forts; Aucun peuple sous les cieux n’est aussi ardent; Complainte triste ou chant plaisant s’éclosent en eux. O! Combien tu es belle, ma patrie! Si autrefois Bretagne, tu as flĂ©chi durant les guerres, Ta langue est restĂ©e vivante Ă  jamais, Son coeur ardent tressaille encore pour elle. Tu es rĂ©veillĂ©e maintenant ma Bretagne! Envie d’un autre bol d’air iodĂ© ? C’est par ici Les Galettes de Pont-Aven » un film dĂ©finitivement cul-te !

AGD Drapeau-FougÚres : le résumé de la rencontre (1-0). Il raconte cette drĂŽle de nouvelle en vie en attendant le retour du public au Roazhon Park. De gauche Ă  droite : Jacques-Yves Le Touze, prĂ©sident du comitĂ© Bro Gozh ma ZadoĂč, Pierrick Massiot, FrĂ©dĂ©ric de Saint-Sernin et Lena Louarn, vice-prĂ©sidente du Conseil rĂ©gional de Bretagne. Regardez Rouge et Noir : Le Bro Gozh Paroles de la chanson Bro Goz Ma Zadou par Tri Yann Ni Breizhiz a galon karomp hor gwir vro Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-dro Dispont 'kreiz ar brezel hon tadou ken mat A skuilhas eviti o gwad. Diskan O Breizh ma bro Me 'gar ma bro! Tra ma vor mor 'Vel mur 'n he zro Ra vezo digabestr ma bro. Ar Vretoned zo tud kalet ha krenv N'eus pobl ken kalonek a-zindan an nenv Gwerz trist, son dudius a ziwan eno O pegen kaer ez out ma bro. Breizh douar ar sent kozh, douar ar varzhed N'eus bro all a garan kement 'barzh ar bed Pep menez, pep traonienn da'm c'halon zo kaer Enno 'kousk meur a vreizhad taer. Mard eo bet trec'het Breizh er brezeliou bras He yezh zo bepred ken bev ha biskoazh He c'halon birvidik a lamm c'hoazh 'n he c'hreiz Dihunet out breman, ma Breizh. Kan broadel Breizh gant Taldir Jaffrennou.

Traducteurbreton/français : Association Niortaise Kevrenn Bro Glaz : kevrenn-niort.fr. Amicale Bretagne RĂ©union : Bro gozh ma zadoĂč » (Vieux pays de mes pĂšres ) — Hymne de la Bretagne) Ni, Breizizh a galon, karomp hor gwir vro ! Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-dro ! Dispont ’kreiz ar brezel hon tadoĂč ken mat A skuilhas eviti o gwad.

Les Bonnets Rouges. Le Bro Gozh ma ZadoĂč interprĂ©tĂ© par la Chorale du Breizh a gan. Sur cette vidĂ©o, les paroles dĂ©filent ; idĂ©al pour l’apprentissage. TĂ©lĂ©charger et imprimer les paroles du Bro Gozh ma ZadoĂč Ni, Breizhiz a galon, karomp hor gwir vro ! Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-dro. Dispont 'kreiz ar brezel, hon tadoĂč ken mat, A skuilhas eviti o gwad. Refrain O Breizh, ma bro, me 'gar ma bro. Tra ma vo mor 'vel mur 'n he zro, Ra vezo digabestr ma bro ! Breizh, douar ar sent kozh, douar ar varzhed, N’eus bro all a garan kement 'barzh ar bed. Pep menez, pep traoñienn d’am c’halon zo ker, Eno 'kousk meur a Vreizhad taer ! Refrain Ar Vretoned 'zo tud kalet ha kreñv. N’eus pobl ken kalonek a-zindan an neñv. Gwerz trist, son dudius a ziwan enno. O ! pegen kaer ez out, ma bro ! Refrain Mard eo bet trec’het Breizh er brezelioĂč bras, He yezh a zo bepred ken bev ha biskoazh, He c’halon virvidik a lamm c’hoazh 'n he c’hreiz. Dihunet out bremañ, ma Breizh ! Plus d’info sur le site Bro Gozh Ma ZadoĂč Site officiel voir le site Jean-Pierre Le Mat En1897, François Jaffrenou Ă©crivit l’hymne de la Bretagne, le “Bro Gozh ma ZadoĂč” (“Vieille terre de mes ancĂȘtres”). La musique est du Gallois James James. En vous pouvez tĂ©lĂ©charger l'hymne breton dans la section tĂ©lĂ©chargementsBro Goz ma ZadoĂčNi Breizhiz a galon karomp hon gwir Vro, Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-dro. Dispont kreiz ar brezel hon tadoĂč ken mat, A skuilhas eviti o gwad O Breizh, ma Bro me 'gar ma Bro,Tra ma vo ar mor 'vel mur en he zro, Ra vezo digabestr ma Bro ! Ar Vretoned zo tud kalet ha kreñv, N'eus pobl ken kalonek a-zindan an neñv. Gwerz trist, son dudius a ziwan eno, O pegen kaer ez out ma Bro ! Breizh douar ar sent kozh, douar ar varzhed, N'eus Bro all a garan kement 'barzh ar menez, pep traonienn da'm c'halon zo kaer, Enno kousk meur a Vreizhad taer !Mard eo bet trec'het Breizh er brezelioĂč bras, He Yezh zo bepred ken bev ha c'halon birvidik a lamm c'hoazh en he c'hreiz, Dihunet out bremañ, ma Breizh ! *****Traduction des paroles Vieux Pays de mes PĂšresNous Bretons, aimons notre vraie PatrieL'Armor est cĂ©lĂšbre dans le reste du mondeBravement au coeur des guerres, nos pĂšres si bonsRĂ©pandirent pour elle leur sangO Bretagne, mon Pays, j'aime mon PaysTant que sera la mer comme un mur autour d'elleSoit libre mon PaysLes Bretons sont des gens robustes et fortsIl n'y a pas de peuple plus courageux sous les cieuxLes complaintes tristes, les chansons amusantes y naissentO que tu m'es cher, mon PaysBretagne, terre des vieux saints, terre des bardesIl n'y a aucun autre Pays que j'aime autant au mondeChaque montagne, chaque vallĂ©e, Ă  mon coeur est chĂšreIci repose plus d'un Breton fierSi la Bretagne a Ă©tĂ© vaincue dans les grandes guerresSa Langue est toujours aussi vivante que jamaisSon coeur vivace bat encore dans sa poitrineTu est dĂ©sormais rĂ©veillĂ©e, ma Bretagne*****Partition PrĂ©visualiser la page Imprimer la page BroGozh ma zadoĂč, les paroles en breton 1 . Ni, Breizhiz a galon, karomp hor gwir vro !Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-dro.Dispont 'kreiz ar Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez Ă©crire. PubliĂ© le 29 avril 2014 DĂ©jĂ  chantĂ© en clĂŽture de la finale de la coupe de France 2008-2009, l'hymne breton Bro gozh ma zadoĂč sera Ă  nouveau entonnĂ© dans le cadre du match opposant le samedi 3 mai les deux clubs bretons du Stade rennais et de l'EA Guingamp alors que ceux-ci se retrouvent de nouveau Ă  ce stade de la compĂ©tition. AprĂšs Alan Stivell en 2009, c'est Nolwenn Leroy qui a Ă©tĂ© choisie officiellement cette annĂ©e pour interprĂ©ter ce chant devant le public du stade de France oĂč se jouera la finale. Ceci fait Ă  la suite d'une demande formulĂ©e par Ă©crit la semaine derniĂšre par le prĂ©sident de la rĂ©gion Bretagne Pierrick Massiot Ă  l'intention de son homologue de la FĂ©dĂ©ration française de football NoĂ«l Le GraĂ«t, et acceptĂ©e par ce dernier. Le bagad Roazhon et le bagad Gwengamp sont aussi inclus dans cette programmation, avant que la Garde rĂ©publicaine n'interprĂšte La Marseillaise. Sources[modifier modifier le wikicode] fr – Coupe de France. Nolwenn Leroy chantera le bro gozh ma zadoĂč ». Ouest-France, 28 avril 2014. fr – Sylvaine Salliou, Nolwenn Leroy chantera le Bro Gozh pour la finale au Stade de France ». France 3 Bretagne, 29 avril 2014. fr – Coupe de France La Bretagne partagĂ©e ». FranceTV Sport, 29 avril 2014. Actualiser la page Jour prĂ©cĂ©dent 29 avril 2014 Jour suivant Partager cet article Courriel, Digg, Facebook, Reddit, Linkedin, Twitter, Whatsapp
doPaĂ­s de Gales . O hino bretĂŁo , Bro Gozh ma ZadoĂč utiliza a mesma partitura . ‱ Índice ‱ 1 Primeira estrofe Hino da Bretanha Origem : WikipĂ©dia , a enciclopĂ©dia livre . Bro Gozh ma ZadoĂč ( BretĂŁo : Antiga Terra de meus Pais ) Ă© Hymn Bretanii Bro Gozh ma ZadoĂč ( bret . Stary kraj moich ojcĂłw ) to hymn
