LouisXIV (1638-1715), dit le « Roi-Soleil », dĂ©tient le record du plus long rĂšgne : 72 ans. Durant sa minoritĂ©, la rĂ©gence est confiĂ©e Ă  sa mĂšre, Anne d’Autriche, qui gouverne avec le cardinal Mazarin. En 1661, Louis XIV prend seul les rĂȘnes du pouvoir et met en place une monarchie absolue. Un hĂ©ritier !

Le couple royal a visitĂ© samedi le Village Katanga, terre d’origine du gouverneur de la province, entre Lubumbashi et Kolwesi. Il s’est vu prĂ©senter les rĂ©sultats d’initiatives visant Ă  lutter contre la dĂ©forestation, soutenues par la Belgique, qu’il a qualifiĂ©es d’exemple pour tous ». Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Journaliste au service Monde PubliĂ© le 12/06/2022 Ă  1032 Temps de lecture 4 min Enfin une route toute droite qui file Ă  travers la savane, enfin un ciel d’un bleu intense festonnĂ© de nuages. Enfin la poussiĂšre, les termitiĂšres gĂ©antes, les remblais qui barrent l’horizon. Enfin, Ă  80 kilomĂštres de Lubumbashi, une vaste forĂȘt d’altitude proche des monts Upemba. Pour cette descente sur le terrain, dans le village Katanga qui donna jadis son nom Ă  la province du cuivre, le roi Philippe et la reine Mathilde ont abandonnĂ© costume cravate et robe fleurie. Col ouvert, tenue safari, chaussures confortables et surtout large sourire sur un dĂ©but de bronzage, les voilĂ  enfin dans le Congo profond, celui des chefs qui accueillent cĂ©rĂ©monieusement, se souviennent d’Albert 1er et de Baudouin, racontent de longs historiques. Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Avec cette offre, profitez de L’accĂšs illimitĂ© Ă  tous les articles, dossiers et reportages de la rĂ©daction Le journal en version numĂ©rique Un confort de lecture avec publicitĂ© limitĂ©e Le fil info La Une Tous Voir tout le Fil info Aussi en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo Le Congo, terrain d’opĂ©rations pour les pays voisins et leurs rebelles Poursuivant les groupes armĂ©s locaux et surtout leurs propres opposants opĂ©rant en territoire congolais, plusieurs armĂ©es de la rĂ©gion se dĂ©ploient dans l’est du Congo, avec l’approbation du prĂ©sident Tshisekedi. Par Colette Braeckman RD Congo le parc des Virunga sous le feu des rebelles du M23 Par Colette Braeckman Dominique Hyde du Haut-Commissariat aux rĂ©fugiĂ©s ONU Le Congo a autant besoin d’aide que l’Ukraine» Par Maxime BiermĂ©

ScandaleĂ  la Cour de France: La reine Marie-ThĂ©rĂšse accouche d’un bĂ©bĂ© noir (Le pĂšre vient du royaume du Dahomey) Le 16 novembre 1664, l’épouse du Roi-Soleil donne naissance Ă  une mĂ©tisse. Les soupçons portent sur son domestique africain, le nain Nabo. Retrouvez chaque semaine les folles histoires de l’histoire de France.
News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse Streaming VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 3,3 1849 notes dont 263 critiques noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis Deux histoires disjointes d'une part le couronnement de Nora Cotterelle, qui s'apprĂȘte Ă  se marier, et d'autre part la dĂ©chĂ©ance d'IsmaĂ«l Vuillard, internĂ© par erreur dans un asile psychiatrique et sur le point d'en sortir en piĂštre Ă©tat. Ces deux intrigues se rejoignent quand Nora propose Ă  IsmaĂ«l l'adoption de son fils Elias... Regarder ce film En replay / streaming gratuit ArteReplay Voir toutes les offres de streaming Acheter ou louer sur CANAL VOD VIVA Location dĂšs 2,99 € PremiereMax Location dĂšs 2,99 € LaCinetek Location dĂšs 2,99 € Canal VOD Location dĂšs 2,99 € Voir toutes les offres VODService proposĂ© par Voir toutes les offres DVD BLU-RAY Bande-annonce 152 Interviews, making-of et extraits 140 137 DerniĂšres news Acteurs et actrices Casting complet et Ă©quipe technique Critiques Presse Cahiers du CinĂ©ma Chronic' Elle L'Express L'HumanitĂ© L'Obs Le Monde Les Inrockuptibles LibĂ©ration Ouest France Paris Match Positif PremiĂšre TĂ©lĂ©CinĂ©Obs TĂ©lĂ©rama Zurban Aden CinĂ© Live Le Figaro Le Figaroscope Score Studio Magazine Chaque magazine ou journal ayant son propre systĂšme de notation, toutes les notes attribuĂ©es sont remises au barĂȘme de AlloCinĂ©, de 1 Ă  5 Ă©toiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 24 articles de presse Critiques Spectateurs L'une des plus belles surprises de l'annĂše 2004! Avec ses comĂšdiens fĂštiches, Emmanuelle Devos et Mathieu Almaric, Arnaud Desplechin filme deux rĂšcits parallĂšles, deux vies qui se croisent et se recroisent, nous transportant durant prĂšs de 2h30 du rire aux larmes, du burlesque au tragique, et ça sans aucune complaisance! SuccĂšs critique Ă  sa sortie, "Rois et reine" est un film qui sort de l'ordinaire non, non, ce n'est pas un film ... Lire plus Comique mais profonde, intelligente et cultivĂ©e mais lĂ©gĂšre, poignante mais jamais mĂ©lo, cette oeuvre filmĂ©e par une camĂ©ra curieuse de tout est une rĂ©ussite totale. Un conte de NoĂ«l et Rois & Reine mĂȘme combat pour moi. Une ovation critique que je ne comprends pas. Et dans les deux films, le dĂ©but me semble intriguant, voire intĂ©ressant, mais au bout d'1h je trouve que le film retombe complĂštement, qu'il ne tient pas du tout ses enjeux, et que plus le reste du film avance, plus il devient pĂ©nible, agaçant, et complĂštement auto-satisfait de lui mĂȘme. Arnaud Desplechin fatigue, agace, Ă©nerve. ... Lire plus Arnaud Desplechin... Rien que le nom a de quoi me laisser perplexe. Et c'est peu dire devant ce presque non-film auquel j'ai assistĂ©. En effet, on a bien du mal Ă  comprendre Ă  tout point de vue le parti pris d'Arnaud Desplechin, qui nous construit un rĂ©cit d'une maniĂšre ahurissante et le plus souvent bien peu pertinente. On se retrouve ainsi baladĂ© entre deux personnages en rien complĂ©mentaire, mais aprĂšs tout, qu'importe si lec charme et ... Lire plus 263 Critiques Spectateurs Photos Secrets de tournage PrĂ©sentĂ© Ă  Venise Rois et reine a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en SĂ©lection officielle Ă  la 61e Mostra de Venise, en 2004. Famille d'acteurs recomposĂ©e Les deux personnages centraux de Rois et reine sont interprĂ©tĂ©s par Emmanuelle Devos et Mathieu Amalric, deux acteurs familiers de l'univers de Desplechin la premiĂšre a jouĂ© dans tous les films du cinĂ©aste, dĂšs le moyen-mĂ©trage La Vie des morts en 1990 Ă  l'exception de LĂ©o en jouant "Dans la compagnie des hommes". AprĂšs une apparition dans La Sentinelle, le second Ă©tait Paul Dedalus, le hĂ©ros de Comment je me suis disputĂ©... ma vie Lire plus Les intentions du cinĂ©aste "Il est difficile de sĂ©parer la note d'intention du rĂ©sumĂ© de ce film. Parce que sa structure mĂȘme -ces deux films en regard- est prĂ©cisĂ©ment son intention. Parce que je ne sais aimer que le cinĂ©ma de genre et que Nora plonge dans ses souvenirs, j'imaginais que ce film-ci, celui de Nora, Ă©tait un film fantastique... Quand nous Ă©crivions Nora, parfois effrayĂ©s par sa noirceur, sa solitude et sa duretĂ©, je pensais Ă  Marnie la frigide, Ă  l'admi Lire plus 15 Secrets de tournage Infos techniques NationalitĂ© France Distributeur Bac Films RĂ©compenses 4 prix et 6 nominations AnnĂ©e de production 2004 Date de sortie DVD 03/01/2012 Date de sortie Blu-ray - Date de sortie VOD 14/03/2011 Type de film Long-mĂ©trage Secrets de tournage 15 anecdotes Box Office France 443 212 entrĂ©es Budget 3 820 000 € Langues Français Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa 102243 Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires
Letitre de Roi a toujours eu du prestige, mĂȘme avant le Roi Soleil. Les rois et reines attirent toujours autant la curiositĂ© et l’admiration, on les voit comme des ĂȘtres Ă  part, des stars qui alimentent aujourd’hui la presse people. MĂȘme si leurs pouvoirs sont devenus limitĂ©s et plus symboliques qu’effectifs, ils font rĂȘver. Pourquoi le regrettĂ© Prince Philip, mari de la Reine d'Angleterre Ă©tait prince, et pas roi ? Alors que les femmes des rois du Royaume Uni, elles, sont reines. Le prince Philip est mort ce 9 avril 2021. Damn ! Prince Philip Mountbatten avait perdu ses titres, en avait retrouvĂ© d'autres et avait dĂ» se prosterner devant sa femme le jour du couronnement d'Elisabeth II. Il a dĂ» marcher 2 pas derriĂšre elle toute sa vie, et il n'a mĂȘme pas eu droit au titre de roi. Shame. Philip Mountbatten les titres dĂ©chus, les titres acquisEnfant, il Ă©tait prince de GrĂšce et de Danemark. Puis il a pris une version anglicisĂ©e du nom de jeune fille de sa mĂšre Philip Ă©pouser Elisabeth, promise au trĂŽne, il renonce Ă  ses titres de prince, il renonce Ă  son allĂ©geance Ă  la couronne grecque et il se convertit Ă  l'Eglise Anglicane. Le voilĂ  Ă  poil de tous ses titres royaux. En retour, il est anobli par le roi Georges VI et reçoit les titres de duc d'Édimbourg, comte de Merioneth et baron de Greenwich. Tout cela, le jour de son mariage, le 20 novembre 1947. Comte, duc, baron, ça pĂšte un peu... mais c'est quand mĂȘme moins classe que prince. Et beaucoup moins classe que mĂȘme si le mariage a failli ne jamais avoir lieu, il Ă©pouse Elisabeth II en 1947. Le roi du Royaume Uni, George VI dĂ©cĂšde en 1952. Le 2 juin 1953, en l'abbaye de Westminster, Elizabeth 2 accĂšde au trĂŽne d'Angleterre. Elle devient reine. Et Philip reste vulgaire Duc d'Edimbourg et les autres titres aprĂšs. Et comble du supplice, Elisabeth, sa femme, renonce Ă  son nom d'Ă©pouse bien incitĂ©e par Sir Winston Churchill. Devenue Reine, elle ne s'appelle plus Mountbatten, mais reprend le nom de jeune-fille Windsor. Et le duc a la chiale en disant qu'il est le seul homme d'Angleterre Ă  ne pas pouvoir donner son nom de famille Ă  ses Le dĂ©cors est plantĂ©. J'ai un peu l'impression d'avoir spoilĂ© 1 ou 2 saisons de The Crown, mais "nevermind".Post du DailyMirror Philip, mĂȘme pas PrinceAlors pourquoi ce titre de Prince. Alors qu'il est duc. Alors de la femme d'un roi s'appelle une reine. Et lui mari d'une reine s'appelle Duc. MĂȘme pas lĂ  qu'on va parler du terme consort, puis de vient du latin "Consors", voulant dire qui partage le sort. Consort, c'est le mot valise pour dire qu'en fait, il n'est pas le souverain. Ainsi, la reine consort, est la femme du roi souverain. C'est une maniĂšre de bien faire comprendre "ton titre est honorifique. Tu es la femme de... mais tu n'as pas la batterie de responsabilitĂ©s qui va derriĂšre".Et pendant ce temps lĂ , Philip est toujours Duc d'Edimbourg. On va tout de suite arrĂȘter ce suspens insoutenable. Il fut appelĂ© Prince Philip, mais la Reine ne lui a JAMAIS donnĂ© ce titre officiellement. Il est officiellement Duc, Comte et Baron. Et c'est tout. VoilĂ . Maintenant vous ĂȘtes chaud bouillant. Vous trĂ©pignez d'impatience. Vous voulez connaĂźtre LA rĂ©ponse Ă  la question Pourquoi le regrettĂ© Prince Philipp, mari de la Reine d'Angleterre n'Ă©tait pas Roi ?L'annonce du dĂ©cĂšs de Duc d'Edinbourgh par le compte insta de la Famille RoyalePhilip, pourquoi il n'Ă©tait pas roi ?C'est une question de protocole. Une question de tradition monarchique. Une question qui sent bien fort le bon patriarcat de grand pĂšre. Les maris des reines souveraines ne prennent pas le titre de roi. C'est comme ça. Pourquoi ? Parce que le statut de roi est supĂ©rieur au statut de reine dans la monarchie si on donnait le titre de roi Ă  Philip, il faisait un strike direct de sa Lilibet, et devenait, de fait, le roi on pleurniche un peu sur le pauvre sort du pauvre Prince Philip mĂȘme pas prince et simple Duc, Comte et Baron. Mais il n'Ă©tait pas le seul. Il n'Ă©tait pas le premier. Georges de Danemark, mari d'Anne Stuart, reine d'Angleterre de 1707 Ă  1714 ,partagea ce triste Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, mari de la Reine Victoria qui fut souveraine de 1837 Ă  1901, voilĂ . A l'heure oĂč se dessinent les funĂ©railles du Prince, j'ai envie de dire God save the Queen, and Prince Philip, not even Prince, but kind of Duke of Edimburgh and other lost places.