PubliĂ© le 12 janvier 2012 Ă  16h40 ModifiĂ© le 12 janvier 2012 Ă  16h26 Photo archives Le TĂ©lĂ©gramme Le trio nantais Daonet annonce la sortie d'un nouvel album le 20 janvier oĂč figuera une version trĂšs rock du Bro Gozh ma zadoĂč, considĂ©rĂ© comme "l'hymne de la Bretagne". D'autres l'ont fait avant eux. Petit tour non exhaustif en images. La version DaonetLe groupe nantais annonce la sortie d'un nouvel album le 20 janvier oĂč figurera en troisiĂšme morceaux le Bro goz ma zadoĂč. "L'idĂ©e nous est venue de reprendre ce morceau aprĂšs avoir entendu sur internet une version Ă  la guitare Ă©lectrique de ce morceau attribuĂ©e Ă  Jimi Hendrix. C'Ă©tait comme un dĂ©fi, on se devait d'en faire une version bretonne trĂšs rock !", explique le trio sur son site. La version Nolwenn Leroy/Alan Stivell et Tri Yann La version Tri Yann La version Clarisse Lavanant/Soldat Louis au Festival Interceltique de Lorient en 2010 La version Stivell au Stade de FranceEn mai 2009, le Bro gozh ma zadoĂč est chantĂ© par Alan Stivell dans le Stade de France Ă  l'occasion de la finale de la Coupe de France opposant les deux clubs bretons de Rennes et Guingamp. rennes guingamp hymne breton par guercyr Depuis, le Stade rennais a dĂ©cidĂ© de faire de l'hymne breton son hymne officiel, avec entraĂźnement en prime. Rouge et Noir Le Bro Gozh ma ZadoĂč par staderennais Historique FondĂ©e par Alan Al Louarn et Kerlann Ă  Yerres (rĂ©gion parisienne) en 1947 [1], l'association Emglev an TiegezhioĂč n'a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e que dans les annĂ©es 70 Ă  Nantes. Ses autres membres les plus actifs ont Ă©tĂ© Youenn Olier, Youenn Souffes-DesprĂ©s, Job Morvan (prĂ©sident en 1970), Ivona Martin. Toutes les activitĂ©s se font Le Bro Gozh Ma ZadoĂč est l’hymne national breton. Son nom signifie en langue française “Vieux pays de mes pĂšres”. Sa mĂ©lodie s’inspire de l’hymne national du Pays de Galles, Hen Wlad Fy Nhadau. Également signifiant “Vieux pays de mes pĂšres”. L’hymne national des Cornouailles, Bro Goth Agan Tasow, l’équivalent en cornique, reprend lui aussi l’air de l’hymne gallois. Enfin, on le retrouve aussi chez le peuple Khasi dans le nord-ouest de l’Inde. JouĂ© pour la premiĂšre fois en 1898, il est restĂ© depuis cette date, l’hymne des Bretons et des Bretonnes du monde entier. Il est entonnĂ© dans de nombreuses manifestations culturelles, sportives et festives. Des Ă©quipes bretonnes de football et de rugby le chantent dĂ©sormais avant toutes leurs rencontres. Une association s’est donnĂ© pour mission de diffuser et de promouvoir l’hymne national de la Bretagne. Cette association se nomme 
 Bro Goz Ma ZadoĂč 
 eveljust ! “bien sĂ»r” en langue française. Alors si vous ĂȘtes membre d’une association sportive, d’une chorale, ou passionnĂ© de musique et de Bretagne, nous vous invitons Ă  rejoindre ce comitĂ©. Dont voici les coordonnĂ©es Poellgor Bro Gozh Ma ZadoĂč brogozh ha Pellg/Phone +33 02 97 64 12 76 VidĂ©o de Bro Gozh Ma ZadoĂč. Le Roazhon Park chante le Bro Gozh Ma ZadoĂč lors de la rencontre entre le Stade Rennais de Roazhon/Rennes Bretagne et Arsenal FC de London Angleterre, le 07 Mars 2019. VidĂ©o Jean-Pierre PRIOUL. Kan Broadel Breizh. Ni Breizhiz a galon, karomp hor gwir vro ! Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-dro Dispont kreiz ar brezel, hon tadoĂč ken mat, A skuilhas eviti o gwad. Diskan O Breizh, ma bro, me gar ma bro ! Tra ma vo mor vel mur n he zro, Ra vezo digabestr ma bro ! Breizh, douar ar sent kozh, douar ar varzhed, N’eus bro all a garan kement barzh ar bed. Pep menez, pep traoñienn d’am c’ahlon zo ker, Eno kousk meur ar Vreizhad taer ! Ar Vretoned zo tud kalet ha kreñv. N’eus pobl ken kalonek a-zindan an neñv. Gwerz trist, son dudius a ziwan eno. O ! pegen kaer ez out, ma bro ! Mard eo bet trec’het Breizh er brezelioĂč bras, He yezh a zo bepred ken bev ha biskoazh, He c’halon virvidik a lamm c’hoazh n he c’hreiz. Dihunet out bremañ, ma Breizh Public du Stade de la Rabine lors d’une rencontre de rugby Ă  Gwened/Vannes chantant le Bro Gozh Ma ZadoĂč Hymne National de la Bretagne. Paroles en langue française KomzioĂč e galleg Nous Bretons de coeur, nous aimons notre vrai pays! L’Arvor est renommĂ©e Ă  travers le monde. Sans peur au coeur de la guerre, nos ancĂȘtres si bons VersĂšrent leur sang pour elle. Refrain O Bretagne, mon pays, que j’aime mon pays. Tant que la mer sera comme un mur qui l’entoure. Que mon pays sois libre ! Bretagne, terre des vieux saints, terre des bardes, Il n’est d’autre pays au monde que j’aime autant; Chaque montagne, chaque vallĂ©e est chĂšre dans mon coeur. LĂ  dort plus d’un Breton hĂ©roĂŻque! Les Bretons sont des gens durs et forts. Aucun peuple sous les cieux n’est aussi valeureux. Complainte triste ou chant plaisant s’élĂšvent en eux. O! Combien tu es belle, ma patrie! Si autrefois la Bretagne a Ă©tĂ© vaincue durant les guerres, Ta langue est restĂ©e vivante Ă  jamais, Son coeur ardent bat toujours en son sein. Tu es rĂ©veillĂ©e maintenant ma Bretagne! Lire aussi Ă  ce propos François PINAULT, Ponant et Bro Gozh Ma ZadoĂč en Islande. Exceptionnel en mode symphonique les hymnes europĂ©en et breton Letexte breton, sur la mĂȘme musique, Ville de Lothey > Notre RĂ©gion "La Bretagne" Centerblog. Articles; Blogs; Images; Partager sur Facebook Partager sur Twitter. Rechercher. GĂ©rer mon blog. Ajouter en ami. A propos de ce blog. Nom du blog : villedelothey Description du blog : La vie de la petite commune de Lothey en Bretagne. CatĂ©gorie : Blog Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez Ă©crire. Aller Ă  la navigation Aller Ă  la rechercheDerniĂšres nouvelles[modifier modifier le wikicode] Vous pouvez Ă©galement consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimedia Ressources multimĂ©dia sur Commons. Article sur WikipĂ©dia. 29 avril 2014 Coupe de France de football 2013-2014 le Bro gozh ma zadoĂč chantĂ© en ouverture de la finale Pages dans la catĂ©gorie Bro gozh ma zadoĂč » Outils Arborescence de la catĂ©gorie ‱ Chercher les images dans cette catĂ©gorieRecherches Recherche interne ‱ avec CatScan ‱ par date d'entrĂ©e Cette catĂ©gorie contient l'article suivant. C Coupe de France de football 2013-2014 le Bro gozh ma zadoĂč chantĂ© en ouverture de la finale RĂ©cupĂ©rĂ©e de » CatĂ©gories ChansonBretagneCatĂ©gorie cachĂ©e Pages utilisant DynamicPageList LeBro gozh est depuis 1903 l'hymne national de la Bretagne et bien Ă©videmment ceux pour qui la Bretagne n'est qu'une rĂ©gion française parmi d'autres refusent celĂ  : le problĂšme est lĂ  , selon la vision que l'on a de la Bretagne, on qualifiera de telle ou telle façon le Bro Gozh. Les quelques exemples que je viens de citer montrent que la dimension "hymne national" est partagĂ©e par CHANSONS EN BRETON SUR FEUILLES VOLANTES retour sommaire Par Serge Nicolas Sources employĂ©es Introduction La feuille volante FV a certainement une origine et une inspiration traditionnelle, c'est Ă  dire issue du milieu populaire, et Ă  travers lui du corps social en entier. Il a Ă©tĂ© vu comment ces FV, adaptĂ©es au milieu en question, vĂ©hiculaient les idĂ©es et les thĂšmes attendus, c'est ce qui a fait leur succĂšs. Il a Ă©tĂ© vu aussi comment les questions linguistiques et politiques ont pu crĂ©er une cĂ©sure entre les milieux savants ou les couches supĂ©rieures de la sociĂ©tĂ©, et les milieux plus humbles pratiquant la langue et vĂ©hiculant les idĂ©es traditionnelles. Cette cĂ©sure, qui a provoquĂ© et favorisĂ© un certain isolement et repli sur soi, a favorisĂ© aussi le maintien de cette littĂ©rature, et des idĂ©es qu'elles vĂ©hiculaient. Non qu'il y ait Ă©videmment des exceptions de tout temps, il y a eu des intellectuels ou des personnes de la haute sociĂ©tĂ© qui ont pu garder le souvenir ou l'intĂ©rĂȘt envers la langue ou les domaines traditionnels et en sentir la valeur, et qui ont pu par leur pouvoir initier des actions. Cette cĂ©sure, provoquant donc isolement et repli sur soi, doit ĂȘtre nuancĂ©e il a Ă©tĂ© dit aussi que la surveillance des autoritĂ©s, laĂŻques ou politiques et religieuses aussi, ne pouvait pas ne pas s'exercer Ă  ce niveau comme ailleurs. Pas question donc de voir des idĂ©es archaĂŻques survivances paĂŻennes par exemple ou des idĂ©es politiques hĂ©tĂ©rodoxes se diffuser par ce mĂ©dia. L'isolement et le repli sur soi doivent aussi ĂȘtre relativisĂ©, car les gens Ă©taient curieux de nouvelles fraĂźches et sensationnelles de prĂ©fĂ©rence, et les contacts existaient, c'Ă©tait une nĂ©cessitĂ©, par le biais des Ă©changes, commerciaux ou autres, Ă  l'Ă©chelon local, rĂ©gional, national ou international. 1-Local, C'Ă©tait le monde des colporteurs d'articles et aussi de nouvelles, des pardons et marchĂ©s locaux; 2-RĂ©gional C'Ă©taient les grandes foires et Ă©changes entre terroirs, par exemple les maquignons lĂ©onards centralisant Ă  Landivisiau une grande partie des chevaux de Basse-Bretagne. La religion Ă©tait parfois le prĂ©texte de ces Ă©changes, ainsi les voyages ou pĂšlerinages Ă  Saint Jean du Doigt, au Kreizker Ă  Saint Pol, Ă  Saint Anne Ă  Auray, attiraient tous les terroirs. 3-National Par les Ă©changes de main-d'oeuvre. L'Ă©migration ne date pas d'hier, lĂ  comme ailleurs, et il y avait par exemple des migrations saisonniĂšres de Bretagne vers la Beauce lors de la saison betteraviĂšre; l'armĂ©e Ă©tait un autre pourvoyeur d'Ă©changes et d'expĂ©riences relatĂ©es et partagĂ©es ensuite. Du temps oĂč la France avait un empire colonial, les Ă©changes actifs centralisĂ©s dans les ports de commerce ou les ports militaires agissaient longtemps et en profondeur dans la sociĂ©tĂ©. Tout le monde avait un parent, un cousin, un neveu; parti dans les colonies qui en ramenait des produits Ă©tranges et des souvenirs merveilleux. 4-International Outre ce qui a Ă©tĂ© dit sur les ports et Ă©changes, ne pas oublier que les Ă©changes internationaux de biens et de produits, Ă©taient aussi une nĂ©cessitĂ© avant les transports rapides et de masse existant maintenant, et qui ont le tort de tout centraliser au MIN de Rungis prĂšs de Paris. Citons par exemple les maquignons lĂ©onards toujours, exportant les chevaux vers l'Angleterre, les marchands de primeurs et d'oignons, sans compter l'importation du charbon gallois en Bretagne avant l'arrivĂ©e du chemin de fer. Les pĂȘcheurs anglais, irlandais ou espagnols frĂ©quentaient aussi les eaux et les ports du pays. Tout ceci crĂ©e donc un climat, un humus fertile dans lequel jouent diverses influences, et dans lequel la chanson se crĂ©e et prospĂšre. Comment Ă©tait-elle créée ? LĂ  est le premier problĂšme. Le schĂ©ma le plus courant est celui d'une crĂ©ation rurale, collective, anonyme, dont l'archĂ©type est bien dĂ©crit dans le Barzaz Breiz de La VillemarquĂ© Introduction, p. XXXVII. Ce schĂ©ma existe bien sĂ»r, mais il a Ă©tĂ© adoptĂ© avec passion, parfois aveuglement; et son dĂ©faut principal est, quand on le suit aveuglĂ©ment, de stĂ©riliser tout le reste, et surtout ce qui est venu aprĂšs lui. Ce schĂ©ma est partiel, et partial, et voici pourquoi. 1-Il est partiel, tout d'abord parce que La VillemarquĂ© n'a jamais dit que ce soit un modĂšle exclusif. Il faudrait, ce qui est de bonne critique, replacer les choses dans leur contexte. La "querelle du Barzaz Breiz" a fait couler assez d'encre sans y revenir ici. Un point dans le dĂ©bat est intĂ©ressant en ce qu'il Ă©claire un peu cette problĂ©matique. Dans le travail de La VillemarquĂ©, l'Ă©poque compte bien sĂ»r, et la façon de travailler joue beaucoup. Ainsi, La VillemarquĂ© fait ses recherches, met en place un cadre dans lequel elles rentrent bien, selon les canons de l'Ă©poque, comme c'Ă©tait le cas dans les recherches sur le Kalevala en Finlande, ou en Allemagne avec les contes populaires Ă  la mĂȘme Ă©poque. Il met en oeuvre, travaille les textes, rabote les aspĂ©ritĂ©s de textes parfois crus; pensant par lĂ  donner plus de valeur au rĂ©pertoire, il fusionne et synthĂ©tise les versions, puis il les publie. L'erreur Ă  ne pas commettre est de penser que La VillemarquĂ© devait travailler avec nos critĂšres actuels on travaillait comme cela Ă  son Ă©poque. Et cela explique l'incomprĂ©hension dĂšs l'origine, en particulier avec Luzel par exemple. Cette polĂ©mique existe, mais le dĂ©bat Ă©tant clos, du moins en ce qui concerne La VillemarquĂ©, il ne faut plus ĂȘtre prisonnier des stĂ©rĂ©otypes qu'il a proposĂ©s et non imposĂ©s. Son schĂ©ma Ă©tait partiel car rural, ce qui excluait tout le monde maritime, et celui des villes et petits commerçants, fonctionnaires ou artisans qui y vivaient, et qui n'ont aucune raison d'ĂȘtre exclus Ă  priori du monde traditionnel, dont en plus ils Ă©taient le plus souvent issus. 2-Son schĂ©ma Ă©tait partial car il supposait un collectivisme utopique qui n'a pas existĂ©, et qui fait penser Ă  l'idĂ©ologie de la Russie de l'Ă©poque, travaillĂ©e par les mouvements rĂ©volutionnaires, tandis que les nobles et la cour russe idĂ©alisaient le bon moujik, illettrĂ©, religieux et fidĂšle au tsar. On sait oĂč cela les a menĂ©s. Le parallĂšle est parfois frappant avec l'iconographie qui est donnĂ©e du bon paysan breton travailleur, priant Saint Isidore, fidĂšle Ă  la noblesse plutĂŽt qu'aux besogneux de la ville, et attendant les biens des cieux plus que ceux de la terre... Transposition pure et simple de l'image du bon moujik en Basse-Bretagne, entachĂ©e de prĂ©supposĂ©s traditionalistes, du cĂŽtĂ© pĂ©joratif de cette idĂ©ologie. Bien sĂ»r, en Bretagne, la civilisation rurale est besogneuse sinon pauvre, mais elle est ou Ă©tait en tout cas fortement structurĂ©e et hiĂ©rarchisĂ©e, ainsi d'ailleurs que surveillĂ©e, par les autoritĂ©s, le clergĂ©, le fisc et les gardes-champĂȘtres; tous intervenants qui ne sont finalement en rĂšgle que des fils de la campagne ayant quittĂ© la terre par souhait ou nĂ©cessitĂ©. Le monde rural aime sa tradition et la crĂ©ation, les nouvelles, etc., mais il a tendance pour cela, en employant une expression moderne, Ă  sous-traiter. Il y a Ă  cet Ă©gard des intervenants traditionnellement connus, tels que les tailleurs, qui vont de ferme en ferme travailler. Il y en a d'autres, nomades ou semi-nomades par nĂ©cessitĂ© plus qu'autrement. Colporteurs, mendiants, pĂšlerins par procuration; tous ces gens sont parfois des chanteurs professionnels, cette profession complĂ©tant leurs ressources. Un grand danger est de cĂ©der Ă  l'angĂ©lisme primaire qui serait de considĂ©rer Ă  priori comme "bien collectif" la crĂ©ation ainsi mise en avant. Or, c'est lĂ  une prĂ©occupation actuelle plus que celle de l'Ă©poque, entachĂ©e de prĂ©supposĂ©s idĂ©ologiques, nullement celle de l'Ă©poque qui l'a vue naĂźtre. Au contraire, le crĂ©ateur, de si basse extraction soit-il, quand il accĂšde Ă  une semi-notoriĂ©tĂ© suffisante pour qu'on fasse appel Ă  lui, ou mĂȘme pour voir ses chansons imprimĂ©es sur FV et vendues, s'empresse-t-il de mettre son nom au bas des feuilles, pour en assurer la propriĂ©tĂ©, et augmenter son renom. Le soi-disant "bien collectif" aurait pour l'auteur un autre effet pervers, celui de le bĂąillonner, de le priver de parole. Prendre ses crĂ©ations, c'est le priver de son bien. A l'Ă©poque Ă  la rigueur, cela Ă©tait de peu de consĂ©quences car une nouvelle chanson Ă©tait vite composĂ©e. Actuellement, le dĂ©gĂąt est bien plus grave car les circuits de crĂ©ation et de communication de chansons sont bien plus altĂ©rĂ©s, et les chanteurs ou chanteuses ne sont pas immortels... On retourne au problĂšme tradition-transmission. I- Les sources employĂ©es Au delĂ  de la crĂ©ation collective et de la crĂ©ation d'auteur, se pose vite la question des sources employĂ©es. En effet, le chant s'inspire de bien des thĂšmes. Quand il "rime" sur un fait divers ou un Ă©vĂ©nement dont il a directement connaissance, l'auteur trouve son inspiration en lui-mĂȘme. Quand il obĂ©it Ă  une "commande" prĂ©cise comme cela arrive, il utilise d'autres sources en gĂ©nĂ©ral imprimĂ©es * les journaux, * les livres de religion, * les traductions d'hymnes ou de cantiques. Il n'est pas possible d'objecter Ă  ces faits l'analphabĂ©tisme ou la mĂ©connaissance du Français, nĂ©cessitĂ© fait loi, et en cas de besoin, les compositeurs se faisaient lire / traduire le journal, et rimaient leur chanson dans leur tĂȘte en breton. 