Etvoilà le roi et la reine, Et voilà la reine et le roi (bis). Title: j'aime la galette comptines Author: Propriétaire Created Date: 3/1/2007 4:30:28 PM

Vous reconnaissez forcĂ©ment cet hymne. God Save The Queen. C’est l’un des plus cĂ©lĂšbres, et pour beaucoup l’un des plus beaux du monde. Mais saviez-vous que cet hymne a Ă©tĂ© créé par un Français et pour une raison
 vraiment vraiment dĂ©goĂ»tante ? Installez-vous et laissez-moi vous raconter cette drĂŽle d’ info "God Save The Queen" n’est pas l’hymne officiel du Royaume-Uni. Et lĂ  stupeur dans vos yeux ! Mais rassurez-vous, c’est quand mĂȘme l’hymne utilisĂ©. C’est juste qu’il n’y a aucun texte qui le il est aussi utilisĂ© comme hymne royal dans bon nombre d’autres nations comme l’Australie, la Nouvelle-ZĂ©lande, le Canada, la Barbade, les Bahamas, etc. Des nations issues du Commonwealth, une sorte d’organisation intergouvernementale liĂ©e Ă  la dĂ©colonisation de l’empire britannique et qui ont toujours comme chef symbolique
 La Reine d’ super, on en sait plus sur l’hymne, mais on ne sait toujours pas pourquoi un Français a créé un hymne pour les Anglais ? Et bien, c’est mĂȘme pire que ça, il a Ă©tĂ© volĂ© ! Shocking !La fistule de Louis XIVPour bien comprendre, il faut que je vous raconte l’histoire de la fistule du Roi. Une fistule, c’est un abcĂšs, un gros bouton purulent en sommes en janvier 1686, le roi de France, un certain Louis XIV tombe malade. Un abcĂšs se forme entre son anus et son rectum, un endroit trĂšs trĂšs dĂ©licat vous en conviendrez. La lĂ©gende raconte mĂȘme que cette fistule serait due Ă  une plume de son carrosse un peu mal le Roi est dans le mal, et les traitements qu’on lui procure ne fonctionnent pas. Il faut donc trouver une solution. Et la solution, ça va ĂȘtre l’opĂ©ration. Sauf qu’à l’époque, y’a pas de chirurgien Ă  la Grey’s Anatomy. La mĂ©decine balbutie. Et quand il vient de charcuter les gens, on fait appel Ă  ceux qui ont les outils qui coupent j’ai nommĂ© les je vous rĂ©sume la situation On a un roi qui a un bouton entre les fesses, il faut l’opĂ©rer, mais personne ne sait vraiment le faire. Et surtout, toujours pas de God Save The Queen. Mais rassurez-vous, ça opĂ©ration risquĂ©eDonc, on choisit un “chirurgien”. Il s’agit de Charles-François FĂ©lix. Sauf que le Charles-François en question, il est pas hyper serein, et il dit au roi ”Sire je m'inquiĂšte un peu, car l'opĂ©ration que je vais devoir faire est cruciale". En gros, Il sait pas trop quoi le Roi lui aurait rĂ©pondu “EntraĂźnez-vous FĂ©lix. Toutes mes galĂšres et toutes mes prisons vous sont ouvertes”. En gros, “allez charcuter les prisonniers j’en ai rien Ă  foutre, je suis le Roi, je fais ce que je veux”.Le mec s'exĂ©cute, et quelques mois plus tard, le 18 novembre 1686, il retire l’abcĂšs du roi dans une opĂ©ration qui dure 3h
 sans anesthĂ©sie ! Elle serait vĂ©ritablement inventĂ©e et installĂ©e que deux siĂšcles plus le roi est sauvĂ©. Et tout ça grĂące Ă  au chirurgien-Barbier ! Et bien
 pas vraiment. Du moins pas naissance de God save the... King !Car pour soutenir le Roi dans cette terrible Ă©preuve, sa femme, Madame de Maintenon, demande Ă  ce que l’on crĂ©e une chanson. C’est donc Jean-Baptiste Lully, surintendant de la cour, et maĂźtre de la musique royale de s’y coller. En gros le DJ Snake de l’ il compose un titre qui s’appelle
 Dieu sauve le Roi. Et durant toute l’opĂ©ration, elle sera chantĂ©e pour l’accompagner dans cette Ă©preuve. Et voilĂ  comment est nĂ© God Save The lĂ , vous ĂȘtes un peu perplexe. Comment cette chanson est devenue l’hymne anglais ? Et bien, deux thĂ©ories s’affrontent mais pour le mĂȘme thĂ©orie Jacques Stuart, un ancien roi d’Angleterre condamnĂ© Ă  l’exil en France, aurait entendu cette chanson et aurait voulu la rapporter en France pour cĂ©lĂ©brer son retour. Manque de bol, il retournera jamais sur le trĂŽne. Mais son fils, tentera de le faire et en fera son chant de thĂ©orie C’est un certain Georg Friedrich Haendel, compositeur officiel du roi d’Angleterre George 1er qui aurait entendu cette magnifique playlist lors d’une visite Ă  Versailles. Il fait copier-coller-traduction. Le roi adore ! Et voilĂ , comment on pique un hymne !Aujourd’hui, il est le chant sacrĂ© des Britanniques et il est surtout adaptĂ© au souverain en place. Aujourd’hui la Reine Elisabeth II donc God Save the
 la Reine ne chante pas God Save the Queen ?Enfin dernier petit dĂ©tail amusant, la Reine est la seule personne Ă  ne pas chanter l’hymne. Pourquoi ? Car c’est un cantique Ă©crit en son honneur, une forme de priĂšre pour elle, donc ce serait mal vu de s'auto fĂ©liciter. Tout il reste une vĂ©ritable question Ă  laquelle, pour une fois je n’ai pas la rĂ©ponse est-ce que les Anglais savent que leur hymne national
 est nĂ© Ă  cause d’un bouton sur le cul du roi de France ?VoilĂ , maintenant vous savez tout. Auloin la guerre civile fait rage, mais le sexe et la mort dĂ©vorent le Roi et sa Reine. Journaliste anarchiste, devenu cĂ©lĂšbre trĂšs jeune pour ses prises de position contre les injustices, Ramon Sender (1901-1982) a Ă©tĂ© marquĂ© Ă  vie par la guerre civile espagnole, oĂč il a perdu sa femme et son frĂšre, abattus par les franquistes.

Ce qu’ils nous montrĂ©HumiliĂ©e par les aventures extra-conjugales de son mari, souvent affichĂ©es en une des tabloĂŻds, la reine Ă©mĂ©rite Sofia d’Espagne sait qu’elle peut compter sur le soutien de son fils et de sa belle-fille. D’ailleurs, en avril 2018, c’est ensemble qu’ils fĂȘtent PĂąques Ă  Palma de Majorque. Sur le parvis, Felipe et Letizia d’Espagne, leurs deux filles Leonor et Sofia et la reine Ă©mĂ©rite Sofia affichent une belle unitĂ©. L’ambiance semble dĂ©tendue. Tout le monde sourit et se prĂȘte au jeu des photographes. Mais une fois la messe dite, l’entente se fissure
Ce qu’ils nous ont cachĂ© La violence de LetiziaLes images n’auraient jamais dĂ» faire le tour de l’Espagne et pourtant dans le royaume, elles sont dĂ©sormais culte. Alors que l’office de PĂąques vient de se terminer, les camĂ©ras qui diffusaient la messe n’ont pas encore coupĂ© leur retransmission. C’est alors qu’elles captent une vive altercation entre Letizia et sa belle-mĂšre. La reine Sofia s’approche de ses petites-filles pour leur faire un cĂąlin mais l’épouse du roi Felipe s’interpose et dĂ©tourne les deux fillettes de leur grand-mĂšre. Quelques minutes plus tard, sur le parvis, elle tente un nouveau rapprochement pour poser devant les photographes avec les infantes. Mais lĂ  encore, Letizia s’y oppose. Elle repousse violemment la main de sa belle-mĂšre posĂ©e sur l’épaule de la princesse Leonor et dĂ©joue les prises de vue quitte Ă  se montrer sĂšche avec la reine Ă©mĂ©rite. Quand les Espagnols dĂ©couvrent les images, c’est le choc. Aucune grand-mĂšre ne mĂ©rite d’ĂȘtre traitĂ©e de la sorte » s’indignent-ils. Les rumeurs qui disaient les deux femmes brouillĂ©es semblent se confirmer
>>> A lire La royautĂ© Ă  la loupe Les fiançailles de Lady Di et du prince CharlesSofia privĂ©e de ses petites-fillesEn dehors des Ă©vĂšnement officiels, voilĂ  des mois que Letizia et Sofia s’évitent. Entre elles, les tensions sont si vives que la mĂšre du roi Felipe n’a plus le droit de voir ses petites-filles, Leonor et Sofia. Le personnel a des ordres stricts en l’absence du couple royal pour ne pas laisser entrer la reine Ă©mĂ©rite » rapporte mĂȘme un membre du staff. Si bien que deux ans aprĂšs l’incident de PĂąques 2018, le roi d’Espagne est contraint de faire un break dans ses obligations officielles pour remettre de l’ordre dans sa famille.>>> A lire La royautĂ© Ă  la loupe Le couronnement de la reine Elizabeth IILa premiĂšre reine issue de la classe moyenne »L’animositĂ© entre les deux femmes ne datent pas d’hier. Les commentateurs mondains ont beau rĂ©pĂ©ter que la reine Sofia a toujours soutenu sa belle-fille, il n’en reste pas moins que lorsque Letizia est arrivĂ©e dans la famille royale, l’épouse du roi Juan Carlos ne voyait pas d’un bon Ɠil ses origines modestes. Fille d’une infirmiĂšre et d’un journaliste syndiquĂ© et petite fille d’un chauffeur de taxi, Letizia la roturiĂšre n’aurait pas le pĂ©digrĂ©e d’une reine d’aprĂšs Sofia. TrĂšs critique, la reine Ă©mĂ©rite ne manquerait pas de pointer la grossiĂšretĂ© » de sa belle-fille dĂšs que l’occasion lui en est donnĂ©e. Voir Letizia moulĂ©e dans un jean Zara, s’offrir une virĂ©e shopping dans les grandes capitales europĂ©ennes avec ses copines ne lui plait guerre. Pas plus que les rumeurs sur un Ă©ventuel avortement d’ailleurs. OpposĂ©es en tout point les deux reines ne seraient toujours pas parvenues Ă  une entente cordiale aujourd’ HasvryĂ  lire aussi La royautĂ© Ă  la loupe le mariage de Meghan Markle et du prince Harry La royautĂ© Ă  la loupe le mariage de Kate Middleton et du prince William

LeRoi, la Reine et Charles Michel Ă  Davos. Le Forum Ă©conomique mondial ouvrira ses portes ce mardi Ă  Davos (Suisse). Les dirigeants des plus grandes entreprises au monde sont attendus ainsi que des vedettes, des tĂȘtes couronnĂ©es, des leaders politiques. Bref, tout le Gotha. Parmi eux, 45 Belges, dont nos souverains.
Temps de lecture 7 minutes. Le 4 dĂ©cembre 1977, Didier Piganeau, Ă©tudiant Ă  la facultĂ© de Poitiers, assiste au sacre de Bokassa Ier en tant qu’invitĂ© personnel de l’empereur de Centrafrique. Didier Ier, Roi de Basoche, est le tĂ©moin vivant qu’étudier l’histoire du droit peut ouvrir des perspectives insoupçonnĂ©es. Histoire de la Basoche Du XĂšme au XIVĂšme siĂšcle, le Palais de la CitĂ© Ă  Paris Ă©tait la rĂ©sidence et le siĂšge du pouvoir des Rois de France. De l’installation de son Conseil royal par Hugues Capet et presque jusqu’à l’inauguration du nouveau Palais de justice de Paris au printemps 2018, l’üle de la CitĂ© est donc le théùtre d’un ballet incessant entre gens de pouvoir et gens de justice que ce soit sous Saint Louis qui affectionne particuliĂšrement les lieux ou sous Louis XVI qui termine son rĂšgne, raccourci, en laissant sur l’üle de la CitĂ© les principales institutions du royaume de France dont la chambre des Comptes mais surtout le Parlement de Paris.[i] Ainsi, juges, avocats et procureurs furent dĂ©signĂ©s Clercs de la basoche, du latin basilica qui signifie palais royal, le palais de la CitĂ©. En 1303, Philippe le Bel reconnaĂźt alors une association nouvelle et lui accorde certains privilĂšges. La Basoche Ă©tait consacrĂ©e. AssociĂ©s pour le plaisir, les basochiens Ă©lisaient un chef qui prenait le titre pompeux de roi de la basoche, avait une cour, des grands officiers, une monnaie, des armoiries trois Ă©critoires d’or sur champ d’azur et donnĂšrent naissance Ă  une grande tradition de la farce, des sotties, des moralitĂ©s et autres productions de théùtre comique du Moyen-Ăąge. François Ier goĂ»tant peu le ton caustique des juristes de l’époque interdit leurs reprĂ©sentations en 1540 mais la Basoche survĂ©cut tout de mĂȘme jusqu’en 1793.[ii] La renaissance poitevine du royaume de Basoche MĂ©contents de cet Ă©tat de fait et fertiles d’un terreau de juristes regrettant sa perte depuis bientĂŽt deux siĂšcles, c’est en 1962 que renaĂźt le royaume de Basoche sous la forme d’une confrĂ©rie Ă©tudiante pictave rĂ©servĂ©e aux futurs juristes. Cette monarchie de droit du vin’ Ă  la joyeuse devise Boire bite et bien » se reconnaĂźt sous le signe de Bacchus.[iii] L’organisation du royaume est simple, un Roi, une Église et une ArmĂ©e ce qui fait au moins trois personnes » constate Didier Ier, Roi choisi par ses sujets en 1975 en raison de son retard Ă  la rĂ©union de dĂ©signation qui agrĂ©geait alors une demi douzaine de clercs royaux. [iv] Didier Ier, 23 ans, anciennement Didier Piganeau, suit alors la trace de ses prĂ©dĂ©cesseurs en perpĂ©tuant la coutume du GIP, le gag intellectuel et paillard. Les voilĂ  donc, pĂȘle-mĂȘle, qui portent des pĂ©tards au commissariat, relĂąchent des oiseaux exotiques dans les fontaines publiques, et observent la rĂ©action des rĂ©publicains – tous ceux qui ne sont pas sujets du Royaume – aprĂšs l’affichage d’une banderole Changement de propriĂ©taire » devant l’hĂŽtel de ville de Poitiers Ă  l’annonce des rĂ©sultats des Ă©lections municipales.[v] Toutefois, en 1977, regrettant la place de premier plan qu’occupait la Basoche prĂšs la RoyautĂ© au Moyen-Ăąge, Didier Ier et ses sujets entendent bien redorer les trois Ă©critoires figurant Ă  leur blason. Si cette annĂ©e est celle du jubilĂ© d’argent de la Reine Elizabeth II, les Ă©tudiants en droit ne sont toutefois pas disponibles en raison de leurs partiels et le Roi de Basoche n’a pas Ă©tĂ© conviĂ© aux festivitĂ©s. Qu’à cela ne tienne, ils dĂ©cident tout de mĂȘme de s’excuser de leur absence par un bref tĂ©lĂ©gramme adressĂ© Ă  la souveraine de Buckingham Palace Impossible to come and have tea with you because exams – Congratulations – Boire bite et bien – signĂ© Sa majestĂ© Didier Ier, Roi de Basoche ».[vi] TĂ©lĂ©gramme de Didier Ier Ă  Elizabeth II Sans rĂ©ponse ni nouvelle invitation, la confrĂ©rie lorgne alors sur un nouvel objectif. L’invitation au sacre de Bokassa En octobre 1977, se fait jour le projet de Bokassa de se faire sacrer Empereur de Centrafrique. Le Royaume de Basoche convoque alors son grand plumitif qui rĂ©dige une lettre Ă  l’adresse de celui qui est encore simple PrĂ©sident Mon cher cousin », parce que vous savez, tous les souverains sont cousins, alors forcĂ©ment ça fait des liens » explique Didier Ier dans son interview Ă  Radio France Internationale. Le grand plumitif y expose l’histoire du royaume de Basoche, la proximitĂ© de son Roi avec les grands de ce monde et conclut en ces termes Vous qui ĂȘtes trĂšs soucieux de la tradition française, vous n’avez plus qu’à inviter le Roi de Basoche ». Ce qui tombe bien puisqu’il n’y a pas d’examens en dĂ©cembre, date prĂ©vue du sacre. Seulement, un mois plus tard, Didier Piganeau, celui qui, d’aprĂšs sa propre formule, est Ă  la fois pion dans un lycĂ©e et Roi d’une confrĂ©rie Ă©tudiante sur l’échiquier de l’éducation nationale, reçoit un appel de son grand plumitif l’ambassade de Centrafrique Ă  Paris a envoyĂ© un carton d’invitation Ă  l’adresse de Monsieur et Madame Didier Ier. La lettre de l’ambassade centrafricaine Ă  Paris Branle bas de combat Ă  Poitiers, le grand conseil du Roi se rĂ©unit autour d’un apĂ©ritif royal que faire ? Engaillardis tant par leur prouesse que par les dĂ©buts de l’ivresse, le monarque tĂ©lĂ©phone Ă  l’ambassade pour s’indigner. Vous comprenez, rien ne semble prĂ©vu Ă  la sortie de l’avion, pas de protocole, je vous rappelle que je suis le Roi de Basoche. », le personnel parisien de l’ambassade se confond en excuses et demande Ă  sa majestĂ© de ne pas s’inquiĂ©ter, que tout est bien prĂ©vu, une voiture avec chauffeur lui sera mise Ă  disposition. Fort bien, dans la foulĂ©e le Roi s’enquiert nĂ©gligemment de savoir comment rĂ©cupĂ©rer les billets d’avion et Ă  sa grande surprise l’ambassade n’est absolument pas dĂ©sarçonnĂ©e et lui donne rendez-vous Ă  Orly dans quatre jours. Nous sommes alors dĂ©but dĂ©cembre, Ă  l’approche du sacre de l’empereur qui se tiendra le quatriĂšme jour de ce mois. Le plus dĂ©contenancĂ© de tous, en rĂ©alitĂ©, c’est le souverain Didier Ier lui-mĂȘme qui aprĂšs une nuit de sommeil se dĂ©cide Ă  confirmer la discussion de la veille avec l’ambassade Centrafricaine. Il expose alors Ă  demi-mots que la Basoche n’est qu’un modeste royaume, avec peu de sujets et un petit territoire dont la vocation est plutĂŽt folklorique. Mais l’ambassade ne s’embarrasse d’aucune prĂ©cision et lui rĂ©torque Vous savez Monsieur, nous savons trĂšs bien qui nous invitons ». Par ailleurs, le dĂ©part a Ă©tĂ© avancĂ© d’un jour et a lieu Ă  Orly le lendemain matin de cet appel, seulement. VoilĂ  donc Didier Piganeau, sa compagne Dominique, et le Barde officiel du Royaume en route vers Paris. Ils ont pour seuls bagages des vĂȘtements d’étĂ© et une tenue de gala, un costume pour Didier Ier par dessus lequel il portera une cape noire et une faluche. La tenue d’apparat du royaume de Basoche dĂ©tonne. Didier Ier en tenue d’apparat Aller Ă  Bangui, une mission de haut vol Nos joyeux compĂšres dĂ©barquent Ă  Orly Ouest, se rendent Ă  la porte d’embarquement indiquĂ©e sur l’invitation mais ne trouvent rien sinon personne. Le vol vers Bangui n’est pas indiquĂ© sur les Ă©crans, le royaume de Basoche a Ă©tĂ© pris Ă  son propre jeu. PrĂȘts Ă  revenir bredouille, c’était sans compter la prĂ©sence d’un jeune africain de l’ñge de Didier Piganeau, vĂȘtu d’un Ă©pais manteau de fourrure et d’un chapeau melon. Le Barde, le Roi et la Reine se dirigent alors d’un mĂȘme mouvement vers cet homme et le souverain de Basoche dĂ©cline fiĂšrement son identitĂ©. Ils se trouvent en rĂ©alitĂ© face au Prince d’Éthiopie, Zera SelassiĂ©, qui confesse son ennui puisque lui non plus ne parvient pas Ă  mettre la main sur son billet. Les monarques, bras dessus, bras dessous, finissent par trouver un bureau auquel prĂ©senter leurs invitations pour obtenir un billet sur le charter pour Bangui, 150 places pour assister au Sacre. Seulement, aucun Piganeau ni Roi de Basoche ne figure sur la liste. Franchement abasourdi, c’est le Barde qui prend le relais de Didier Ier en s’indignant, haussant la voix et hurlant Ă  l’incident diplomatique. Toutes prĂ©cautions prises, c’est un employĂ© de l’ambassade qui est appelĂ©, il demande alors Ă  voir une carte de visite royale. CoĂŻncidence ou fait divin de Bacchus, le pĂšre de Didier a fait faire en urgence, la veille, par un ami imprimeur, des cartes de visite dernier cri estampillĂ©es du sceau de la RoyautĂ©. Le sĂ©same est lĂ , Monsieur et Madame Didier Ier embarquent pour un voyage de cinq jours en Centrafrique. Si la plupart des convives semblent Ă  la fĂȘte dĂšs l’avion, l’étudiant en droit et sa compagne ne se sentent pas tout Ă  fait Ă  leur aise et apprĂ©hendent le traitement qui leur sera rĂ©servĂ© Ă  leur arrivĂ©e. La veille au soir, vous ĂȘtes Ă©tudiant en train de bĂ»cher votre droit civil, le lendemain vous ĂȘtes Roi au sacre de l’empereur. »Didier Piganeau, interview pour “Signes Particuliers” par Pierre-Edouard Deldique sur Radio France Internationale Reçus comme des Rois en Centrafrique Au dĂ©barquement de l’avion, c’est une berline ministĂ©rielle – une R16 blanche – qui rĂ©cupĂšre les Ă©tudiants, prĂȘts Ă  charger eux-mĂȘme leurs valises si le Protocole ne leur avait pas rappelĂ© Ă  temps leur royale condition. EscortĂ©s par deux motards, le convoi part Ă  grande vitesse vers les quartiers chics de Bangui oĂč une villa est mise Ă  la disposition du couple. La quatre-vingt neuviĂšme des deux cent voitures avec chauffeur prĂ©vues pour les invitĂ©s du Sacre leur est attribuĂ©e, preuve qu’ils font partie des invitĂ©s de marque parmi les sept mille que comptera la cĂ©rĂ©monie. Deux boys leurs sont dĂ©diĂ©s et une sentinelle protĂšge la villa, elle leur prĂ©sente les armes matin, midi et soir ainsi qu’à chaque fois qu’ils entrent et qu’ils sortent de la comparses ont presque oubliĂ© toute gĂȘne lorsque Ă  vingt et une heure, dĂ©couvrant le frigo vide, ils dĂ©cident d’utiliser leur ligne directe vers le Ministre de l’intĂ©rieur pour faire part du scandale. À peine trente minutes plus tard, une camionnette dĂ©barque des vivres Ă  la villa. Le jour du sacre, les autres invitĂ©s ne semblent pas dupes. Un canular si Ă©norme que vous n’y croyez pas vous-mĂȘme, les autres ne semblent pas y croire non plus ! » explique Didier Piganeau. Mais la politesse et le protocole aidant, les Ă©changes se rĂ©sument souvent Ă  “Vous ĂȘtes le roi de Basoche ? – Oui.”, n’apparaĂźt pas idiot celui qui ne rĂ©vĂšle pas ses lacunes par de plus amples questions sur le Royaume. Le sacre de Bokassa au style Charlemagne exhibe un faste dĂ©mesurĂ© et une ferveur populaire achetĂ©e par l’empereur au prix d’un rĂ©gime de plus en plus violent. L’État français prĂȘte chevaux et tenues pour accompagner le carrosse impĂ©rial sur le trajet ainsi que des camĂ©ramen de l’armĂ©e pour rĂ©aliser le film officiel. 25 minutes – Reportage d’Arte et de l’INA sur le couronnement de l’Empereur Bokassa Le retour Ă  Poitiers sous l’Ɠil des RG Ayant eu vent de la nouvelle, le retour Ă  Paris se fait sous le regard amusĂ© des journalistes et des Ă©tudiants poitevins venus accueillir le Roi Didier Ier et celle qui deviendra son Ă©pouse, Dominique. Piganeau PĂšre, lui, reçoit un appel moins chaleureux des renseignements gĂ©nĂ©raux RG de la rĂ©gion ainsi rĂ©sumĂ© par son fils RG Un certain Piganeau se fait passer pour le Roi de Basoche et aurait prĂ©tendu se rendre au couronnement de Bokassa. Mais comme nous sommes les RG, nous savons qu'il s'agit d'une blague, bien entendu, n'est-ce pas Monsieur Piganeau, que c'est une blague ?PP Absolument pas. Non seulement c'est vrai, mais il est surtout dĂ©jĂ  silence sur la ligne -RG Merde, qu'est-ce qu'on va dire au Procureur ? Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous conseillons le livre de Didier Piganeau aux Ă©ditions de La Table Ronde, Le Roi chez l’Empereur. Aujourd’hui, la Basoche est en sommeil mais le Roi Benjamin Ier dĂ©signĂ© en 2008 n’a toujours pas Ă©tĂ© destituĂ©. [vii] [i] Palais de la CitĂ© – WikipĂ©dia [ii] Basoche – WikipĂ©dia, Les Clercs de la basoche – Imago Mundi, Cosmovisions [iii] Le Royaume de la Basoche anecdotes et histoire – [iv] Interview de Dider Piganeau pour l’émission Signes Particuliers » de Radio France internationale animĂ©e par Pierre-Edouard Deldique en trois parties sur YouTube 1, 2, et 3. Source principale de l’article. [v] cf. note [iii] [vi] cf. notes [iii] et [iv] ainsi que pour toute la suite de l’article. [vii] Bitard, Faluchard et Basochard
 Il y a quoi sous ta faluche ? – Centre Presse Si vous avez trouvĂ© une faute d’orthographe, veuillez nous en informer en sĂ©lectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + EntrĂ©e .
LaReine de la Cour des LumiĂšres est la reine des FĂ©es de la Cour des LumiĂšres. À un moment donnĂ©, au milieu de la guerre qui affrontait la Cour des LumiĂšres contre la Cour des TĂ©nĂšbres, elle et le Roi de la Cour des TĂ©nĂšbres ont eu une trĂȘve secrĂšte et l'ont scellĂ©e avec une union, et elle a rapidement conçu un enfant. Ils ont acceptĂ© que leur progĂ©niture s'unisse et hĂ©rite

Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisPrix Louis-Delluc 2004, Rois et reine confirme le grand talent d'Arnaud Desplechin. On y voit s'affronter une reine et plusieurs rois. La reine, c'est Nora Emmanuelle Devos, une jeune femme sĂ©duisante de trente-cinq ans, directrice d'une galerie d'art parisienne. Quant aux rois, ce sont les personnages masculins qui comptent dans sa vie Pierre Joachim Salinger, son compagnon de jeunesse qui s'est suicidĂ© et dont elle a eu un fils, Elias, sans doute le premier des rois ; Louis Maurice Garrel, son pĂšre, atteint d'un cancer en phase terminale ; IsmaĂ«l Mathieu Amalric, avec qui elle a partagĂ©, il y a quelques annĂ©es, une intense passion ; Jean-Jacques Olivier Rabourdin, enfin, qui vient de lui proposer de l' d'une grande libertĂ© d'inspiration romanesque, Ă  la fois ample deux heures et demie de projection et dense, resserrĂ© par l'ellipse, le rĂ©cit de Rois et reine repose sur une structure binaire, rythmĂ©e par des ruptures de temps, de lieux et d'action. Deux parties Nora » et LibĂ©rations terribles » suivies d'un Ă©pilogue. Deux histoires d'abord distinctes qui se rejoignent au milieu et Ă  la fin du film. L'histoire de Nora suit le parcours d'une jeune femme plongĂ©e dans des souvenirs parfois douloureux, Ă  la recherche d'une difficile autonomie, un peu, selon le cinĂ©aste, Ă  la façon des personnages interprĂ©tĂ©s par Gena Rowlands, dans Une autre femme Woody Allen ou Sharon Stone dans Casino Martin Scorsese. L'histoire d'IsmaĂ«l, dans un premier temps internĂ© dans un hĂŽpital psychiatrique, dĂ©bouche sur un retour Ă  l'Ă©quilibre mental. LĂ  encore, deux temps – prĂ©sent et passĂ© – coexistent, deux univers parfois difficiles Ă  dissocier normalitĂ© et folie, rĂ©el et imaginaire. Et deux tons tragique et burlesque, dont l'alliance se voit trĂšs rarement dans le cinĂ©ma français. L'histoire de Nora se dĂ©roule sous le signe du tragique avec le souvenir du suicide de Pierre dont la jeune femme se sent en partie responsable, et la proximitĂ© de la mort de son pĂšre. Celle d'IsmaĂ«l qui se plaĂźt parfois Ă  jouer un rĂŽle de bouffon, en particulier dans ses dialogues avec la psychiatre interprĂ©tĂ©e par Catherine Deneuve Ă©voque le burlesque au cours des sĂ©quences oĂč il est conduit de force par deux infirmiers Ă  l'hĂŽpital de Ville-Evrard et oĂč il procure de la drogue Ă  son ami avocat aprĂšs s'ĂȘtre emparĂ© de la clĂ© de la dĂ©roulement de l'intrigue s'insĂšre dans un rĂ©seau de correspondances » et de rĂ©fĂ©rences culturelles. À l'ouverture du film, la premiĂšre apparition de Nora – prĂ©nom empruntĂ© Ă  La Maison de poupĂ©e d'Ibsen – rappelle celle d'Audrey Hepburn, au premier plan de Diamants sur canapĂ©, de Blake Edwards. Les deux infirmiers qui s'emparent d'IsmaĂ«l ont pour nom Prospero et Caliban, en rĂ©fĂ©rence directe Ă  Shakespeare. Nora offre Ă  son pĂšre, auparavant professeur de grec, une gravure oĂč l'on voit LĂ©da mĂšre de Clytemnestre et d'HĂ©lĂšne sĂ©duite par Zeus sous l'apparence d'un cygne. À cette gravure rĂ©pond, dans l'appartement d'IsmaĂ«l, le tableau oĂč HĂ©raclĂšs terrasse le taureau crĂ©tois, prĂ©figurant la sĂ©quence oĂč le musicien est rĂ©duit au calme par une camisole de dans La Vie des morts 1991 oĂč un groupe de jeunes gens attendait des nouvelles de Patrick plongĂ©, Ă  vingt ans, dans un coma profond aprĂšs s'ĂȘtre tirĂ© une balle dans la tĂȘte, comme dans La Sentinelle 1992 oĂč Mathias, aprĂšs avoir dĂ©couvert une tĂȘte rĂ©duite dans sa valise, tentait de dĂ©couvrir l'identitĂ© du disparu et de lui rendre justice, le cinĂ©aste met ici en relief, dans le registre du pathĂ©tique, le thĂšme de la mort – suicide de Pierre, agonie du pĂšre – Ă©troitement uni Ă  celui de la filiation. DĂ©vorĂ© par son cancer, Louis confie Ă  Nora Je perds mon sang, j'ai l'impression de perdre des morceaux de moi-mĂȘme. » Le suicide de Pierre prive Elias d'un pĂšre dont IsmaĂ«l, rejetant la demande de Nora, refuse d'assumer la responsabilitĂ© c'est seul, et non avec un pĂšre d'emprunt, que l'enfant doit devenir lui-mĂȘme, comme le suggĂšre la sĂ©quence finale du musĂ©e de l'Homme. Quant aux scĂšnes qui accompagnent la mort de Louis, elles montrent le caractĂšre destructeur d'un double attachement pĂšre-fille montage trĂšs rigoureux brasse le temps et l'espace, la rĂ©alitĂ© quotidienne et les projections dans l'imaginaire. Dans un mouvement continu et fluide, mais sans transition, le rĂ©cit nous transporte ainsi d'un lieu Ă  un autre, d'un personnage Ă  un autre. D'IsmaĂ«l qui s'agit [...]1 2 3 4 5 
pour nos abonnĂ©s, l’article se compose de 3 pagesÉcrit par docteur Ăšs lettres, diplĂŽmĂ© de l'Institut d'Ă©tudes politiques de Paris, critique de cinĂ©maClassificationArtsCinĂ©maCinĂ©matographies nationalesCinĂ©ma françaisRecevez les offres exclusives Universalis

DĂšsque cette parole fut sortie de la bouche du roi, on voila le visage d’Haman. 7:9 Et Harbona, l’un des eunuques, dit en prĂ©sence du roi: Voici, le bois prĂ©parĂ© par Haman pour MardochĂ©e, qui a parlĂ© pour le bien du roi, est dressĂ© dans la maison d’Haman, Ă  une hauteur de cinquante coudĂ©es. Le roi dit: Qu’on y pende Haman! Ernest Normand Vasthi Deposed Au temps d'AssuĂ©rus, Vasti est la reine. Alors que le roi organise une royale fĂȘte, la reine Vasti festoie au palais. Et voila le roi qui la convoque pour faire admirer sa beautĂ©. Celle-ci refuse de venir, le roi entre dans un colĂšre jaune. Une lecture hĂątive du texte, fait de Vasti la femme du roi. Or il n'en est rien. D'abord le texte ne le dit pas. Et ensuite tous les Ă©lĂ©ments dissĂ©minĂ©s dans le chapitre 1 du Livre d'Esther amĂšne Ă  conclure que Vasti n'est pas la femme mais la mĂšre du roi AssuĂ©rus enfant. Cette perspective nouvelle Ă©claire sous un nouveau jour le Livre d'Esther qui n'a plus de contenance historique pour devenir un conte psychologique qui illustre les ressorts de l'Ăąme humaine. L'expulsion de la reine est ainsi une allĂ©gorie de l'Oedipe et le rĂ©cit celui de la construction de l'altĂ©ritĂ© Ainsi quand le conseiller dit au roi - image de la loi qui pose l'interdit - "tu en Ă©pouseras une plus jeune et plus belle plus tard", il s'adresse Ă  l'enfant qui doit renoncer Ă  sa mĂšre. Quand le roi est dans ses fĂȘtes, Toute Puissance, Omnipotence, absence de limite, caractĂ©ristiques du narcissisme primaire des premiers Ăąges de la vie. Que la Toute-Puissance soit toujours associĂ©e Ă  une jouissance sans limite dĂ©coule Ă  l’évidence du fait que si un quelconque obstacle venait Ă  limiter la jouissance, alors il ne saurait y avoir de toute- puissance. De la mĂȘme façon, l’autre n’existe pas ici, pour la simple raison que l’autre dĂ©finirait une limite, c’est pourquoi il est dit Je suis Ă  la tĂȘte de nombreuses nations et ma puissance s’étend sur la terre entiĂšre. Ce qui montre bien que s’il y a des nations que le roi ne domine pas, c’est que ces nations n’existent pas ! Nous sommes dans une bulle. Une bulle de plaisir. Quoi, comment ? VoilĂ  que le roi, tout Ă  son plaisir se trouve soudain dĂ©sirer que la reine vienne Ă  lui et elle refuse, elle se refuse Ă  sa volontĂ© ! Mais c’est qu’il nous fait une grosse colĂšre en plus ! Cette scĂšne, c’est l’absence de la mĂšre, la frustration, le fort-da de Freud. Ce qui se passe ici, chez le petit Roi AssuĂ©rus, c’est la premiĂšre prise de conscience de l’altĂ©ritĂ© si la reine n’est pas lĂ , c’est qu’elle est ailleurs ! , si elle est ailleurs, c’est qu’il existe un monde extĂ©rieur dans lequel le roi n’est pas. Si elle se refuse Ă  sa volontĂ©, c’est qu’il n’est pas tout puissant ! C’est qu’une autre volontĂ© peut s’opposer Ă  la sienne ! Ainsi si le roi se met en colĂšre, c’est Ă  cause du manque. Mais ce manque, ce n’est pas le manque de l’autre, ce n’est pas la mĂšre, parce qu’absente, qui lui manque. C’est bien parce qu’il ne peut pas montrer Ă  ses invitĂ©s combien la reine est belle, qu’il est souffrant. Le manque c’est la prise de conscience que la Toute-Puissance n’est pas Toute-Puissante. C’est la prise de conscience que le plaisir n’est pas sans limite, c’est la prise de conscience que le monde ne tourne pas entiĂšrement autour du roi. Le roi vient de rentrer dans la rĂ©alitĂ©. Ainsi la castration, c’est-Ă -dire la perte du pĂ©nis, c’est d’abord la perte de la toute puissance et ensuite l'exclusion de la part fĂ©minine. Lorsqu'il reste une part narcissique de la toute puissance, celle-ci est blessĂ©e par l'apparition de l'autre. Nous dĂ©couvrons lĂ  deux caractĂ©ristiques de l’Autre il est absent et il blesse la toute-puissance lorsque cette absence devient manifeste. Il faut dire alors que l'autre apparait en tant qu'absent et que tout sera fait pour que cette absence ne soit pas manifeste. Noter que la Reine Vasti est punie, qu'elle est dĂ©clarĂ©e coupable, qu'elle est chassĂ©e du palais, les rabbins disent qu'elle est simplement exĂ©cutĂ©e.