1-Les journaux. Il y a une connivence ancienne entre journaux et FV. Cela tient tout simplement Ă  leur origine commune. La FV peut en effet ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme la survivance d'une forme archaĂŻque de prototypes de journaux. On a dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© la question des canards du XVIe siĂšcle, perdurant jusqu'Ă  nos jours, au point qu'en argot français, le mot canard dĂ©signe toujours le journal, ainsi que l'opposition, Ă©galement toujours d'actualitĂ©, entre la presse d'idĂ©es et la presse Ă  sensation. 2-Utilisation de livres et de cantiques. Il y a souvent une commande initiale, et celle-ci est souvent religieuse. Les autoritĂ©s laĂŻques n'interviennent que rarement dans le domaine des FV et se prĂ©occupent peu de faire traduire des ouvrages, sauf quand il y a nĂ©cessitĂ© ou bĂ©nĂ©fice immĂ©diatement perceptible. Ainsi, ce sera au XVIIIe siĂšcle l'EvĂȘque de Saint Brieuc qui fera composer des chansons favorables Ă  la culture des pommes de terre, ce qui lui vaudra le surnom bien mĂ©ritĂ© d' "Eskob ar Patatez", l'EvĂȘque des patates. La surveillance du clergĂ© local Ă©tait serrĂ©e Ă©galement, les autoritĂ©s utilisant les FV comme moyens de lutte contre l'obscurantisme. Voici un exemple du cosmopolitisme des sources le cantique de Sainte PhilomĂšne, Ă©ditĂ© Ă  Morlaix en Breton vers 1850, dont le dernier couplet dit, une fois traduit Cette ballade est tirĂ©e d'un petit livre ImprimĂ© Ă  Paris dans le livre de Lauzan ApprouvĂ© par les docteurs de l'Italie SignĂ© par l'EvĂȘque de Lauzan, appelĂ© Pierre Tobie. 3-Traduction d'hymnes, etc. Beaucoup d'hymnes ont Ă©tĂ© traduits, de la Marseillaise Ă  l'Internationale, en passant par les importations comme l'hymne gallois devenu avec de nouvelles paroles l'hymne breton, "Bro Goz ma zadoĂč". A l'opposĂ© sur l'Ă©chiquier politique, on ne trouve guĂšre que quelques chansons royalistes basĂ©es sur Jeanne d'Arc, ou Henri IV. Sommaire Contact Ladaptation Bro Gozh ma ZadoĂč, de mĂȘme sens qu’en gallois, a Ă©tĂ© faite vers 1897 par le barde et futur grand druide de Bretagne Taldir (François Jaffrennou 1879-1956) et adoptĂ©e comme « chant national breton » au congrĂšs de l’Union rĂ©gionaliste bretonne rĂ©unie Ă  Lesneven en 1903. À cette Ă©poque, l’Association celtique cherche Ă  promouvoir l’hymne gallois comme hymne liens LE TRISKELL LE GWEN HA DU CLOCHERS & CALVAIRES Bonjour, VoilĂ  qui est fait, grĂące Ă  Sandrine qui a eu la gentillesse de m'envoyer trĂšs rapidement la traduction de l'hymne breton. Je vous le remets, si vous dĂ©sirez l'Ă©couter dans sa version originale."Nous Bretons de coeur, nous aimons notre vrai pays ! L'arvor est renommĂ©e Ă  travers le monde. Sans peur au coeur de la guerre, nos ancĂȘtres si bons VersĂšrent leur sang pour elle. O Bretagne, mon pays, que j'aime mon pays Tant que la mer sera comme un mur autour d'elle. Sois libre, mon pays ! Bretagne, terre des vieux Saints, terre des Bardes, Il n'est d'autre pays au monde que j'aime autant ; Chaque montagne, chaque vallĂ©e est chĂšre dans mon coeur. En eux dorment plus d'un Breton hĂ©roĂŻque ! Les Bretons sont des gens durs et forts ; Aucun peuple sous les cieux n'est aussi ardent ; Complainte triste ou chant plaisant s'Ă©closent en eux Oh ! Combien tu es belle, ma patrie ! Si autrefois Bretagne, tu as flĂ©chi durant les guerres, Ta langue est restĂ©e vivante Ă  jamais, Son coeur ardent tressaille encore pour elle. Tu es rĂ©villĂ©e maintenant ma Bretagne ! " Bonne journĂ©e Ă  bientĂŽt, annaĂŻg lapaimpolaise Brogozh ma zadoĂč est l’hymne non officiel de la Bretagne. Il se traduit par « Vieux pays de mes pĂšres » et suit l’air de l’hymne gallois. Une chanson vaut mille mots. Connaissez-vous le chant de NoĂ«l Old Toy Trains ? Un grand classique des chants de NoĂ«l, adaptĂ© en français sous le nom Petit garçon ». Cette chanson existe aussi en langue bretonne, Old Toy Trains en breton est devenu Paotrig bihan ». Cette chanson Ă©voque un petit garçon qui attend avec impatience la venue de PĂšre NoĂ«l, pour recevoir ses jouets dans ses petits chaussons. Voici la chanson Petit garçon » en breton chantĂ©e par Morwenn Le Normand, et la traduction des paroles en breton et en français. Sommaire1 Paotrig Bihan, chant de NoĂ«l en breton2 Les paroles de Old Toy Trains en breton3 Un chant de NoĂ«l cĂ©lĂšbre Paotrig Bihan, chant de NoĂ«l en breton Les paroles de Old Toy Trains en breton Ce chant de NoĂ«l a d’abord Ă©tĂ© composĂ© et Ă©crit en anglais par Roger Miller en 1967. Il a Ă©crit Old Toy Trains pour son fils, Dean Miller, qui Ă©tait alors ĂągĂ© de deux ans. L’adaptation de Old Toy Trains en breton a Ă©tĂ© Ă©crite par Mark Kerrain et Morwenn Le Normand, et chantĂ©e ensuite par Morwenn accompagnĂ©e de Roland Conq Ă  la guitare. Paroles de Paotrig bihan en breton Paroles de l’adaptation bretonne de Petit garçon » en français En e stlejell vras, Sur son grand traĂźneau, douget gant an avel, portĂ© par le vent, gwisket vo gant e vantell ruz ha gwenn habillĂ© de son manteau rouge et blanc ha diskenn a raio Il descendra dre doull ar siminal. par la cheminĂ©e. Paotrig bihan poent eo dit monet da gousket Petit garçon, il est l’heure d’aller se coucher. Serr da zaoulagad
 Ferme tes yeux. Stered Écoute les Ă©toiles Pezh a zo Tout est calme, Sioul ar vro Tout est reposĂ© Emañ an holl gloc’herioĂč o tintañ tro war-dro. Toutes les clochettes tintillent. Hag arc’hoazh ar beure, Et demain matin, pa savi, Ă  ton rĂ©veil, e kavi barzh da chaosonoĂč, tu trouveras dans tes chaussons MadigoĂč ha c’hoarielloĂč. Des bonbons et des jouets. Paotrig bihan poent eo dit monet da gousket. Petit garçon, il est l’heure d’aller se coucher. Serr da zaoulagad Ferme tes yeux. o selaou kan ar stered Écoute les Ă©toiles Pezh a zo Tout est calme, Sioul ar vro Tout est reposĂ© Emañ an holl gloc’herioĂč o tintañ tro war-dro. Toutes les clochettes tintillent. Hag arc’hoazh ar beure Et demain matin, Pa savi, Ă  ton rĂ©veil, e kavi barzh da chaosonoĂč, tu trouveras dans tes chaussons MadigoĂč ha c’hoarielloĂč. Des bonbons et des jouets. Paotrig bihan poent eo dit monet da gousket. Petit garçon, il est l’heure d’aller se coucher. Un chant de NoĂ«l cĂ©lĂšbre Le fils de Roger Miller, Dean, n’avait que deux ans lorsque son pĂšre a Ă©crit cette chanson. À l’époque oĂč il l’a Ă©crite, le label de Miller, Smash Records, avait interdit depuis huit ans la sortie de singles de NoĂ«l. C’est cette chanson Old Toy Trains parfois intitulĂ©e Little Toy Trains qui a brisĂ© cette interdiction ! Les paroles en français ont Ă©tĂ© Ă©crites par Graeme Allwright et datent de 1968. La version française, Petit Garçon, a Ă©tĂ© reprise par Nana Mouskouri en 1972, par CharlĂ©lie Couture et Elsa, ou encore par Garou et HĂ©lĂšne SĂ©gara en 2014. L’adaptation en français fut l’hymne officiel du TĂ©lĂ©thon en 2014, et on la retrouve Ă©galement dans un album vendu au profit de la lutte contre le Sida dans les annĂ©es 2000. Un vĂ©ritable tube de NoĂ«l, adaptĂ© en breton sous le nom Paotrig bihan » Petit garçon » en breton, et chantĂ© par Morwenn Le Normand pendant la veillĂ©e de NoĂ«l de 2018 diffusĂ©e en direct sur le plateau de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision en breton Brezhoweb. 1403.2017 - Youenn Gwernig (1925-2006) - " Tuchenn Mikael "Sous-titrĂ© en Breton et en Français. Cette publication ne veut faire de tort Ă  personne mais veut faire connaĂź Datenschutz. Pinterest. Entdecken. Verwende die Pfeile nach oben und unten, wenn Ergebnisse zur automatischen VervollstĂ€ndigung angezeigt werden, um sie dir anzusehen und sie DĂ©jĂ , au milieu du XIXe siĂšcle, alors que la bourgeoisie urbaine bretonne abandonnait la langue, certains observateurs en mal d’exotisme pensaient cĂŽtoyer les derniers locuteurs bretons. AprĂšs un siĂšcle d’inexorable dĂ©clin de la langue, le breton » est tĂȘtu et n’a pas prononcĂ© son dernier souffle. Nom d’un kouign amann ! Ce lundi du mois d’avril, l’état de la soirĂ©e est dĂ©jĂ  bien avancĂ© au zinc du bar-tabac du bourg de Guerlesquin FinistĂšre. Quand on leur demande s’ils connaissent le breton, les piliers de comptoirs prĂ©sents se confient volontiers. Tous le parlent et l’ont appris dans leur famille. Mon grand frĂšre s’est mĂȘme enfui de l’école le premier jour, parce qu’il ne comprenait rien Ă  ce qu’on lui disait. C’est ma sƓur qui a dĂ» le ramener par les oreilles », s’amuse un sexagĂ©naire qui a travaillĂ© toute sa vie chez Tilly, baron de l’industrie locale du poulet. Moi, j’ai Ă©tĂ© Ă©levĂ© par des curĂ©s qui nous interdisaient le breton ! Faut voir comment, les vaches ! », explose HervĂ©, un quinquagĂ©naire de la commune voisine de Loguivy-Plougras, fan de Francis Cabrel. Pour Olivier, un couvreur qui a grandi dans les annĂ©es 1970 Ă  Gourin, plus au sud, puis a exercĂ© mille mĂ©tiers dans la rĂ©gion parisienne, c’est moins le stigmate de la langue que le mĂ©pris social qu’il a eu Ă  subir ArrivĂ©s au collĂšge, on nous faisait sentir qu’on Ă©tait des bouseux et que ça s’arrĂȘtait lĂ  pour nous. MĂȘme quand j’étais gardien d’immeuble en banlieue, les jeunes m’appelaient “le plouc” ! », dit-il en souriant, sans ressentiment apparent. HervĂ©, bar-tabac de Guerlesquin FinistĂšre. On parle breton Ă  son cheval et français Ă  son tracteur » MalgrĂ© la prophĂ©tie de la disparition du dernier bretonnant Ă  l’orĂ©e des annĂ©es 2000, force est de constater qu’on trouve encore facilement des locuteurs de breton. Le bilan n’en reste pas moins brutal. Du dĂ©but du XXe siĂšcle Ă  1950, on estime qu’un million de personnes ont maintenu la langue dans la rĂ©gion Bretagne. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’environ 200 000 brezoneger, dont 70 % ĂągĂ©s de plus de 60 ans, soit une diminution de 85 % en soixante ans. Avec l’éclipse de toute une gĂ©nĂ©ration, le passage en dessous des 100 000 locuteurs est pronostiquĂ© vers 2040. Francis Favereau a commencĂ© Ă  collecter les mots du breton de Poullaouen lors de son premier poste de prof d’anglais dans la rĂ©gion de Carhaix, dans les annĂ©es 1970, Ă  l’époque oĂč la vie sociale baignait encore dans l’idiome local. Il est aujourd’hui auteur du dictionnaire qui porte son nom Il y a quarante ans, Pierre-Jakez Helias Ă©crivait dĂ©jĂ  “le breton va mourir au XXI e siĂšcle”, en fait il y a une rĂ©manence Ă©norme parce que les gens vivent plus vieux et, qu’à la retraite, ils reviennent Ă  leurs racines et reparlent. Donc le bain continue. Dans la rĂ©alitĂ©, c’est un peu ce qui se passe partout, au pays de Galles comme au Pays basque, il y a beaucoup de symbolique dans le renouveau breton et ce n’est pas que militant. J’ai parlĂ© breton Ă  mes enfants qui sont adultes maintenant, ils ont Ă©tĂ© dans les Ă©coles Diwan, mais, aujourd’hui ils en ont des usages trĂšs diffĂ©rents. On jongle en permanence entre les langues, c’est compliqué  » Quel parcours cette langue a-t-elle empruntĂ© pour connaĂźtre un tel dĂ©clin ? L’explication tient, d’une part, Ă  une volontĂ© politique de l’État jacobin de brider l’apprentissage de la langue, et d’autre part, aux profondes modifications sociales et dĂ©mographiques du terroir bretonnant. On Ă©voque la coupure » du milieu des annĂ©es 1950, moment oĂč les familles ont massivement cessĂ© de transmettre Ă  leurs enfants une langue vĂ©cue comme rurale, archaĂŻque, voire obscurantiste. On parlait breton Ă  son cheval et français Ă  son tracteur », cette phrase de paysan marque Ă  la fois la disparition de la sociĂ©tĂ© paysanne traditionnelle et l’inadaptation du breton au monde moderne. En 1752 dĂ©jĂ , on pouvait lire dans la prĂ©face du Dictionnaire de langue bretonne1 de Le Pelletier La langue bretonne, telle qu’on la parle aujourd’hui, n’est pas fort abondante. Les termes d’Art, de Science, de Commerce, de Politique et de la plupart des mĂ©tiers lui sont inconnus. RenfermĂ©e dans la campagne, elle ne met en Ɠuvre que des termes de la maison rustique. » À l’inverse d’une utilitĂ© Ă©conomique du breton Ă  peu prĂšs nulle, le français, lui, permet d’aller partout », comme le notait l’écrivain Pierre-Jakez Helias. Mais cet abandon de la langue ne s’est pas fait sans un sacrĂ© coup de main de l’État central. À partir de la RĂ©volution française, le combat contre les langues rĂ©gionales devient un enjeu politique pour la bourgeoisie parisienne. Si le français a Ă©tĂ© substituĂ© au latin pour les textes juridiques avec l’ordonnance de Villers-CotterĂȘts en 1539, il devient avec la premiĂšre RĂ©publique la langue nationale unique. L’abbĂ© GrĂ©goire et le jacobin BarrĂšre partent en croisade contre ces patois » qui sont autant d’entraves Ă  la diffusion des idĂ©aux du nouvel Ă©tat. Pour BarrĂšre, le fĂ©dĂ©ralisme et la superstition parlent bas-breton ». DĂšs lors, pour la prĂ©traille et les nobliaux, la langue bretonne peut servir de sanctuaire aux idĂ©aux de l’Ancien RĂ©gime. Mais, tous les bretonnants n’adhĂšrent pas Ă  cette base contre-rĂ©volutionnaire. Dans ses MĂ©moires d’un paysan bas-breton, ouvrage rĂ©digĂ© en 1904 mais publiĂ© en 20012, Jean-Marie DĂ©guignet, paysan anarchisant, note Ces rĂ©gionalistes travaillent Ă  parquer les exploitĂ©s en s’efforçant, en recommandant Ă  leurs sous-ordres, petits curĂ©s et petits maĂźtres d’école, de maintenir parmi les enfants, petits et grands, la langue et les vieilles mƓurs bretonnes. Car ces coquins savent bien que tant qu’on tiendra les Bretons dans ces mƓurs sauvages, et tant qu’ils ne pourront lire que des livres bretons qui ne sont tous que des livres religieux, ceux-ci resteront dans l’abrutissement, dans l’avachissement et dans l’imbĂ©cillitĂ©, c’est-Ă -dire dans les meilleures conditions possibles pour ĂȘtre exploitĂ©s sous toutes les coutures. » On est alors en pleine bataille pour la laĂŻcitĂ©. En 1913, le socialiste libertaire Émile Masson enrage de voir l’enjeu du breton confisquĂ© par les rĂ©actionnaires Si ce pays est le refuge de la rĂ©action, c’est la faute des rĂ©volutionnaires qui n’ont pas su le gagner Ă  eux, et qui mĂȘme font tout ce qu’ils peuvent pour anĂ©antir en tant que peuple, un peuple essentiellement rĂ©volutionnaire, par le seul fait qu’ils lui refusent le droit de parler sa langue. » L’école rĂ©publicaine choisit d’interdire les patois » de façon coercitive. Jusqu’au milieu du siĂšcle passĂ©, un enfant surpris en train de parler sa langue maternelle, mĂȘme pendant la rĂ©crĂ©ation, pouvait se voir affubler d’un objet symbolique humiliant en guise de punition le symbole » ou sabot de bois » en Basse-Bretagne, le tĂ©moin » en pays d’Oc, la buchette » bĂŒxeta dans le Pays basque. Jean-Pierre Le Guyader paysan-animateur » Ă  Radio Kreiz