Reinede France de 1137 Ă  1152, rĂ©pudiĂ©e sous prĂ©texte de parentĂ©, le 18 mars 1152, et remariĂ©e le 18 mai suivant avec le beau, Henri PlantagenĂȘt, qui n’était alors que duc de Normandie, mais qui trafiquait dans l’ombre et intriguait pour devenir roi d’Angleterre. Deux ans plus tard, en 1154, ÉlĂ©onore, duchesse de Normandie, Ă©tait couronnĂ©e Ă  Londres, avec son

Statue de bronze de la reine Anne de Kiev, oeuvre des sculpteurs ukrainiens Mikolai et Valentin Znoba, Ă©rigĂ©e en 2005, Ă  Senlis. Courtesy of Philippe Delorme Est-ce son visage, ce dĂ©licat ovale Ă  l'oeil sombre, incisĂ© de khĂŽl, grave et si Ă©mouvant? 1843. Des ouvriers s'affairent en la cathĂ©drale Sainte-Sophie de Kiev. Soudain, sous les badigeons et les couches de plĂątre qui recouvrent le mur de l'Ă©difice religieux, apparaissent, pĂąles images Ă©vanescentes, l'ombre de quatre jeunes filles, alignĂ©es en tailles dĂ©croissantes. Une des filles du grand-prince IaroslavLes deux premiĂšres portent un cierge en leur dextre. Les deux plus jeunes ont les cheveux recouverts de voiles blancs, l'ubrusy. Toutes sont revĂȘtues de la lourde tunique, la rubakha, et parĂ©es comme des chasses prĂ©cieuses. De quoi ou de qui s'agit-il? D'allĂ©gories religieuses Ă©voquant la Foi, l'EspĂ©rance ou la CharitĂ© entourant la Sagesse divine? Non. Depuis une cinquantaine d'annĂ©es, historiens d'art et spĂ©cialistes s'accordent Ă  penser que ces frĂȘles jeunes filles sont la famille d'Iaroslav, le redoutĂ© grand-prince de Kiev, qui, lui-mĂȘme Ă©tant l'un des onze fils de Vladimir le Grand, rĂšgne d'une main de fer sur le vaste territoire de la Rouss de Kiev. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Fille d'Ingigerde de SuĂšde et du terrible Iaroslav, Anne naĂźt vers 1027. Le prĂ©nom d'Anne, Anna en vieux russe, trĂšs commun dans la sphĂšre culturelle byzantine, aura Ă©tĂ© celui de la derniĂšre Ă©pouse de saint Vladimir, fille de l'empereur Romain II. Cette fresque de la cathĂ©drale Sainte-Sophie reprĂ©senterait les quatre filles d'Iaroslav. Anne de Kiev serait l'une des trois plus jeunes CommonsUne jeune fille d'excellente Ă©ducationSon Ă©ducation demeure celle des princesses slaves de la RuthĂ©nie, c'est-Ă -dire excellente. Il semblerait que les aĂŻeules de la princesse, toutes femmes de fort caractĂšre, sachent Ă©crire, lire et connaissent sur le bout de leurs doigts l'Ancien et le Nouveau Testament. Anne est chrĂ©tienne, comme tous les enfants d'Iaroslav. Avoir des lettres, possĂ©der le savoir, c'est boire Ă  la source, d'une infinie richesse, de l'hĂ©ritage de Constantinople, de Rome et de la GrĂšce antique, c'est apprĂ©cier les psaumes comme les philosophes. La jeune fille s'exerce Ă  manier le calame, Ă  le faire courir sur le parchemin, Ă  tracer des lettres, Ă  maĂźtriser progressivement les langues mortes ou vivantes, latin, grec, scandinave et vieux-slave. La voici bientĂŽt prĂȘte Ă  assumer un destin, quel qu'il soit, et Ă  tenir son rang sans faire rougir sa toute puissante famille. C'est de France que la providence va lui faire un signe... Henri Ier cherche une Ă©pouseAu dĂ©cĂšs de sa premiĂšre Ă©pouse, Mathilde de Frise, morte en couches, Henri Ier cherche Ă  contracter mariage. Le troisiĂšme souverain capĂ©tien n'a toujours pas d'hĂ©ritier mĂąle. Il envoie des diplomates aux quatre coins du monde connu. Les annĂ©es passent. Henri se dĂ©sespĂšre, mais reste cĂ©libataire. Enfin, en avril 1049, l'un de ses envoyĂ©s lui signale la renversante beautĂ© d'une jeune princesse slave, Anne. AussitĂŽt, le roi dĂ©pĂȘche Gautier, Ă©vĂȘque de Meaux, et Roger, Ă©vĂȘque de ChĂąlons-sur-Marne, afin qu'ils portent des prĂ©sents au prince de Kiev. Les Français sont fastueusement reçus, banquet, dĂźner de gala et "tous, Ă  ce festin, furent ivres et gais". FlattĂ©, Iaroslav accepte de cĂ©der sa fille au roi de France. A-t-il demandĂ© son avis Ă  la jeune princesse? Certainement pas. "Quelle opinion d'ailleurs, Ă©crit Philippe Delorme, pourrait avoir cette tendre pucelle d'une vingtaine de printemps de cet homme mĂ»r qu'elle n'a jamais vu, qui ne parle pas sa langue et rĂšgne sur un peuple Ă©tranger dont elle n'a que la plus vague connaissance?" DĂ©part pour la FranceAnne fait contre mauvaise fortune bon coeur et sans nul doute peut-on la deviner folle d'excitation Ă  l'idĂ©e de devenir reine de France. Le voyage va durer plusieurs mois. Imaginons les lourds chariots bĂąchĂ©s, les haltes, nombreuses et nĂ©cessaires, les alĂ©as de la mĂ©tĂ©o, les attaques, les embuscades et la prĂ©sence rassurante des hommes d'armes, Ă  pied ou Ă  cheval, les suivantes aussi, les amies ruthĂšnes qui parlent et chantent afin de se distraire de la monotonie du voyage. Anne arrive Ă  Reims au printemps 1051. La dot de la princesse est, selon les sources, considĂ©rable. La cathĂ©drale, chef-d'oeuvre de l'art gothique, n'a bien sĂ»r pas encore Ă©tĂ© construite. Le vieil Ă©difice carolingien, achevĂ© en 862, a Ă©tĂ© agrandi et embelli par l'Ă©vĂȘque AdalbĂ©ron sous le rĂšgne de Lothaire. Et le 19 mai, selon la liturgie prĂ©sidĂ©e par l'archevĂȘque Guy Ier, qui commĂ©more la descente du Saint-Esprit sur les apĂŽtres, retentit sous les voĂ»tes le Veni Creator. Un coup de foudre?Il est probable, souligne Philippe Delorme, que la nouvelle reine de France est ointe d'une huile ordinaire, et non du baume de la Sainte Ampoule. La lĂ©gende rose de la monarchie française assure que, dĂšs la premiĂšre rencontre, c'est le coup de foudre. Henri Ier apercevant Anne descendre de son chariot, se serait prĂ©cipitĂ© vers elle afin de l'embrasser avec une belle ferveur. Se dĂ©gageant quelques minutes de l'Ă©treinte de son royal Ă©poux, la belle aurait susurrĂ© "Je suppose que c'est vous, n'est-ce pas, qui ĂȘtes le roi?" Sous les vivats, les noĂ«ls et les hurlements de la foule enthousiaste. Anne est reine. Que fait-elle, qui voit-elle, que pense-telle, de qui est constituĂ©e sa maison? MystĂšre. "La dame, qui sainte vie menait, pensait plus aux choses spirituelles qui Ă  venir sont, qu'elle ne faisait aux temporelles, en espĂ©rance qu'elle en reçût le loyer en la vie perdurable." VoilĂ  ce que disent Les Grandes Chroniques de France de la reine Anne. C'est peu. Mais c'est plus encore sur le point de la maternitĂ© que la jeune reine se montre exemplaire Anne met au monde trois fils, Philippe, Robert et Hugues. Anne donne trois hĂ©ritiers capĂ©tiensLe premier sera le roi Philippe Ier, le deuxiĂšme meurt jeune et Hugues reçoit le comtĂ© de Vermandois. Philippe! Le prĂ©nom est grec et rarissime dans l'ancien monde carolingien. LittĂ©ralement "celui qui aime les chevaux", est aussi un prĂ©nom d'apĂŽtre. Peut-ĂȘtre peut-on y voir le choix personnel de la jeune reine. La dynastie capĂ©tienne est assurĂ©e. Robert peut donc mourir en paix, le 4 aoĂ»t 1060, Ă  Vitry-aux-Loges, prĂšs d'OrlĂ©ans. Que devient Anne? Par l'un de ces coups du sort dont l'histoire de France abonde, et contre toute attente, la reine veuve... se remarie! Elle Ă©pouse en effet un homme Ă  la rĂ©putation sulfureuse, grand seigneur certes, mais querelleur, batailleur, Raoul comte de Valois et de Vexin. Disparition de l'HistoireEn juin 1063, le voilĂ  qui rĂ©pudie son Ă©pouse lĂ©gitime et enlĂšve la reine, manifestement complice. Philippe Ier temporise et finit par admettre le remariage de sa mĂšre. Anne reparaĂźt Ă  la cour. Elle va bientĂŽt fonder l'abbaye Saint-Vincent, Ă  Senlis, richement dotĂ©e en propriĂ©tĂ©s fonciĂšres. À l'automne de 1074, Anne est veuve pour la seconde fois. Elle disparaĂźt des annales vers 1079. OĂč se sont dĂ©roulĂ©es ses obsĂšques, nouveau mystĂšre. Elle n'est pas inhumĂ©e Ă  Saint-Denis. A-t-elle souhaitĂ© dormir Ă  Senlis? Encore une Ă©nigme. Serait-elle rentrĂ©e Ă  Kiev ou Ă  Novgorod, c'est peu probable. La reine va dĂšs lors sombrer dans un total oubli. FrĂȘle silhouette qu'un livre remet en lumiĂšre. Anne de Kiev, par Philippe Delorme, Édition Pygmalion. 271 pages. 22,90 euros. Les plus lus OpinionsTribunePar Carlo Ratti*ChroniquePar Antoine BuĂ©no*ChroniqueJean-Laurent Cassely

ArrĂȘtĂ  Schengen pour Philippe et Mathilde, pour la derniĂšre journĂ©e de la visite d’Etat au Luxembourg. LĂ  oĂč fut signĂ© l’accord supprimant

> Jehanne la Pucelle et le roi Charles VII - Anecdote 4 juin 2007 0904, par Jean-Pierre Bernard Bonjour GĂ©rard. Tout d’abord, je veux vous remercier de l’intĂ©rĂȘt portĂ© aux articles que je propose sur ce site. Pour vous rĂ©pondre, je dis tout d’abord que non je ne voulais pas Ă©crire l’inverse ! Je dis bien que Jehanne est appelĂ©e Ă  tort "Jeanne d’Arc" ! Car elle n’est pas citĂ©e sous ce nom dans les textes et publications anciennes que l’on peut rencontrer, mais toujours sous "Jehanne" ou "Jehanne la Pucelle". MĂȘme lorsque Charles VII lui octroie son brevet lui attribuant son blason et ses armes elle est citĂ©e sous ce nom. Pourtant, si elle s’était appelĂ©e d’Arc, cela aurait Ă©tĂ© le moment de le dire ! L’appelation "la Pucelle" pourrait se traduire par "demoiselle". Cela n’impliquait pas une virginitĂ©, mais simplement qu’elle n’était pas mariĂ©e. Plus tard, lorsqu’elle rĂ©apparaĂźtra que l’on soit partisan ou non de sa survie on prĂ©cisera "Jehanne des Armoises" ou "la dame des Armoises" et pas d’Arc. Je ne donne pas de renseignements contraires dans le passage que vous citez, lorsque je dis que "les d’Arc ont Ă©levĂ© cinq enfants"... je dis "Ă©levĂ© cinq enfants", mais je ne dis pas qu’ils ont eu cinq enfants "issus d’eux" ! C’est Ă©tabli que Jacques ou Jaquot "d’Ars" et Isabelle de Vouthon, dite "RomĂ©e" ont Ă©levĂ© cette petite fille qui sera vouĂ©e Ă  un destin hors du commun. Ils l’ont Ă©levĂ©e, oui, mais cela n’enlĂšve rien Ă  l’hypothĂšse qu’elle aurait Ă©tĂ© une fille de la reine Isabeau de BaviĂšre et du duc Louis d’OrlĂ©ans, son beau-frĂšre. Dans ses procĂšs condamnation et rĂ©habilitation on ne la nomme pas "d’Arc" non plus, mais seulement Jehanne. Quoi qu’il en soit, c’était une fille exceptionnelle, et c’est elle qui a initiĂ© le grand mouvement de reconquĂȘte du royaume par le roi Charles VII, qui ne l’a d’ailleurs pas aidĂ©e lorsqu’elle a voulu continuer le combat, alors qu’il voulait des voies diplomatiques plutĂŽt, et l’a alors "laissĂ© tomber". Pour revenir au nom, il faut prĂ©ciser aussi que les patronymes n’étaient pas encore vraiment fixĂ©s Ă  cette Ă©poque. Les filles prenaient parfois le nom de leur mĂšre et pas de leur pĂšre. Les gens avaient un prĂ©nom, et un sobriquet ou une particularitĂ© physique ou autre mĂ©tier... s’y ajoutait. Par exemple Pierre le Roux couleur des cheveux, mais le fils pouvait se nommer Jean le MaĂźtre s’il Ă©tait par exemple maĂźtre artisan. Les "frĂšres" de Jehanne, du moins Jehan et Pierre, se nommĂšrent ensuite "du Lis", et un descendant ou collatĂ©ral de cette famille prendra mĂȘme le nom de "de la Pucelle", pour marquer son appartenance avec cette famille. A ses procĂšs, Jehanne dira elle-mĂȘme que dans son pays on la connaissait sous le nom de "Jehannette". Si elle s’était appelĂ©e "d’Arc", elle l’aurait au moins prĂ©cisĂ©e Ă  ce moment-lĂ . Certains historiens "non officiels" prĂ©cisent mĂȘme que si elle est dite parfois "la Pucelle d’OrlĂ©ans" dans certains textes, c’est qu’elle Ă©tait "une demoiselle de la famille d’OrlĂ©ans", non parce qu’elle avait dĂ©livrĂ© la ville d’OrlĂ©ans, mais parce qu’elle appartenait effectivement Ă  cette famille d’OrlĂ©ans, famille du roi de France, dont l’un des fils Ă©tait titulaire du duchĂ© d’OrlĂ©ans. VoilĂ  pour aujourd’hui ce que je peux dire, en espĂ©rant vous avoir quelque peu satisfait sur ce sujet. Cordialement. Jean-Pierre BernardRĂ©pondre Ă  ce message Puisil se dessine en roi et la tĂȘte du roi/ reine est sa photo. Le livre se prĂ©sentera ainsi : 2 pages par enfant: 1Ăšre page le blason avec Ă©crit devinez qui je suis? puis au dos de la page le roi/ reine dessinĂ© et le nom et la raison de ce choix. C'est trĂšs succint mais bon ça sera notre 1er livre. Donc.. PAr contre c'est trĂšs long.
LES DROITS DE LA FEMME. À LA REINE. Madame,Peu faite au langage que l’on tient aux Rois, je n’emploierai point l’adulation des Courtisans pour vous faire hommage de cette singuliĂšre production. Mon but, Madame, est de vous parler franchement ; je n’ai pas attendu, pour m’exprimer ainsi, l’époque de la LibertĂ© ; je me suis montrĂ©e avec la mĂȘme Ă©nergie dans un temps oĂč l’aveuglement des Despotes punissait une si noble audace. Lorsque tout l’Empire vous accusait et vous rendait responsable de ses calamitĂ©s, moi seule, dans un temps de trouble et d’orage, j’ai eu la force de prendre votre dĂ©fense. Je n’ai jamais pu me persuader qu’une Princesse, Ă©levĂ©e au sein des grandeurs, eĂ»t tous les vices de la bassesse. Oui, Madame, lorsque j’ai vu le glaive levĂ© sur vous, j’ai jetĂ© mes observations entre ce glaive et la victime ; mais aujourd’hui que je vois qu’on observe de prĂšs la foule de mutins soudoyĂ©e, & qu’elle est retenue par la crainte des loix, je vous dirai, Madame, ce que je ne vous aurois pas dit alors. Si l’étranger porte le fer en France, vous n’ĂȘtes plus Ă  mes yeux cette Reine faussement inculpĂ©e, cette Reine intĂ©ressante, mais une implacable ennemie des Français. Ah ! Madame, songez que vous ĂȘtes mĂšre et Ă©pouse ; employez tout votre crĂ©dit pour le retour des Princes. Ce crĂ©dit, si sagement appliquĂ©, raffermit la couronne du pĂšre, la conserve au fils, et vous rĂ©concilie l’amour des Français. Cette digne nĂ©gociation est le vrai devoir d’une Reine. L’intrigue, la cabale, les projets sanguinaires prĂ©cipiteroient votre chĂ»te, si l’on pouvait vous soupçonner capable de semblables desseins. Qu’un plus noble emploi, Madame, vous caractĂ©rise, excite votre ambition, et fixe vos regards. Il n’appartient qu’à celle que le hasard a Ă©levĂ©e Ă  une place Ă©minente, de donner du poids Ă  l’essor des Droits de la Femme, et d’en accĂ©lĂ©rer les succĂšs. Si vous Ă©tiez moins instruite, Madame, je pourrais craindre que vos intĂ©rĂȘts particuliers ne l’emportassent sur ceux de votre sexe. Vous aimez la gloire songez, Madame, que les plus grands crimes s’immortalisent comme les plus grandes vertus ; mais quelle diffĂ©rence de cĂ©lĂ©britĂ© dans les fastes de l’histoire ! l’une est sans cesse prise pour exemple, et l’autre est Ă©ternellement l’exĂ©cration du genre humain. On ne vous fera jamais un crime de travailler Ă  la restauration des mƓurs, Ă  donner Ă  votre sexe toute la consistence dont il est susceptible. Cet ouvrage n’est pas le travail d’un jour, malheureusement pour le nouveau rĂ©gime. Cette rĂ©volution ne s’opĂ©rera que quand toutes les femmes seront pĂ©nĂ©trĂ©es de leur dĂ©plorable sort, & des droits qu’elles ont perdus dans la sociĂ©tĂ©. Soutenez, Madame, une si belle cause ; dĂ©fendez ce sexe malheureux, et vous aurez bientĂŽt pour vous une moitiĂ© du royaume, et le tiers au moins de l’autre. VoilĂ , Madame, voilĂ  par quels exploits vous devez vous signaler et employer votre crĂ©dit. Croyez-moi, Madame, notre vie est bien peu de chose, sur-tout pour une Reine, quand cette vie n’est pas embellie par l’amour des peuples, et par les charmes Ă©ternels de la bienfaisance. S’il est vrai que des Français arment contre leur patrie toutes les puissances ; pourquoi ? pour de frivoles prĂ©rogatives, pour des chimĂšres. Croyez, Madame, si j’en juge par ce que je sens, le parti monarchique se dĂ©truira de lui-mĂȘme, qu’il abandonnera tous les tyrans, et tous les cƓurs se rallieront autour de la patrie pour la dĂ©fendre. VoilĂ , Madame, voilĂ  quels sont mes principes. En vous parlant de ma patrie, je perds de vue le but de cette dĂ©dicace. C’est ainsi que tout bon Citoyen sacrifie sa gloire, ses intĂ©rĂȘts, quand il n’a pour objet que ceux de son pays. Je suis avec le plus profond respect, Madame, Votre trĂšs-humble et trĂšs- obĂ©issante servante, De Gouges. LES DROITS DE LA FEMME. Homme, es-tu capable d’ĂȘtre juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ĂŽteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donnĂ© le souverain empire d’opprimer mon sexe ? ta force ? tes talents ? Observe le crĂ©ateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l’oses, l’exemple de cet empire tirannique[1]. Remonte aux animaux, conĆżulte les Ă©lĂ©mens, Ă©tudie les vĂ©gĂ©taux, jette enfin un coup-d’Ɠil sur toutes les modifications de la matiĂšre organisĂ©e ; et rends-toi Ă  l’évidence quand je t’en offre les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans l’administration de la nature. Par-tout tu les trouveras confondus, par-tout ils coopĂšrent avec un ensemble harmonieux Ă  ce chef-d’Ɠuvre immortel. L’homme seul s’est fagotĂ© un principe de cette exception. BiĆżarre, aveugle, boursoufflĂ© de sciences et dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©, dans ce siĂšcle de lumiĂšres et de sagacitĂ©, dans l’ignorance la plus crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultĂ©s intellectuelles ; il prĂ©tend jouir de la rĂ©volution, et rĂ©clamer ses droits Ă  l’égalitĂ©, pour ne rien dire de plus. DÉCLARATION DES DROITS DE LAFEMME ET DE LA CITOYENNE, À dĂ©crĂ©ter par l’AssemblĂ©e nationale dans ses derniĂšres sĂ©ances ou dans celle de la prochaine lĂ©gislature. PrĂ©ambule. Les mĂšres, les filles, les sƓurs, reprĂ©sentantes de la nation, demandent d’ĂȘtre constituĂ©es en assemblĂ©e nationale. ConsidĂ©rant que l’ignorance, l’oubli ou le mĂ©pris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont rĂ©solu d’exposer dans une dĂ©claration solemnelle, les droits naturels, inaliĂ©nables et sacrĂ©s de la femme, afin que cette dĂ©claration, constamment prĂ©sente Ă  tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant ĂȘtre Ă  chaque instant comparĂ©s avec le but de toute institution politique, en soient plus respectĂ©s, afin que les rĂ©clamations des citoyennes, fondĂ©es dĂ©sormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la constitution, des bonnes mƓurs, et au bonheur de tous. En consĂ©quence, le sexe supĂ©rieur en beautĂ© comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaĂźt et dĂ©clare, en prĂ©sence et sous les auspices de l’Être suprĂȘme, les Droits suivans de la Femme et de la Citoyenne. Article premier. La Femme naĂźt libre et demeure Ă©gale Ă  l’homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent ĂȘtre fondĂ©es que sur l’utilitĂ© commune. II. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et impreĆżcriptibles de la Femme et de l’Homme ces droits sont la libertĂ©, la propriĂ©tĂ©, la sĂ»retĂ©, et sur-tout la rĂ©sistance Ă  l’oppression. III. Le principe de toute souverainetĂ© rĂ©side essentiellement dans la Nation, qui n’est que la rĂ©union de la Femme et de l’Homme nul corps, nul individu, ne peut exercer d’autoritĂ© qui n’en Ă©mane expressĂ©ment. IV. La libertĂ© et la justice consistent Ă  rendre tout ce qui appartient Ă  autrui ; ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpĂ©tuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent ĂȘtre rĂ©formĂ©es par les loix de la nature et de la raison. V. Les loix de la nature et de la raison dĂ©fendent toutes actions nuisibles Ă  la sociĂ©tĂ© tout ce qui n’est pas dĂ©fendu par ces loix, sages et divines, ne peut ĂȘtre empĂȘchĂ©, et nul ne peut ĂȘtre contraint Ă  faire ce qu’elles n’ordonnent pas. VI. La Loi doit ĂȘtre l’expression de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personellement, ou par leurs reprĂ©sentans, Ă  sa formation ; elle doit ĂȘtre la mĂȘme pour tous toutes les citoyennes et tous les citoyens, Ă©tant Ă©gaux Ă  ses yeux, doivent ĂȘtre Ă©galement admissibles Ă  toutes dignitĂ©s, places et emplois publics, selon leurs capacitĂ©s, & sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents. VII. Nulle femme n’est exceptĂ©e ; elle est accusĂ©e, arrĂȘtĂ©e, & dĂ©tenue dans les cas dĂ©terminĂ©s par la Loi. Les femmes obĂ©issent comme les hommes Ă  cette Loi rigoureuse. VIII. La loi ne doit Ă©tablir que des peines strictement & Ă©videmment nĂ©cessaires, & nul ne peut ĂȘtre puni qu’en vertu d’une Loi Ă©tablie et promulguĂ©e antĂ©rieurement au dĂ©lit et lĂ©galement appliquĂ©e aux femmes. IX. Toute femme Ă©tant dĂ©clarĂ©e coupable, toute rigueur est exercĂ©e par la Loi. X. Nul ne doit ĂȘtre inquiĂ©tĂ© pour ses opinions mĂȘmes fondamentales, la femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir Ă©galement celui de monter Ă  la Tribune ; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public Ă©tabli par la Loi. XI. La libre communication des pensĂ©es et des opinions est un des droits les plus prĂ©cieux de la femme, puisque cette libertĂ© assure la lĂ©gitimitĂ© des pĂšres envers les enfans. Toute Citoyenne peut donc dire librement, je suis mĂšre d’un enfant qui vous appartient, sans qu’un prĂ©jugĂ© barbare la force Ă  dissimuler la vĂ©ritĂ© ; sauf Ă  rĂ©pondre de l’abus de cette libertĂ© dans les cas dĂ©terminĂ©s par la Loi. XII. La garantie des droits de la femme et de la Citoyenne nĂ©cessite une utilitĂ© majeure ; cette garantie doit ĂȘtre instituĂ©e pour l’avantage de tous, & non pour l’utilitĂ© particuliĂšre de celles Ă  qui elle est confiĂ©e. XIII. Pour l’entretien de la force publique, & pour les dĂ©penses d’administration, les contributions de la femme et de l’homme sont Ă©gales ; elle a part Ă  toutes les corvĂ©es, Ă  toutes les tĂąches pĂ©nibles ; elle doit donc avoir de mĂȘme part Ă  la distribution des places, des emplois, des charges, des dignitĂ©s et de l’industrie. XIV. Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mĂȘmes, ou par leurs reprĂ©sentans, la nĂ©cessitĂ© de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhĂ©rer que par l’admission d’un partage Ă©gal, non-seulement dans la fortune, mais encore dans l’administration publique, et de dĂ©terminer la quotitĂ©, l’assiette, le recouvrement et la durĂ©e de l’impĂŽt. XV. La masse des femmes, coalisĂ©e pour la contribution Ă  celle des hommes, a le droit de demander compte, Ă  tout agent public, de son administration. XVI. Toute sociĂ©tĂ©, dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurĂ©e, ni la sĂ©paration des pouvoirs dĂ©terminĂ©e, n’a point de constitution ; la constitution est nulle, si la majoritĂ© des individus qui composent la Nation, n’a pas coopĂ©rĂ© Ă  sa rĂ©daction. XVII. Les propriĂ©tĂ©s sont Ă  tous les sexes rĂ©unis ou sĂ©parĂ©s ; elles ont pour chacun un droit inviolable et sacrĂ© ; nul ne peut en ĂȘtre privĂ© comme vrai patrimoine de la nature, si ce n’est lorsque la nĂ©cessitĂ© publique, lĂ©galement constatĂ©e, l’exige Ă©videmment, et sous la condition d’une juste et prĂ©alable indemnitĂ©. POSTAMBULE. Femme, rĂ©veille-toi ; le tocĆżin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnois tes droits. Le puissant empire de la nature n’est plus environnĂ© de prĂ©jugĂ©s, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vĂ©ritĂ© a dissipĂ© tous les nuages de la sottise et de l’usurpation. L’homme esclave a multipliĂ© ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes ! femmes, quand cesserez-vous d’ĂȘtre aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la rĂ©volution ? Un mĂ©pris plus marquĂ©, un dĂ©dain plus signalĂ©. Dans les siĂšcles de corruption vous n’avez rĂ©gnĂ© que sur la foiblesse des hommes. Votre empire est dĂ©truit ; que vous reste-t-il donc ? la conviction des injustices de l’homme. La rĂ©clamation de votre patrimoine, fondĂ©e sur les sages dĂ©crets de la nature ; qu’auriez-vous Ă  redouter pour une si belle entreprise ? le bon mot du LĂ©gislateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos LĂ©gislateurs Français, correcteurs de cette morale, long-temps accrochĂ©e aux branches de la politique, mais qui n’est plus de saison, ne vous rĂ©pĂštent femmes, qu’y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez-vous Ă  rĂ©pondre. S’ils s’obstinoient, dans leur faiblesse, Ă  mettre cette inconsĂ©quence en contradiction avec leurs principes ; opposez courageusement la force de la raison aux vaines prĂ©tentions de supĂ©rioritĂ© ; rĂ©unissez-vous sous les Ă©tendards de la philosophie ; dĂ©ployez toute l’énergie de votre caractĂšre, et vous verrez bientĂŽt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampans Ă  vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trĂ©sors de l’Être SuprĂȘme. Quelles que soient les barriĂšres que l’on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n’avez qu’à le vouloir. Passons maintenant Ă  l’effroyable tableau de ce que vous avez Ă©tĂ© dans la sociĂ©tĂ© ; & puisqu’il est question, en ce moment, d’une Ă©ducation nationale, voyons si nos sages LĂ©gislateurs penseront sainement sur l’éducation des femmes. Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la dissimulation ont Ă©tĂ© leur partage. Ce que la force leur avoit ravi, la ruse leur a rendu ; elles ont eu recours Ă  toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irrĂ©prochable ne leur rĂ©sistoit pas. Le poison, le fer, tout leur Ă©toit soumis ; elles commandoient au crime comme Ă  la vertu. Le gouvernement français, surtout, a dĂ©pendu, pendant des siĂšcles, de l’administration nocturne des femmes ; le cabinet n’avaoit point de secret pour leur indiscrĂ©tion ; ambassade, commandement, ministĂšre, prĂ©sidence, pontificat[2], cardinalat ; enfin tout ce qui caractĂ©rise la sottise des hommes, profane et sacrĂ©, tout a Ă©tĂ© soumis Ă  la cupiditĂ© et Ă  l’ambition de ce sexe autrefois mĂ©prisable et respectĂ©, et depuis la rĂ©volution, respectable et mĂ©prisĂ©. Dans cette sorte d’antithĂšse, que de remarques n’ai-je point Ă  offrir ! je n’ai qu’un moment pour les faire, mais ce moment fixera l’attention de la postĂ©ritĂ© la plus reculĂ©e. Sous l’ancien rĂ©gime, tout Ă©toit vicieux, tout Ă©toit coupable ; mais ne pourroit-on pas apercevoir l’amĂ©lioration des choses dans la substance mĂȘme des vices ? Une femme n’avoit besoin que d’ĂȘtre belle ou aimable ; quand elle possĂ©doit ces deux avantages, elle voyoit cent fortunes Ă  ses pieds. Si elle n’en profitoit pas, elle avoit un caractĂšre bizarre, ou une philosophie peu commune, qui la portoit aux mĂ©pris des richesses ; alors elle n’étoit plus considĂ©rĂ©e que comme une mauvaise tĂȘte ; la plus indĂ©cente se faisoit respecter avec de l’or ; le commerce des femmes Ă©toit une espĂšce d’industrie reçue dans la premiĂšre classe, qui, dĂ©sormais, n’aura plus de crĂ©dit. S’il en avoit encore, la rĂ©volution seroit perdue, et sous de nouveaux rapports, nous serions toujours corrompus ; cependant la raison peut-elle se dissimuler que tout autre chemin Ă  la fortune est fermĂ© Ă  la femme que l’homme achete, comme l’esclave sur les cĂŽtes d’Afrique. La diffĂ©rence est grande ; on le sait. L’esclave commande au maĂźtre ; mais si le maĂźtre lui donne la libertĂ© sans rĂ©compense, et Ă  un Ăąge oĂč l’esclave a perdu tous ses charmes, que devient cette infortunĂ©e ? Le jouet du mĂ©pris ; les portes mĂȘme de la bienfaisance lui sont fermĂ©es ; elle est pauvre et vieille, dit-on ; pourquoi n’a-t-elle pas su faire fortune ? D’autres exemples encore plus touchans s’offrent Ă  la raison. Une jeune personne sans expĂ©rience, sĂ©duite par un homme qu’elle aime, abandonnera ses parens pour le suivre ; l’ingrat la laissera aprĂšs quelques annĂ©es, et plus elle aura vieilli avec lui, plus son inconstance sera inhumaine ; si elle a des enfants, il l’abandonnera de mĂȘme. S’il est riche, il se croira dispensĂ© de partager sa fortune avec ses nobles victimes. Si quelqu’engagement le lie Ă  ses devoirs, il en violera la puissance en espĂ©rant tout des lois. S’il est mariĂ©, tout autre engagement perd ses droits. Quelles lois reste-t-il donc Ă  faire pour extirper le vice jusques dans la racine ? Celle du partage des fortunes entre les hommes et les femmes, et de l’administration publique. On conçoit aisĂ©ment que celle qui est nĂ©e d’une famille riche, gagne beaucoup avec l’égalitĂ© des partages. Mais celle qui est nĂ©e d’une famille pauvre, avec du mĂ©rite et des vertus ; quel est son lot ? La pauvretĂ© et l’opprobre. Si elle n’excelle pas prĂ©cisĂ©ment en musique ou en peinture, elle ne peut ĂȘtre admise Ă  aucune fonction publique, quand elle en auroit toute la capacitĂ©. Je ne veux donner qu’un aperçu des choses, je les approfondirai dans la nouvelle Ă©dition de mes ouvrages politiques que je me propose de donner au public dans quelques jours, avec des notes. Je reprends mon texte quant aux mƓurs. Le mariage est le tombeau de la confiance & de l’amour. La femme mariĂ©e peut impunĂ©ment donner des bĂątards Ă  son mari, et la fortune qui ne leur appartient pas. Celle qui ne l’est pas, n’a qu’un foible droit les lois anciennes et inhumaines lui refusoient ce droit sur le nom & sur le bien de leur pĂšre, pour ses enfants, et l’on n’a pas fait de nouvelles lois sur cette matiĂšre. Si tenter de donner Ă  mon sexe une consistance honorable et juste, est considĂ©rĂ© dans ce moment comme un paradoxe de ma part, et comme tenter l’impossible, je laisse aux hommes Ă  venir la gloire de traiter cette matiĂšre ; mais, en attendant, on peut la prĂ©parer par l’éducation nationale, par la restauration des mƓurs et par les conventions conjugales. Forme du Contrat social de l’Homme et de la Femme. Nous N et N, mus par notre propre volontĂ©, nous unissons pour le terme de notre vie, et pour la durĂ©e de nos penchans mutuels, aux conditions suivantes Nous entendons & voulons mettre nos fortunes en communautĂ©, en nous rĂ©servant cependant le droit de les sĂ©parer en faveur de nos enfans, et de ceux que nous pourrions avoir d’une inclination particuliĂšre, reconnaissant mutuellement que notre bien appartient directement Ă  nos enfans, de quelque lit qu’ils sortent, et que tous indistinctement ont le droit de porter le nom des pĂšres et mĂšres qui les ont avouĂ©s, et nous imposons de souscrire Ă  la loi qui punit l’abnĂ©gation de son propre sang. Nous nous obligeons Ă©galement, au cas de sĂ©paration, de faire le partage de notre fortune, et de prĂ©lever la portion de nos enfans indiquĂ©e par la loi ; et, au cas d’union parfaite, celui qui viendrait Ă  mourir, se dĂ©sisteroit de la moitiĂ© de ses propriĂ©tĂ©s en faveur de ses enfans ; et si l’un mouroit sans enfans, le survivant hĂ©riteroit de droit, Ă  moins que le mourant n’ait disposĂ© de la moitiĂ© du bien commun en faveur de qui il jugeroit Ă  propos. VoilĂ  Ă -peu-prĂšs la formule de l’acte conjugal dont je propose l’exĂ©cution. À la lecture de ce bisarre Ă©crit, je vois s’élever contre moi les tartuffes, les bĂ©gueules, le clergĂ© et toute la sĂ©quelle infernale. Mais combien il offrira aux sages de moyens moraux pour arriver Ă  la perfectibilitĂ© d’un gouvernement heureux ! j’en vais donner en peu de mots la preuve physique. Le riche Épicurien sans enfans, trouve fort bon d’aller chez son voisin pauvre augmenter sa famille. Lorsqu’il y aura une loi qui autorisera la femme du pauvre Ă  faire adopter au riche ses enfans, les liens de la sociĂ©tĂ© seront plus resserrĂ©s, et les mƓurs plus Ă©purĂ©es. Cette loi conservera peut-ĂȘtre le bien de la communautĂ©, et retiendra le dĂ©sordre qui conduit tant de victimes dans les hospices de l’opprobre, de la bassesse et de la dĂ©gĂ©nĂ©ration des principes humains, oĂč, depuis long-tems, gĂ©mit la nature. Que les dĂ©tracteurs de la saine philosophie cessent donc de se rĂ©crier contre les mƓurs primitives, ou qu’ils aillent se perdre dans la source de leurs citations[3]. Je voudrois encore une loi qui avantageĂąt les veuves et les demoiselles trompĂ©es par les fausses promesses d’un homme Ă  qui elles se seroient attachĂ©es ; je voudrois, dis-je, que cette loi forçùt un inconstant Ă  tenir ses engagemens, ou Ă  une indemnitĂ© proportionnelle Ă  sa fortune. Je voudrois encore que cette loi fĂ»t rigoureuse contre les femmes, du moins pour celles qui auroient le front de recourir Ă  une loi qu’elles auroient elles-mĂȘmes enfreinte par leur inconduite, si la preuve en Ă©toit faite. Je voudrois, en mĂȘme tems, comme je l’ai exposĂ©e dans le bonheur primitif de l’homme, en 1788, que les filles publiques fussent placĂ©es dans des quartiers dĂ©signĂ©s. Ce ne sont pas les femmes publiques qui contribuent le plus Ă  la dĂ©pravation des mƓurs, ce sont les femmes de la sociĂ©tĂ©. En restaurant les derniĂšres, on modifie les premiĂšres. Cette chaĂźne d’union fraternelle offrira d’abord le dĂ©sordre, mais par les suites, elle produira Ă  la fin un ensemble parfait. J’offre un moyen invincible pour Ă©lever l’ame des femmes ; c’est de les joindre Ă  tous les exercices de l’homme si l’homme s’obstine Ă  trouver ce moyen impraticable, qu’il partage avec la femme, non Ă  son caprice, mais par la sageƿƿe des loix. Le prĂ©jugĂ© tombe, les mƓurs s’épurent, et la nature reprend tous ses droits. Ajoutez-y le mariage des prĂȘtres ; le Roi, raffermi sur son trĂŽne, et le gouvernement français ne sauroit plus pĂ©rir. Il Ă©toit bien nĂ©cessaire que je dise quelques mots sur les troubles que cause, dit-on, le dĂ©cret en faveur des hommes de couleur, dans nos Ăźles. C’est l’à oĂč la nature frĂ©mit d’horreur ; c’est l’à oĂč la raison et l’humanitĂ©, n’ont pas encore touchĂ© les Ăąmes endurcies ; c’est lĂ  sur-tout oĂč la division et la discorde agitent leurs habitans. Il n’est pas difficile de deviner les instigateurs de ces fermentations incendiaires il y en a dans le sein mĂȘme de l’AssemblĂ©e Nationale ils alument en Europe le feu qui doit embraser l’AmĂ©rique. Les Colons prĂ©tendent rĂ©gner en despotes sur des hommes dont ils sont les pĂšres et les frĂšres ; et mĂ©connoissant les droits de la nature, ils en poursuivent la source jusque dans la plus petite teinte de leur sang. Ces Colons inhumains disent notre sang circule dans leurs veines, mais nous le rĂ©pandrons tout, s’il le faut, pour assouvir notre cupiditĂ©, ou notre aveugle ambition. C’est dans ces lieux les plus prĂšs de la nature, que le pĂšre mĂ©connoĂźt le fils ; sourd aux cris du sang, il en Ă©touffe tous les charmes ; que peut-on espĂ©rer de la rĂ©sistance qu’on lui oppose ? la contraindre avec violence, c’est la rendre terrible, la laisser encore dans les fers, c’est acheminer toutes les calamitĂ©s vers l’AmĂ©rique. Une main divine semble rĂ©pandre par tout l’appanage de l’homme, la libertĂ© ; la loi seule a le droit de rĂ©primer cette libertĂ©, si elle dĂ©gĂ©nĂ©re en licence ; mais elle doit ĂȘtre Ă©gale pour tous, c’est elle sur-tout qui doit renfermer l’AssemblĂ©e Nationale dans son dĂ©cret, dictĂ© par la prudence et par la justice. Puisse-t-elle agir de mĂȘme pour l’état de la France, et se rendre aussi attentive sur les nouveaux abus, comme elle l’a Ă©tĂ© sur les anciens qui deviennent chaque jour plus effroyables ! Mon opinion seroit encore de raccommoder le pouvoir exĂ©cutif avec le pouvoir lĂ©gislatif, car il me semble que l’un est tout, et que l’autre n’est rien ; d’oĂč naĂźtra, malheureusement peut ĂȘtre, la perte de l’Empire François. Je considĂšre ces deux pouvoirs, comme l’homme et la femme[4] qui doivent ĂȘtre unis, mais Ă©gaux en force et en vertu, pour faire un bon mĂ©nage. Il eĆżt donc vrai que nul individu ne peut Ă©chapper Ă  son sort ; j’en fais l’expĂ©rience aujourd’hui. J’avois rĂ©solu & dĂ©cidĂ© de ne pas me permettre le plus petit mot pour rire dans cette production, mais le sort en a dĂ©cidĂ© autrement voici le fait L’économie n’est point dĂ©fendue, sur-tout dans ce tems de misĂšre. J’habite la campagne. Ce matin Ă  huit heures je suis partie d’Auteuil, & me suis acheminĂ©e vers la route qui conduit de Paris Ă  Versailles, oĂč l’on trouve souvent ces fameuses guinguettes qui ramassent les passans Ă  peu de frais. Sans doute une mauvaise Ă©toile me poursuivoit dĂšs le matin. J’arrive Ă  la barriĂšre oĂč je ne trouve pas mĂȘme le triste sapin aristocrate. Je me repose sur les marches de cet Ă©difice insolent qui recĂ©loit des commis. Neuf heures sonnent, & je continue mon chemin une voiture s’offre Ă  mes regards, j’y prends place, & j’arrive Ă  neuf heures un quart, Ă  deux montres diffĂ©rentes, au Pont-Royal. J’y prends le sapin, & je vole chez mon Imprimeur, rue Christine, car je ne peux aller que lĂ  si matin en corrigeant mes Ă©preuves, il me reste toujours quelque choĆże Ă  faire ; si les pages ne Ćżont pas bien serrĂ©es & remplies. Je reste Ă -peu-prĂšs vingt minutes ; & fatiguĂ©e de marche, de composition & d’impression, je me propose d’aller prendre un bain dans le quartier du Temple, oĂč j’allois dĂźner. J’arrive Ă  onze heures moins un quart Ă  la pendule du bain ; je devois donc au cocher une heure & demie ; mais, pour ne pas avoir de dispute avec lui, je lui offre 48 Ćżols il exige plus, comme d’ordinaire ; il fait du bruit. Je m’obstine Ă  ne vouloir plus lui donner que son dĂ», car l’ĂȘtre Ă©quitable aime mieux ĂȘtre gĂ©nĂ©reux que dupe. Je le menace de la loi, il me dit qu’il s’en moque, & que je lui payerai deux heures. Nous arrivons chez un commissaire de paix, que j’ai la gĂ©nĂ©rositĂ© de ne pas nommer, quoique l’acte d’autoritĂ© qu’il s’est permis envers moi, mĂ©rite une dĂ©nonciation formelle. Il ignoroit sans doute que la femme qui rĂ©clamoit sa justice Ă©toit la femme auteur de tant de bienfaisance & d’équitĂ©. Sans avoir Ă©gard Ă  mes raisons, il me condamne impitoyablement Ă  payer au cocher ce qu’il demandoit. Connoissant mieux la loi que lui, je lui dis, Monsieur, je m’y refuse, & je vous prie de faire attention que vous n’ĂȘtes pas dans le principe de votre charge. Alors cet homme, ou, pour mieux dire, ce forcenĂ© s’emporte, me menace de la Force si je ne paye Ă  l’instant, ou de rester toute la journĂ©e dans son bureau. Je lui demande de me faire conduire au tribunal de dĂ©partement ou Ă  la mairie, ayant Ă  me plaindre de son coup d’autoritĂ©. Le grave magistrat, en redingote poudreuse & dĂ©goĂ»tante comme sa conversation, m’a dit plaisamment cette affaire ira sans doute Ă  l’AssemblĂ©e Nationale ? Cela se pourroit bien, lui dis-je ; & je m’en fus moitiĂ© furieuse & moitiĂ© riant du jugement de ce moderne Bride-Oison, en disant c’est donc lĂ  l’espĂšce d’homme qui doit juger un peuple Ă©clairĂ© ! On ne voit que cela. Semblables aventures arrivent indistinctement aux bons patriotes, comme aux mauvais. Il n’y a qu’un cri sur les dĂ©sordres des sections & des tribunaux. La justice ne se rend pas ; la loi est mĂ©connue, & la police se fait, Dieu sait comment. On ne peut plus retrouver les cochers Ă  qui l’on confie des effets ; ils changent les numĂ©ros Ă  leur fantaiĆżie, & plusieurs personnes, ainsi que moi, ont fait des pertes considĂ©rables dans les voitures. Sous l’ancien rĂ©gime, quel que fĂ»t son brigandage, on trouvait la trace de ses pertes, en faisant un appel nominal des cochers, & par l’inspection exacte des numĂ©ros ; enfin on Ă©toit en sĂ»retĂ©. Que font ces juges de paix ? que font ces comissaires, ces inspecteurs du nouveau rĂ©gime ? Rien que des sottises & des monopoles. L’AssemblĂ©e Nationale doit fixer toute son attention sur cette partie qui embrasse l’ordre social. P. S. Cet ouvrage Ă©toit compoƿé depuis quelques jours ; il a Ă©tĂ© retardĂ© encore Ă  l’impreƿƿion ; et au moment que M. Taleyrand, dont le nom sera toujours cher Ă  la poĆżtĂ©ritĂ©, venant de donner son ouvrage sur les principes de l’éducation nationale, cette production Ă©toit dĂ©jĂ  Ćżous la presse. Heureuse si je me suis rencontrĂ©e avec les vues de cet orateur ! Cependant je ne puis m’empĂȘcher d’arrĂȘter la presse, et de faire Ă©clater la pure joie, que mon cƓur a ressentie Ă  la nouvelle que le roi venoit d’accepter la Constitution, et que l’assemblĂ©e nationale, que j’adore actuellement, Ćżans excepter l’abbĂ© Maury ; et la Fayette est un dieu, avoit proclamĂ© d’une voix unanime une amnistie gĂ©nĂ©rale. Providence divine, fais que cette joie publique ne Ćżoit pas une fausse illusion ! Renvoie-nous, en corps, tous nos fugitifs, et que je puisse avec un peuple aimant, voler sur leur passage ; et dans ce jour solemnel, nous rendrons tous hommage Ă  ta puissance. ↑ De Paris au PĂ©rou, du Japon jusqu’à Rome, Le plus sot animal, Ă  mon avis, c’est l’homme. ↑ M. de Berais, de la façon de madame de Pompadour. ↑ Abraham eut des enfans trĂšs-lĂ©gitimes d’Agar, servante de sa femme. ↑ Dans le souper magique de M. de Merville, Ninon demande quelle est la maitresse de Louis XVI ? On lui rĂ©pond, c’est la Nation, cette maitresse corrompra le gouvernement si elle prend trop d’empire.