Breizh, qui anime l’émission en breton Tud deus ar vro » Les gens du pays », peut aussi tĂ©moigner de cette brutalitĂ© de l’interdiction du breton Ă  l’école de son village, dans le TrĂ©gor Il n’y avait pas de rĂ©volte face Ă  l’autoritĂ© Ă  l’époque, si tu te prenais une trempe Ă  l’école, tu en prenais une deuxiĂšme Ă  la maison. Mais j’ai connu un instituteur, lui-mĂȘme bretonnant, qui avait franchi les limites. Il avait voulu revenir Ă  sa retraite s’installer dans le village, mais ses anciens Ă©lĂšves, devenus de solides gaillards lui ont fait comprendre qu’il n’avait pas laissĂ© un bon souvenir. D’autres instituteurs Ă©taient plus souples. » À cette interdiction s’ajoute le mĂ©pris distillĂ© par le parisianisme vis-Ă -vis de la province3 ». Le succĂšs rencontrĂ© par la bande dessinĂ©e BĂ©cassine entre 1905 et 1950 symbolise les contours de ce mĂ©pris AnnaĂŻck Labornez, dite BĂ©cassine, est une bonniche bretonne montĂ©e Ă  Paris et engagĂ©e par une grande famille bourgeoise parisienne. Bien brave mais totalement ignorante et gourde, elle ne parle jamais, le dessinateur n’ayant mĂȘme pas jugĂ© bon de lui dessiner de bouche. La coupure Conscientes ou non du complexe de BĂ©cassine, les femmes bretonnes ont vu dans l’abandon du breton une aubaine pour s’émanciper du patriarcat traditionnel et de l’influence des prĂȘtres. La sociologue Anne Guillou souligne le rĂŽle des femmes dans la dĂ©sertion de la langue aprĂšs-guerre Les Ă©pouses, les mĂšres, Ă©taient plus sensibles Ă  l’inconfort et la misĂšre du monde rural et elles ont vu dans le changement de langue un moyen d’extraire leurs enfants d’une vie dont elles ne voulaient » Yuna, Ă©lĂšve au lycĂ©e Diwan de Carhaix, se souvient de la rĂ©action de sa grand-mĂšre Mes grands-parents communiquaient en breton entre eux, mais ils ne l’ont pas appris Ă  mon pĂšre. J’ai pu parler en breton avec ma grand-mĂšre, qui Ă©tait lĂ©onarde [de la rĂ©gion du LĂ©on, FinistĂšre nord], mais elle n’aimait pas trop ça, car elle avait vĂ©cu l’interdiction de parler breton Ă  l’école et pour elle, c’était une langue arriĂ©rĂ©e. Elle ne comprenait pas le choix de mes parents de me mettre dans une Ă©cole bretonne. » Louis Le Bail fait partie de la gĂ©nĂ©ration de cette fameuse coupure » qui s’est faite dans les annĂ©es 1950, oĂč les bretonnants ont Ă©tĂ© Ă  la fois victimes de l’ostracisation de leur langue et acteurs de sa non-transmission. NĂ© en 1932, il est revenu, aprĂšs une carriĂšre Ă  la RATP, prendre sa retraite dans son village natal de Langonnet dans le Morbihan. Le fleuve L’EllĂ© qui passe non loin marque la frontiĂšre linguistique entre le dialecte vannetais et le cornouaillais. À toutes fins utiles, Ă  Langonnet, pluie » se dit glao » alors qu’à une dizaine de kilomĂštres Ă  l’ouest, on ne prononce pas le o » et l’on dit gla ». Je suis parti Ă  Paris en 1950, j’avais 18 ans, nous raconte-t-il. J’ai appris le français vers 6-7 ans en allant Ă  l’école catholique, mais le catĂ©chisme se faisait encore en breton. Par ici, c’était une communautĂ© de cultivateurs qui s’entraidaient beaucoup. Toutes les activitĂ©s – les corvĂ©es, le broyage des pommes, les battages, les blagues, les veillĂ©es, etc. – se faisaient en breton. C’était notre langue de tous les jours. Avec le travail, je me suis francisĂ©. Comme je travaillais dans les transports, j’ai vu toute la transformation de la banlieue parisienne, j’étais pris dans un autre bain. Puis arrivĂ© Ă  la retraite, avec la frĂ©quentation des cercles celtiques et le théùtre, je me suis remis dans l’ambiance de la Bretagne. GrĂące Ă  cela, j’ai pu rencontrer des bretonnants de partout, y compris des jeunes, qui parlent mieux le breton que moi. Je regrette que les autoritĂ©s de l’époque nous aient interdit de parler le breton. On aurait eu la possibilitĂ© d’apprendre les deux langues, ça aurait Ă©tĂ© enrichissant, on n’était pas plus idiots que les autres. Maintenant, on ne rattrapera plus le retard ! Les jeunes qui l’apprennent, je ne sais pas s’ils auront l’occasion de beaucoup le parler. » Boulistes Ă  Cavan CĂŽtes d’Armor. Plus au nord, Cavan est un patelin des CĂŽtes d’Armor rĂ©putĂ© pour sa politique de prĂ©servation de la langue. Dans les allĂ©es Ă  cĂŽtĂ© de Ti ar Vro Maison du peuple, oĂč s’est constituĂ© un important centre d’archives en langue bretonne, nous croisons une douzaine d’anciens qui jouent Ă  la boule bretonne, en Ă©quipe mixte, avec l’espiĂšglerie de vrais gamins. Graet eo ! » – le point est fait ». Ici les commentaires de jeu se font en breton. Nous, on ne parle pas le “vrai breton”, c’est pas le breton littĂ©raire. On n’a pas le mĂȘme breton que le breton “appris” », semble s’excuser Odile en avalant les r » – une prononciation de consonne rĂ©troflexe que certains TrĂ©gorois partagent avec les Anglo-Saxons et les Chinois. On n’a pas appris Ă  nos enfants, ni aux petits-enfants. D’ailleurs quand je ne veux pas que les petits sachent [ce que je dis] alors je parle en breton », s’amuse-t-elle. De l’opprobre nationaliste au made in Breizh Si le breton s’est un peu prĂ©servĂ© comme une langue populaire secrĂšte, il a Ă©tĂ© Ă©galement traversĂ© par des politiques contrariĂ©es de sauvegarde et a fait l’objet d’inquiĂ©tantes visĂ©es idĂ©ologiques. À Guerlesquin, Henri Bideau, confĂ©rencier pour le patrimoine, trace Ă  grands traits l’histoire du pays et de la langue Guerlesquin est une des rares communes oĂč les textes administratifs Ă©taient rĂ©digĂ©s en bilingue jusqu’à la PremiĂšre Guerre mondiale. La tradition de protection linguistique Ă©tait notamment portĂ©e au XIXe et dĂ©but XXe, par le barde breton Prosper Proux puis par Charles Rolland – Ă©galement militant socialiste Ă  qui l’on doit une traduction de L’Internationale » en breton. Puis le mouvement nationaliste des annĂ©es 1920 s’est basĂ© sur une identitĂ© rĂ©inventĂ©e qui tourne le dos au folklorisme romantique du XIXe siĂšcle. La plupart des emblĂšmes, comme le drapeau Gwenn ha du, qu’on pense faire partie du patrimoine Ă©ternel de la Bretagne, ont Ă©tĂ© inventĂ©s Ă  ce moment-lĂ . » AprĂšs 14-18, en raison du lourd tribut payĂ© par les Bretons, il y eut une tentative de faire reconnaĂźtre le breton Ă  travers la pĂ©tition de Yan Ber Kalloc’h, puis les mairies de Basse-Bretagne se montrĂšrent favorables aux mesures d’enseignement dans les Ă©coles. Mais c’est bien parce que sous la IIIe RĂ©publique on a tardĂ© Ă  s’emparer de l’unification orthographique du breton, condition premiĂšre de son enseignement institutionnel, que la clique pro-nazie des militants du Breiz Atao a pu s’emparer de cette question par opportunisme historique durant l’Occupation, moment oĂč le IIIe Reich s’appuie sur certains courants autonomistes pour favoriser l’émergence d’une Europe ethnicisĂ©e. Depuis 1908, l’unification des dialectes de la Cornouaille Kernev, du LĂ©on et du TrĂ©gor, dite Ă©tait dĂ©jĂ  effective, mais laissait le vannetais, parlĂ© dans le Morbihan, avec sa graphie propre. Sous l’égide de l’Institut celtique dirigĂ© par Roparz Hemon, la nouvelle orthographe peurunwan totalement unifiĂ©e » est adoptĂ©e en 1941 sous le patronage allemand du professeur Leo Weisgerber. MĂ©prisant Ă  l’égard des dialectes, Roparz Hemon, esprit glacial produit par l’élitisme français, a finalement appliquĂ© une vision trĂšs centraliste au breton. Bien que contestĂ©e dans certains milieux universitaires et littĂ©raires, la graphie peurunwan s’impose dans l’aprĂšs-guerre et s’institutionnalise aujourd’hui. Cette origine honteuse de l’orthographe unifiĂ©e, dite KLTG5, continue rĂ©guliĂšrement Ă  entacher le climat politique breton. La parution du livre de Françoise Morvan, Le Monde comme si Actes sud en 2002, rĂ©cit d’une dĂ©sillusion personnelle face aux dĂ©rives identitaires du milieu bretonnant, a rĂ©animĂ© bien des cadavres embarrassants, en rappelant les liens ambigus avec la pĂ©riode de la Collaboration. Louis Le Bail Ă  Langonnet Morbihan. Factuellement et sur le fond, je suis plutĂŽt d’accord avec Françoise Morvan, nous confie Francis Favereau, mais la polĂ©mique intervient Ă  un moment oĂč la plupart des acteurs du breton ne veulent pas revenir sur ce qui a Ă©tĂ© institutionnalisĂ© depuis longtemps. » On ne saurait par ailleurs rĂ©duire la pratique de la langue en l’associant Ă  une seule idĂ©ologie. Avant la Seconde Guerre, il y a eu un fort mouvement bretonnant communiste, autour de Marcel Cachin. De mĂȘme, les maquis de la RĂ©sistance en Centre Bretagne Ă©taient largement bretonnants. Aussi, les luttes sociales et Ă©cologiques des annĂ©es 1970 en Bretagne, du Joint français Ă  Plogoff, ont orientĂ© nettement Ă  gauche le renouveau de la langue. Enfin, la vitalitĂ© culturelle de la musique bretonne, que dĂ©fend notamment le chanteur Erik Marchand loin des paillettes nĂ©oceltiques, prĂŽne l’ouverture au monde plutĂŽt que le repli identitaire. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, comme une frange s’est compromise dans la Collaboration, et que la plupart des protagonistes seront contraints Ă  l’exil, le mouvement breton va mettre 15 ans Ă  se reconstituer, poursuit Henri Bideau. Encore aujourd’hui, l’imagerie de la Bretagne est modelĂ©e par un noyau ultra minoritaire, issu de l’idĂ©ologie nationaliste, que tu retrouves Ă  la tĂȘte des collectivitĂ©s territoriales ou dans les entreprises. Ainsi, le lobby patronal constituĂ© autour de l’Institut de Locarn a financĂ© le projet d’inspiration catholique des statues de la VallĂ©e des Saints, qui commĂ©more les saints patrons de Bretagne. Aujourd’hui, la vague bretonne est investie par le marketing. Les centres Leclerc en font leur marque de fabrique en inscrivant “Degemer mat” “bienvenue” sur leurs enseignes. » Depuis la fin des annĂ©es 1970, le breton a cessĂ© d’ĂȘtre dĂ©prĂ©ciĂ© par les pouvoirs publics qui s’appuie sur un patronat breton trĂšs puissant. En 1973, on pouvait lire dans le bulletin du Celib, groupe de pression patronal breton, une ode Ă  l’esprit celtique », censĂ©e chanter la mobilitĂ©, la libertĂ© » FascinĂ© par l’aventure », marin, soldat, missionnaire, le Celte est partout ». Un vrai modĂšle pour l’entrepreneur moderne, quoi ! La Bretagne a un pĂ©trole fabuleux son identitĂ© », dĂ©clarait encore, en 1998, Jean-Jacques GoasdouĂ©, membre du petit cercle fondateur de l’Institut de Locarn. Pour Favereau, le breton des annĂ©es 2000 est pris dans toutes ces contradictions socio-Ă©conomiques liĂ©es Ă  la modernisation de la Bretagne, mais, politiquement, il fait l’unanimitĂ©. MĂȘme au conseil rĂ©gional, oĂč siĂšgent dĂ©sormais quelques Ă©lus Front national, tout le monde appuie les initiatives de soutien Ă  la langue. » À la diffĂ©rence des Ăąpres polĂ©miques liĂ©es au discours en langue corse de Jean-Guy Talamoni Ă  l’assemblĂ©e de Corse, l’utilisation du breton par Paul Molac, Ă©lu rĂ©gionaliste apparentĂ© socialiste, lors d’une allocution au conseil rĂ©gional, n’a dĂ©clenchĂ© aucune levĂ©e de boucliers jacobins. Le 14 avril dernier, lors d’un Ă©vĂ©nement des DĂźners celtiques Ă  Paris, association liĂ©e aux patrons bretons BollorĂ© et Leclerc, Jean-Yves Le Drian, qui jongle allĂšgrement entre son kĂ©pi de ministre de la DĂ©fense et son chapeau rond de prĂ©sident de rĂ©gion, se retrouvait Ă  entonner le Bro Gozh ma zadoĂč », l’hymne national officieux breton. Mis Ă  la remorque du marketing Produit en Bretagne », l’argument identitaire de façade fait taire des diffĂ©rences politiques fondamentales, les diffĂ©rences de classe ou les modifications de rapport de production. Le mouvement des bonnets rouges a Ă©tĂ© symptomatique de cette confusion, en cherchant Ă  rĂ©unir un Ă©ventail trĂšs large de gens aux intĂ©rĂȘts divers, voire antagonistes entrepreneurs et prolĂ©taires, routiers, militants anti-impĂŽts, dĂ©fenseurs du modĂšle productiviste agro-industriel, natios, stars de la musique nĂ©oceltique, gauchistes, etc. Breton naturel ou breton chimik » ? Au cƓur des monts d’ArrĂ©e, nous rencontrons l’auteur d’un petit pamphlet Breizh ma brute, ou comment dĂ©fendre la langue bretonne sans ĂȘtre nationaliste ?, qui, sous le pseudo d’Ildut Derrien, fustige l’instrumentalisation d’une langue rĂ©inventĂ©e Ă  des fins identitaires, tout en refusant de jeter le bĂ©bĂ© avec l’eau du bain. Au-delĂ  des oripeaux syntaxiques et lexicaux qui tiennent du breton, le nĂ©o-breton est une langue de militant, idĂ©ologique et moderne. Elle a Ă©tĂ© passĂ©e au crible du celtisme. Le contraste avec le breton d’avant, ce n’est pas qu’il Ă©tait mieux, mais que c’était une langue de paysans et de marins-pĂȘcheurs. Maintenant tout est trafiquĂ©, hors sol. Le nĂ©o-breton ne sert que pour une administration artificielle de substitution et pour la galerie identitaire. Dans le mĂȘme temps, les nationalistes continuent Ă  mĂ©priser ce qu’ils appellent les “patois”. Or, plus on s’éloigne de l’instrumentalisation de la langue, plus on se rapproche de la respiration poĂ©tique du breton. La Bretagne est beaucoup plus intĂ©ressante que son fantasme celtique. Ce qui est sĂ»r, c’est que, quelle que soit la forme de breton que tu apprends, si “chimik” soit-il, tu as toujours intĂ©rĂȘt Ă  te rapprocher du breton dialectal cours voir les vieux, impose-leur le fait que tu veuilles parler en breton, ce qui est dĂ©jĂ  un travail en soi, et chope tout ce que tu peux. » Yuna, la lycĂ©enne de Diwan, a bien conscience de cette dĂ©marcation entre les dialectes populaires et le breton unifiĂ© En comparant avec le breton des anciens, ils disent carrĂ©ment qu’on a “un breton chimique” et ne nous comprennent pas. Mais c’est intĂ©ressant de voir les diffĂ©rentes prononciations. » Tanguy, jeune prof de physique-chimie au mĂȘme lycĂ©e Diwan, reconnaĂźt que l’usage du nĂ©o-breton peine Ă  devenir une langue du quotidien Beaucoup de nĂ©o-bretonnants formĂ©s Ă  Diwan se sont rendu compte qu’il leur manquait le vocabulaire de l’intime pour vraiment transmettre naturellement Ă  leurs enfants une langue apprise acadĂ©miquement. À travers plusieurs gĂ©nĂ©rations d’élĂšves de Diwan que je connais, j’ai pu constater qu’ils ne pratiquent pas beaucoup la langue en dehors de l’école. Il faut un autre dĂ©clic. Ils y reviennent parce qu’ils y trouvent un autre sens, culturel, associatif ou autre. Pour autant, si les anciens Ă©taient dans une certaine culpabilisation, nous, les nĂ©o-bretonnants n’avons plus de complexe. On essaie de faire de notre mieux, on a encore beaucoup Ă  apprendre, mais il faut parler, c’est tout. » Francis Favereau Ă  Guingamp. Une chose est certaine, l’apprentissage du breton par les nouvelles gĂ©nĂ©rations ne se fait pas sous le sceau de l’utilitarisme seulement 2 000 personnes travaillent actuellement avec le breton », dans l’enseignement, l’animation, la culture et les mĂ©dias. L’argument du bilinguisme, comme stimulant intellectuel et ouverture vers d’autres langues, est frĂ©quemment avancĂ© pour justifier le choix de suivre l’enseignement en immersion des Ă©coles associatives Diwan. À l’heure oĂč l’on compte plus de panneaux indicateurs bilingues que de personnes capables de les comprendre, peut-on affirmer que brezoneg not dead ? Gildas, prof Ă  Diwan, nous livre sa vision de l’état des lieux Il y a toujours diffĂ©rents courants contradictoires dans la pratique d’une langue. Il y a bien sĂ»r un courant de puristes qui amĂšne un peu de lourdeur, mais, en gros, les pratiques sont trĂšs diverses. La tendance actuelle, c’est quand mĂȘme d’aller vers le breton populaire, ce qui n’a pas toujours Ă©tĂ© le cas. Le fait de dire “Ma grand-mĂšre disait comme ça” rend lĂ©gitime les variations de la langue. À l’opposĂ©, il y a une institutionnalisation du breton qui correspond aussi Ă  une Ă©volution des classes sociales qui pratiquent le breton moins rurales, moins manuelles, plus diplĂŽmĂ©es, plus insĂ©rĂ©es socialement
 Le danger serait de figer la langue dans des codes qui excluraient et soumettraient certains locuteurs. Il faudrait peut-ĂȘtre que la langue refasse le chemin de la transgression. » Merci Ă  Goulven Ar Gac, Pierre-Yves Marzin, Bruno Dante & Nicolas Rami. Photos Martin Barzilai. Parolesen français Paroles en breton Bro Gozh ma ZadoĂč 190 x 45 cm: Produits recommandĂ©s Richelieu des Etains Prix 65,00 € Ref : TM004. Voir le dĂ©tail favorite_border favorite ExclusivitĂ© web ! Catogan en cuir - Croix Prix 7,65 € Ref : cui407. Voir le dĂ©tail favorite_border favorite Pendentif Calvaire Prix 90,00 € Ref : 01016. Voir le dĂ©tail
L’hymne breton Bro gozh ma ZadoĂč est revisitĂ© officiellement par la rĂ©gion Bretagne Ă  travers une nouvelle orchestration. Gilles Servat et Aziliz Manrow l’ont interprĂ©tĂ© en ouverture du derby Lorient-Rennes le 28 novembre. Le Bro gozh ma zadoĂč Vieux pays de mes pĂšres est un chant en langue bretonne. Bien que ne disposant jusqu’ici d’aucun statut officiel, il Ă©tait souvent prĂ©sentĂ© comme l’hymne de la Bretagne. La rĂ©gion Bretagne a dĂ©cidĂ© Ă  travers cette nouvelle version de l’officialiser dĂ©finitivement et d’en faire un plein outil de cohĂ©sion identitaire et de sa communication terrritoriale. Cette Ɠuvre reprend l’air de l’hymne national du pays de Galles, Hen Wlad Fy Nhadau Vieille terre de mes pĂšres. On trouve un Ă©quivalent en cornique, la langue celtique apparentĂ©e au Breton parlĂ©e dans les Cornouailles britanniques, sous le titre Bro Goth agan Tasow Vieille terre de nos pĂšres, qui reprend aussi l’air de l’hymne gallois. En breton, les paroles sont celles de l’adaptation qu’en a faite François Jaffrennou en 1898 et qui se sont imposĂ©es dans l’usage La rĂ©gion Bretagne, Coop Breizh et le ComitĂ© Bro gozh ma ZadoĂč ont accompagnĂ© une orchestration nouvelle rendant plus accessible l’hymne breton, inspirĂ© de celui du Pays de Galles. À l’avenir, le Bro gozh sera largement diffusĂ© en Bretagne et mis Ă  disposition de nombreux acteurs, avec pour objectif de le faire connaĂźtre et rayonner davantage. Dimanche 28 novembre marque un tournant dans la gestion de la culture bretonne pour la premiĂšre fois, la version nouvelle de l’hymne breton sera interprĂ©tĂ©, en public et en direct, par Gilles Servat et Aziliz Manrow, en ouverture du derby Lorient-Rennes, au stade du Moustoir, Ă  l’occasion de la 15e journĂ©e du championnat de Ligue 1 de football. RevisitĂ© par la compositrice FrĂ©dĂ©rique Lory et jouĂ© par l’Orchestre national de Bretagne, le morceau a Ă©tĂ© adaptĂ© pour que le grand public se l’approprie. La rĂ©gion Bretagne souhaite que le Bro gozh devienne un incontournable des moments festifs et des grands Ă©vĂ©nements ponctuant la vie culturelle en Bretagne. Dans ce cadre, l’hymne breton revisitĂ© sera distribuĂ© sous forme de CD Ă  plusieurs milliers d’acteurs bretons collĂšges, lycĂ©es, associations sportives et culturelles, structures organisatrices d’évĂ©nements, etc. et disponible sur les plateformes d’écoute en streaming. Paroles Ni, Breizhiz a galon, karomp hon gwir Vro!Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-doDispont kreiz ar brezel, hon tadoĂč ken madA skuilhas eviti o gwadO Breizh, ma Bro, me gar ma Bro Tra ma vo mor vel mur n he zroRa vezo digabestr ma Bro!Breizh, douar ar Sent kozh, douar ar VarzhedN’eus bro all a garan kement barzh ar bed Pep menez, pep traonienn, d’am c’halon zo kaerEnne kousk meur a Vreizhad taer!O Breizh, ma Bro, me gar ma BroTra ma vo mor vel mur n he zroRa vezo digabestr ma Bro!Ar Vretoned zo tud kalet ha kreñvN’eus pobl ken kaloneg a zindan an neñvGwerz trist, son dudius a ziwan enoO! pegen kaer ec’h out, ma Bro!O Breizh, ma Bro, me gar ma BroTra ma vo mor vel mur n he zroRa vezo digabestr ma Bro!Mar d’eo bet trec’het Breizh er brezelioĂč brazHe yezh a zo bepred ken beo ha bizkoazhHe c’halon birvidik a lamm c’hoazh n he c’hreizDihunet out bremañ, ma Breizh! Traduction française de l’hymne breton Vieux pays de mes pĂšres Nous, Bretons de cƓur, aimons notre vrai pays !RenommĂ© est l’Armor Ă  travers le au milieu de la guerre, nos pĂšre si bons,VersĂšrent pour elle leur sang. Ô Bretagne, mon pays, j’aime mon pays,Tant que sera la mer comme un rempart autour d’elle,Sois sans chaĂźnes mon pays ! Bretagne, terre des vieux saints, terre des bardes,Il n’y a pas d’autre pays au monde que j’aime mont, chaque vallĂ©e, Ă  mon cƓur est superbe,LĂ  repose plus d’un Breton ardent ! Les Bretons sont des gens robustes et forts ;Il n’y a pas de peuple plus courageux sous les tristes, chansons charmantes germent lĂ ,Ô que tu es beau, mon pays ! Si la Bretagne a Ă©tĂ© vaincue dans les grandes guerres,Sa langue est toujours aussi vivante que cƓur ardent bat encore dans sa poitrine,Tu es dĂ©sormais rĂ©veillĂ©e, ma Bretagne !
SonquatriĂšme album, Bretonne, paraĂźt le 6 dĂ©cembre 2010, comprenant des titres Ă©voquant la Bretagne, chantĂ©s en breton, français, elle chante l'hymne breton Bro Gozh ma ZadoĂč au Stade de France, devant 80 000 spectateurs et les tĂ©lĂ©spectateurs de France 2 (plus de 4,5 millions [87]), Ă  l'occasion de la finale de la Coupe de France de football 2014, opposant deux clubs bretons
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 IdentitĂ© d'EAT À la suite du concile Vatican II, l'association, d'esprit catholique depuis ses origines l'a clairement prĂ©cisĂ© dans ses statuts allant sciemment Ă  contre-courant de la laĂŻcisation de toutes les structures de l'Emsav. De mĂȘme, la rĂ©flexion menĂ©e par Youenn Olier est trĂšs clairement nationalitaire. Se rĂ©clamant dans la droite ligne historique de l'histoire de la Bretagne », c'est-Ă -dire Ă  la fois le catholicisme de Yann-Vari Perrot et le nationalisme de Roparz Hemon, son prĂ©sident actuel a de mĂȘme dĂ©clarĂ© qu' Être breton, c'est parler breton ». Pour EAT, la langue bretonne a pour vocation "de remplacer le français en Bretagne et d'ĂȘtre par lĂ  le vecteur d'une sociĂ©tĂ© plus conforme aux Ă©vangiles". Elle est la seule organisation bretonnante Ă  soutenir le mouvement "Pro-life" et Ă  critiquer point par point et en breton "les progrĂšs de la sociĂ©tĂ© de l'Ankou" site dans sa revue trimestrielle. L'organisation est financĂ©e par la cotisation des membres[2], le produit des ventes de livres — principalement de la maison d'Ă©dition Imbourc'h et quelques livres rares d'autres Ă©ditions comme ceux de Ar vuhez kristen[3] — et surtout de dons. Notes et rĂ©fĂ©rences ↑ Cf. N°1 de EKB Mars 1950 p. 6 ↑ 15 euros par an Cf. derniĂšre page de chaque numĂ©ro de Kannadig Imbourc'h ↑ Liste des ouvrages mis en vente par la maison d'Ă©dition Imbourc'h Stal - Imbourc'h Voir aussi Articles connexes Imbourc'h Lien externe br Le site de l'association uniquement en breton. Article publiĂ© sur Wikimonde Plus Erreur Lua dans ModuleSuivi_des_biographies Ă  la ligne 193 attempt to index field 'wikibase' a nil value.
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