Ensuitemettre de la colle sur le carrĂ© suivant puis replier en triangle sur le premier triangle (du cĂŽtĂ© dĂ©jĂ  collĂ©), la pointe du 2Ăšme triangle doit arriver Ă  la moitiĂ© du 1er triangle environ. Et ainsi de suite pour les suivants jusqu’au dernier triangle. (ajustez la longueur selon le tour de tĂȘte des futurs Rois et Reines en collant un triangle de plus ou de moins). cf photos
L’exploitation du Roi Lion est bien loin d’ĂȘtre terminĂ©e, mais le film Ă©crase dĂ©jĂ  un des succĂšs historiques de Disney, La Reine des Neiges. Bien sĂ»r le nouveau Roi Lion a Ă©tĂ© vendu non pas comme un film d’animation, mais une version adulte s’inscrivant dans la collection de remakes "live-action"rĂ©cents du studio. Il n’empĂȘche, et en dĂ©pit de son orientation photo-rĂ©aliste, le blockbuster est bel et bien un film correspondant aux critĂšres actuels du cinĂ©ma d’animation. Et cette production techniquement impressionnante vient d’écraser encore de nouveaux records, quelques heures seulement aprĂšs avoir dĂ©voilĂ© des chiffres stratosphĂ©riques en matiĂšre de produits dĂ©rivĂ©s. Premier de la vague de remakes de classiques de Tonton Mickey Ă  recevoir Ă  l’international des critiques mitigĂ©es, voire franchement hostiles, Le Roi Lion n’en passionne pas moins le public, qui s’y rue en masse. Avec plus d’un milliard de recettes en seulement quelques semaines, Jon Favreau est parvenu Ă  faire encore plus fort qu’avec Le Livre de la Jungle, prĂ©cĂ©dent projet qu’il avait menĂ© Ă  bien pour Disney, et qui avait rencontrĂ© les faveurs d’un trĂšs large public. "Et ça a quel goĂ»t ça, La Reine des Neiges ?" Mais les rĂ©sultats du Roi Lion, encore bien loin d’ĂȘtre dĂ©finitifs, seront encore plus spectaculaires. En effet, ses scores viennent de dĂ©passer ceux des Indestructibles 2 puis de La Reine des neiges, ce dernier ayant terminĂ© sa carriĂšre en salles Ă  1 276 480 335 dollars, quand Le Roi Lion, toujours rugissant, a dĂ©passĂ© les 1 334 603 826 ce week-end. La production est donc devenue officiellement la plus grande rĂ©ussite animĂ©e au box-office. VoilĂ  qui le met devant tous les autres remakes du studio, et le consacre comme son plus grand succĂšs, hors MCU. C’est l’histoire de la viiiiiiiiiiiiiiiiie. "DĂ©voréééééée, PiĂ©tinééééééeee"
Letexte du conte. Au cours d'un repas qu'il partageait avec la reine, le roi Christophe racontait qu'il faisait trĂšs froid sur le Mont LaferriĂšre oĂč il Ă©tait allĂ© ce matin-lĂ  superviser la construction de sa Citadelle. - Il n'y fait pas froid du tout, mon roi, dit Janot, le cuisinier, en s'immisçant tout de go dans la conversation.
Previous Next Plaidoyer d’Esther7 Le roi et Haman se rendirent au banquet donnĂ© chez la reine Esther. 2 Ce second jour de nouveau, le roi dit Ă  Esther, pendant qu'on buvait le vin Quel est l’objet de ta demande? Il te sera accordĂ©. Que dĂ©sires-tu? MĂȘme si tu rĂ©clames la moitiĂ© du royaume, tu l'obtiendras.» 3 La reine Esther rĂ©pondit Si j'ai trouvĂ© grĂące Ă  tes yeux, roi, et si tu le juges bon, accorde-moi la vie sauve, voilĂ  ma demande, et sauve mon peuple, voilĂ  mon dĂ©sir! 4 En effet, nous avons Ă©tĂ© vendus, mon peuple et moi, pour ĂȘtre exterminĂ©s, massacrĂ©s, supprimĂ©s. Si encore nous avions Ă©tĂ© vendus pour devenir des esclaves et des servantes, j’aurais gardĂ© le silence, mais l'adversaire ne saurait compenser le prĂ©judice ainsi causĂ© au roi.» 5 Prenant la parole, le roi AssuĂ©rus demanda Ă  la reine Esther Qui est-il et oĂč est-il, celui qui a projetĂ© d'agir de cette maniĂšre?» 6 Esther rĂ©pondit L’homme qui est notre adversaire, notre ennemi, c'est Haman, le misĂ©rable que voici!» Haman trembla de terreur devant le roi et la reine. 7 Dans sa colĂšre, le roi se leva et quitta le banquet pour aller dans le jardin du palais. Quant Ă  Haman, il resta lĂ  pour demander la vie sauve Ă  la reine Esther, car il voyait bien que sa perte Ă©tait dĂ©cidĂ©e dans l'esprit du roi. 8 A son retour du jardin du palais, en pĂ©nĂ©trant dans la salle de banquet le roi le trouva affalĂ© contre le siĂšge occupĂ© par Esther, et il dit Ira-t-il jusqu’à violer la reine en ma prĂ©sence, dans le palais?» DĂšs que cette parole fut sortie de la bouche du roi, on recouvrit le visage d'Haman. 9 Harbona, l'un des eunuques, dit alors devant le roi Il y a une potence prĂ©parĂ©e par Haman Ă  l’intention de MardochĂ©e, celui qui avait parlĂ© pour le bien du roi. Elle est dressĂ©e dans la maison d'Haman et fait 25 mĂštres de haut.» Le roi ordonna Pendez-y donc Haman!» 10 Ainsi, on pendit Haman Ă  la potence qu'il avait prĂ©parĂ©e pour MardochĂ©e, et la colĂšre du roi s'apaisa. dropdown Segond 21 SG21Version Segond 21 Copyright © 2007 SociĂ©tĂ© Biblique de GenĂšve by SociĂ©tĂ© Biblique de GenĂšve
gementaffreux, le roi et la reine ont eu les larmes aux yeux en le voyant, il m'a bien parlĂ© de toi. AdĂšle (4) est extrĂȘmement aimable pour toi et pour moi, elle, la reine, M. de Pallandt (5) et moi avons fait hier soir une promenade dĂ©licieuse dans les montagnes ; la reine marchait devant Ă  l'aventure et dĂ©couvrait des routes char­ Louis XIV, furieux, ordonna une enquĂȘte. © Remy de la Mauviniere/AP/SIPA 28/07/2014 Ă  1640, Mis Ă  jour le 23/10/2017 Ă  1718 Le 16 novembre 1664, l’épouse du Roi-Soleil donne naissance Ă  une mĂ©tisse. Les soupçons portent sur son domestique africain, le nain Nabo. Retrouvez chaque semaine les folles histoires de l'histoire de France. Nul dans le long passĂ© du royaume n’a vu reine si bien louĂ©e que notre prĂ©sente souveraine, Marie-ThĂ©rĂšse. Sa conduite, sa sagesse, sa raison, tout en elle est cĂ©lĂ©brĂ©. Elle a du mĂ©rite, de l’exactitude dans l’accomplissement de ses devoirs, de l’attachement pour son Ă©poux, de la majestĂ© dans les grandes heures, de l’agrĂ©ment dans les plus discrĂštes. Songer qu’elle fut l’hĂ©ritiĂšre Ă  Madrid du plus puissant trĂŽne de tous les temps, ce fameux empire de Charles Quint sur lequel le soleil ne se couche jamais ! On observe pourtant chez elle une grandeur simple, naturelle, indĂ©pendante du geste et de la dĂ©marche, comme ignorante de sa haute naissance. Sa bontĂ© paisible et son calme s’accompagnent de tant de vertus que sa modestie ne les peut couvrir. Elle semble ne s’abandonner qu’à ses chapelets, nĂ©gliger les artifices de son ajustement, cĂ©der en tout lieu Ă  son tempĂ©rament raisonnable et n’obĂ©ir qu’à la froide raison du devoir. Dans la cour de France, si futile, engageante et enjouĂ©e, elle promĂšne un air espagnol de gravitĂ© religieuse qui inspire le respect. C’est dire avec quels Ă©gards les grands du royaume ont gagnĂ©, le mois dernier, ses appartements lorsque la nouvelle s’est rĂ©pandue que Sa MajestĂ© entrait en y a trois ans, dĂ©jĂ  au mois de novembre, en 1661, la reine avait offert au royaume un fils, le dauphin Louis. Il y a deux ans, encore en novembre, une petite fille lui Ă©tait nĂ©e, Anne-Elisabeth, trĂšs vite dĂ©cĂ©dĂ©e malheureusement, pour la plus grande peine de tous, et d’abord du roi. Et voilĂ  que, toujours en novembre, l’arrivĂ©e d’un troisiĂšme enfant venait couronner un mariage heureux et un rĂšgne paisible. FĂ©lix, le chirurgien de la reine, l’assistait dans son travail. A leurs cĂŽtĂ©s, l’abbĂ© de Gordes, prĂ©sentement Ă©vĂȘque de Langres, son premier aumĂŽnier, les accompagnait de ses priĂšres. La naissance fut longue et bien fatigante pour Sa MajestĂ© mais, Ă  la nuit tombĂ©e, c’est une jeune princesse, Marie-Anne, qui fut prĂ©sentĂ©e aux grands du royaume assemblĂ©s derriĂšre une barriĂšre dans la chambre mĂȘme de la reine selon la coutume qui veut que les hĂ©ritiers du plus brillant trĂŽne d’Europe apparaissent au monde au vu et au su de leurs futurs sujets. Et lĂ , le scandale Ă©clata. La suite aprĂšs cette publicitĂ© A la vue du bĂ©bĂ© le confesseur de la reine manque de s'Ă©vanouirTout d’abord, Ă  la grande surprise de chacun, lorsqu’il s’approcha du bĂ©bĂ© pour le bĂ©nir, l’abbĂ© de Gordes fut pris d’un malaise. On dut le soutenir. Pis encore, comme essoufflĂ© ou stupĂ©fait, il s’évanouit d’affliction. L’effet fut prodigieux. Les courtisans prĂ©sents se bousculaient. On cherchait Ă  voir, on s’empressait, on se bousculait, on se tourmentait, on s’interrogeait, on s’agitait. BientĂŽt, la surprise tourna Ă  l’ahurissement lorsque l’enfant, ainsi que l’exige la tradition, fut prĂ©sentĂ© Ă  bout de bras aux invitĂ©s. Le temps d’un regard, la stupeur imposa un silence de tombe lĂ  oĂč, un instant plus tĂŽt, caquetaient les piaillements d’une voliĂšre. Alors surgit l’éclat de rire tonitruant du prince de CondĂ©. Puis son commentaire Mon Dieu, mais il est noir ! N’a-t-il pas tout l’air d’un petit Maure ? » La suite aprĂšs cette publicitĂ© Marie-ThĂ©rĂšse d'Autriche, peinte par Diego Velazquez Coll-Peter Willi/SUPERSTOCK/SIPA On connaĂźt monsieur le Prince Ă  dĂ©faut d’une grande taille, la naissance lui a livrĂ© en gros un air de hauteur, de fiertĂ©, de commandement, d’assurance et de morgue. Indiscret, grand parleur, impĂ©tueux, altier, entreprenant, on dirait que, oĂč qu’il aille, il marche des Ă©paules, bouscule, renverse et triomphe. Nul autre artificier n’eĂ»t pu allumer plus vite la mĂšche. A peine avait-il parlĂ©, criĂ© plutĂŽt, et ri, ou plutĂŽt raillĂ©, que la rumeur s’enflamma. Quel moyen au Louvre de demeurer immobile quand tout marche, se remue, court, piaffe, fourgonne ­et se laisse emporter au torrent des ­commentaires ? A son ­arrivĂ©e, la foule dĂ©versait des ­torrents ­de louanges pour notre chĂšre reine. DĂšs qu’elle s’égailla, elle n’eut plus qu’un bouil­lonnement de fleuve en crue pour mĂ©dire d’elle. N’attendez pas de franchise, de candeur, de bienveillance ou de gĂ©nĂ©rositĂ© chez celui ou celle qui s’est livrĂ© Ă  la cour. Tel le feu dans la plaine assĂ©chĂ©e du mois d’aoĂ»t, mille explications insinuantes se rĂ©pandirent dans les couloirs et les tout ce qui faisait le charme de la reine contribua Ă  alourdir son dossier d’accusation. Elle Ă©tait timide, petite, gourmande et il fallait traverser de vastes landes ennuyeuses comme la pluie avant de trouver la petite prairie de son charme. Sous l’écorce de sa politesse coulait une sĂšve froide et corrompue. La veille, ces intrigants, empressĂ©s et obsĂ©quieux, prĂȘtaient des grandeurs romaines Ă  Marie-ThĂ©rĂšse d’Espagne ; Ă  prĂ©sent, ils lui reprochaient de rester enfermĂ©e avec ses dames de compagnie, ses nains, ses confesseurs et son fameux chocolat, sa seule fantaisie – avec le jeu dont elle a pris le goĂ»t Ă  Paris et auquel elle consacre des sommes royales au grand mais muet dĂ©plaisir de monsieur Colbert. Son innocence mĂȘme tournait Ă  son dĂ©savantage. Hier on trouvait touchant qu’elle invitĂąt les maĂźtresses de son Ă©poux le roi Ă  venir prier avec elle. DĂ©sormais, on y voyait malice. Et on riait sans se dissimuler de cette premiĂšre dame de France qui, pour attĂ©nuer sa petitesse, chaussait des talons si hauts qu’ils la faisaient souvent tomber. Il suffit d’un instant pour que d’une sainte la cour fĂźt une pestifĂ©rĂ©e. Plus tĂŽt, on lui prĂȘtait une vertu sĂ©vĂšre qui n’entrait pas dans les faiblesses humaines ; Ă  prĂ©sent on lui attribuait des faiblesses qui la chassaient de toute espĂšce de vertu. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Le roi demande au lieutenant de police de mener l'enquĂȘteUn grand silence se fit lorsque le roi enfin arriva au chevet de son Ă©pouse et de sa fille. Chacun s’était retirĂ©. Ne restaient dans l’appartement que quelques dames de l’entourage de la reine, son chirurgien et son confesseur que les sels avaient ramenĂ© Ă  lui. On murmurait en espagnol. L’heure n’était plus Ă  fournir des prĂ©textes de plaisanterie mais des explications. Dans un mĂ©lange savoureux de termes castillans et de mots français, la camarera mayor de la reine Ă©voqua devant le roi le pĂ©chĂ© de gourmandise de sa maĂźtresse et son inclination coupable pour le chocolat dont, Ă  force d’abus, une couche Ă©paisse avait tapissĂ© les entrailles de la souveraine au point d’altĂ©rer le teint de l’enfant qu’elle portait. Sa MajestĂ© ne parut point convaincue et s’enquit auprĂšs du chirurgien de sa propre interprĂ©tation. Sans exclure la vraisemblance de ce raisonnement, M. FĂ©lix Ă©voqua l’intimitĂ© de la reine et de son nain prĂ©fĂ©rĂ©, le petit Nabo, ramenĂ© il y a quelques annĂ©es du Dahomey par l’amiral de chastes pirouettes et les innocentes facĂ©ties de cette pittoresque crĂ©ature faisaient en effet de longue date le bonheur des appartements espagnols du palais et la joie de la reine qui, comme dans un conte mahomĂ©tan, avait rebaptisĂ© Nabo Osmin ». Depuis qu’elle s’était entichĂ©e de lui, la fascination du jeune homme s’accompagnait en retour d’une telle vĂ©nĂ©ration qu’il couvait sans cesse sa maĂźtresse de regards affectueux dont l’élan pouvait avoir troublĂ© les mĂ©canismes de reproduction de Sa MajestĂ©. AgacĂ©, le roi haussa les Ă©paules et, fixant d’un Ɠil sombre le mĂ©decin, lĂącha ces mots lourdement sceptiques Fallait-il qu’il eĂ»t le regard pĂ©nĂ©trant ! » Sur quoi, le roi ajouta qu’il se demandait si le chirurgien Ă©tait bien instruit des mystĂšres de la conception. Puis il se retira et pria le lieutenant de police du royaume, monsieur de La Reynie, de mener enquĂȘte avec diligence et, s’il convenait, de la pousser aux extrĂ©mitĂ©s. Il semble que le cƓur de la reine voulut se fendre mais elle reçut cet ordre avec tout le respect, toute la fermetĂ© et toute l’humiliation que mĂ©ritait un si lourd soupçon, mais qu’allĂ©geait la puretĂ© de sa conscience. A peine ajouta-t-elle que cette naissance Ă©tait une mortification que Dieu lui faisait souffrir mais que son cher Ă©poux rayerait vite l’article de l’infidĂ©litĂ© sur la mĂ©moire de ses dĂ©fauts. Puis elle ordonna Ă  sa compagnie de rĂ©pondre sans dĂ©tours aux questions de monsieur de La ans aprĂšs, une jeune fille noire arrive Ă  Notre-Dame de MeauxLa tĂąche pour lui n’était pas simple. On connaĂźt ces dames espagnoles elles impressionnent fort Ă  force de se taire et se rendent importantes par des silences soutenus. Une inflexion de voix, un geste Ă  peine esquissĂ©, une Ă©bauche de sourire vite retenu et elles se jettent sur leur prie-Dieu pour confesser d’imaginaires pĂ©chĂ©s de commĂ©rage. Pourtant les faits sont les faits et deux d’entre eux sont Ă  prĂ©sent Ă©tablis. D’une part, le jeune Nabo a disparu et nul ne l’a revu. depuis la naissance de la petite princesse. D’autre part, plus la date des relevailles approchait, plus la reine avait paru Ă  tous tourmentĂ©e, inquiĂšte, lasse et sans agrĂ©ment, comme si, au lieu d’un bonheur et d’un sou­lagement, sa conscience apprĂ©hendait questions et perquisitions. Du moins telle Ă©tait la rumeur qui parcourait le Louvre. Tout Ă  leur affaire, fines mouches et mauvaises langues insinuaient ainsi que la reine se serait consolĂ©e en petit tout petit en vĂ©ritĂ© comitĂ© d’ĂȘtre belle et vertueuse inutilement tandis que son Ă©poux ne cachait pas son intimitĂ© avec madame Henriette d’Angleterre, sa belle-sƓur, et avec mademoiselle de La ValliĂšre. En rĂ©alitĂ©, notre journal a eu connaissance du rapport de monsieur de La Reynie et ses conclusions ne mettent nullement en cause la fidĂ©litĂ© de la souveraine. C’est monsieur Fagon, premier chirurgien du roi, qui fournit l’explication d’un mystĂšre qui n’en est point un. L’accouchement avait Ă©tĂ© Ă©prouvant pour la reine et l’on pensa mĂȘme qu’elle allait y perdre la vie. Mais il l’avait Ă©tĂ© aussi pour le bĂ©bĂ© qui, tandis qu’il sortait des entrailles de sa mĂšre, manqua d’air. Au point de paraĂźtre Ă  son arrivĂ©e non pas noir mais violacĂ©. Seulement le jour tombait, l’éclairage des appartements Ă©tait Ă  la pĂ©nombre, le feu alimentĂ© sans relĂąche avait encore aggravĂ© par ses fumĂ©es l’obscuritĂ©, et nul, dans cette demi-nuit, ne pouvait distinguer le noir du bleu, du marron, du gris ou du violet. Monsieur le Prince crut avoir vu ce qu’il n’avait point vu mais qui l’eĂ»t amusĂ© de voir, il le claironna et les importants sans importance de la cour, enchantĂ©s de voir une dĂ©vote soudain expulsĂ©e chez les coquettes, se firent un devoir de rĂ©pandre une rumeur aussi fielleuse que menteuse. SoulagĂ©e d’ĂȘtre relevĂ©e d’un si odieux discrĂ©dit, la reine fut bientĂŽt accablĂ©e d’une autre douleur quand sa petite fille, la princesse Marie-Anne, fut dĂ©clarĂ©e morte quarante jours plus tard, le 26 dĂ©cembre 1664, non sans avoir Ă©tĂ© baptisĂ©e. GrĂące Ă  Dieu et Ă  sa providence, la santĂ© du dauphin Louis n’offre aucune alarme et, Ă  3 ans, il semble croĂźtre fort comme un tronc et beau comme un lys. Toutefois, il y a dĂ©jĂ  deux ans, la princesse Anne-Elisabeth avait Ă©galement passĂ© aprĂšs quelques jours seulement. Les mĂ©decins s’interrogent sur les sangs du couple royal. Ne sont-ils pas trop proches ? Le roi avait pour mĂšre Anne d’Autriche, qui Ă©tait la sƓur de Philippe IV, le pĂšre de la reine. De fait, ils sont doubles cousins germains. Les mystĂšres des humeurs internes et de la circulation du lymphatique demeurent bien obscurs Ă  la science mais certains se demandent Ă  la facultĂ© si, en ces matiĂšres de conception, la variĂ©tĂ© des sangs ne mĂ©rite pas plus considĂ©ration que leur pureté Inconnue, mais de fort bonne Ă©ducation Le portrait de la Mauresse est aujourd'hui Ă  la bibliothĂšque Sainte-GeneviĂšve. DR Ainsi s’achevait il y a une quarantaine d’annĂ©es notre article consacrĂ© Ă  la naissance de la princesse Marie-Anne et il semblait alors que l’Histoire avait tournĂ© la page. Le caractĂšre de la reine jugeait pour elle et lui attirait toute sorte de confiance. A sa mort, en 1683, quand Sa MajestĂ© lui rendit hommage en avouant que c’était la premiĂšre fois qu’elle lui causait un chagrin, le scandale de l’enfant noir semblait enterrĂ© au fond des mĂ©moires. Jusqu’à ­ce qu’apparaisse une adolescente noire chez les cha­noinesses de l’abbaye Notre-Dame de Meaux. Inconnue mais de fort bonne Ă©ducation, elle venait d’un village proche de Cahors oĂč elle avait Ă©tĂ© Ă©levĂ©e par un ancien valet de la cour. Nul ne prĂȘta grande attention Ă  cette novice. D’oĂč la stupĂ©faction gĂ©nĂ©rale, une dizaine d’annĂ©es plus tard, le jour oĂč elle prit le voile sous le nom de sƓur Louise-Marie de-Sainte-ThĂ©rĂšse au couvent des bĂ©nĂ©dictines de Moret-sur-Loing, Ă  proximitĂ© de Fontainebleau. Non que ces trois prĂ©noms aient Ă©tonnĂ© particuliĂšrement. Mais plusieurs hauts personnages lui firent l’honneur d’assister Ă  la l’effet fut considĂ©rable dans la petite communautĂ© religieuse, nul Ă  la cour ne s’étendit en explications sur ce mystĂšre et, la surprise retombĂ©e, le silence et l’oubli auraient vite retrouvĂ© leurs aises coutumiĂšres au couvent si princes de sang et membres de la cour n’avaient continuĂ© de rendre de brĂšves visites Ă  la recluse de Moret-sur-Loing. Que cherchaient-ils ? Chacun se posait la question, et chacune. Et de rĂ©pondre que sƓur Louise-Marie de Sainte-ThĂ©rĂšse avait sans doute des dons en occultisme. En ces derniĂšres annĂ©es de rĂšgne du Grand Roi, un goĂ»t pour l’astrologie et la divination semblait en effet emporter la sociĂ©tĂ© au point que Sa MajestĂ© s’en Ă©tait agacĂ©e et donnait Ă  Versailles la chasse aux tables tournantes. Les passages de Madame de Maintenon elle-mĂȘme auprĂšs de la religieuse achevĂšrent d’intriguer. Jamais la premiĂšre dame du royaume n’eĂ»t contrevenu aux souhaits de son souverain. Elle venait donc pour d’autres et mystĂ©rieux motifs. Sans doute chrĂ©tiens. Le roi, bon pĂšre pour tous ses enfants, ne se rĂ©signait peut-ĂȘtre pas Ă  abandonner la fille de Marie-ThĂ©rĂšse, victime avec Nabo d’une faiblesse passagĂšre Ă  laquelle lui-mĂȘme, des annĂ©es durant, n’avait cessĂ© de s’abandonner.

4 5, 6 Et voilĂ  la reine et le roi. Si je compte jusqu'Ă  six, Mon Ɠuf est en pain d’épice Et Ă  1, 2, 3 Si je compte jusqu'Ă  trois, Mon Ɠuf est en chocolat. Un beau papillon Sous la queue d'un bƓuf Un, deux, trois Un beau papillon Vole, vole, vole, 1, 2, 3, je sais compter, Vole dans ma maison MĂȘme avec mes doigts de pied.

Le roi Philippe et la reine Mathilde effectuent enfin leur premiĂšre visite d’État depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie. Ce 2 mai 2022, les souverains sont arrivĂ©s en GrĂšce pour trois jours de visite. Durant ce sĂ©jour, le roi Philippe et la reine Mathilde vont accorder une grande importance Ă  l’archĂ©ologie. La collaboration dans cette discipline, entre la Belgique et la GrĂšce, sera mise Ă  l’honneur. Lire aussi Le roi Philippe et la reine Mathilde accueillent le couple prĂ©sidentiel autrichien pour leur premiĂšre visite d’État depuis la pandĂ©mie La reprise des visites d’État du roi Philippe et de la reine Mathilde Avec le grand-duc Henri et la grande-duchesse Maria Teresa de Luxembourg qui effectueront une visite d’État dans quelques jours au Portugal, le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique faisaient partie des derniers souverains europĂ©ens Ă  ne pas encore avoir retrouvĂ© le rythme habituel de deux visites d’État par an, depuis le dĂ©but de la crise sanitaire. Depuis la visite d’État des souverains belges au Luxembourg, en octobre 2019, Philippe et Mathilde s’étaient montrĂ©s plutĂŽt prudents. Ce sont finalement les souverains belges qui se retrouvent les premiers en GrĂšce, ce lundi. Le roi Willem-Alexander et la reine MĂĄxima des Pays-Bas avaient programmĂ© une visite d’État en GrĂšce Ă  la fin de l’annĂ©e 2021. Ils avaient dĂ» l’annuler en raison des nouvelles restrictions sanitaires Ă  ce moment-lĂ . ReportĂ©e Ă  mars 2022, la visite avait Ă©tĂ© une nouvelle fois annulĂ©e, en raison cette fois-ci, de la situation en Ukraine. Le roi Philippe et la reine Mathilde ont Ă©tĂ© accueillis avec les honneurs Ă  l’aĂ©roport militaire de Melsbroek ce lundi matin. Les souverains ont ensuite saluĂ© les membres de la dĂ©lĂ©gation qui les accompagnent lors de ce voyage. Leur arrivĂ©e est prĂ©vue Ă  14 heures, heure locale, Ă  AthĂšnes. Leur premier acte officiel sera de dĂ©poser une couronne de fleurs au pied du monument au soldat inconnu. Lire aussi Le roi Felipe et la reine Letizia retrouvent la famille royale suĂ©doise 40 ans aprĂšs la derniĂšre visite d’État en SuĂšde Un sĂ©jour placĂ© sous le signe de la collaboration archĂ©ologique Le roi Philippe et la reine Mathilde dĂ©butent donc leur premiĂšre visite d’État post-pandĂ©mie ce 2 mai 2022. Le roi et la reine des Belges sont accompagnĂ©s par une dĂ©lĂ©gation de six ministres, dix recteurs d’universitĂ©s et seize CEO. La tendance actuelle des visites d’État est de concentrer les visites sur des thĂ©matiques comme les nouvelles technologies, la durabilitĂ©, l’énergie, 
 Rien de tout cela au programme. Le roi Philippe et la reine Mathilde ont choisi de mettre l’archĂ©ologie Ă  l’honneur. Le roi Philippe et la reine Mathilde saluent une derniĂšre fois avant d’embarquer pour rejoindre AthĂšnes Photo Abacapress Lire aussi Le mariage du prince Philippos de GrĂšce et de la princesse Nina Ă  AthĂšnes Cela fait environ 60 ans que la Belgique et la GrĂšce collaborent au niveau archĂ©ologique. MalgrĂ© les faibles budgets en la matiĂšre, en Belgique, le pays contribue grandement aux fouilles du monde entier. Le Soir cite parmi les plus belles dĂ©couvertes archĂ©ologiques belges en GrĂšce, celle d’un site de la civilisation minoenne Ăąge du bronze Ă  Sissi, en CrĂšte, comprenant notamment un palais avec une cour centrale de 33 mĂštres et une nĂ©cropole de plus de 200 individus ». Ce site a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 2015. Une autre dĂ©couverte Ă  Thorikos, qui date de 1969, est un trĂ©sor monĂ©taire consĂ©quent. Quelque 300 piĂšces de monnaie, surtout des tetradrachmes, du IVe siĂšcle avant JC, pour un montant reprĂ©sentant trois Ă  quatre fois le salaire annuel d’un ouvrier de l’époque. » La derniĂšre visite d’État en GrĂšce d’un souverain belge date de 2001. La visite du roi Albert II Ă©tait d’ailleurs la premiĂšre et la derniĂšre visite d’un roi des Belges dans le pays. Le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres ajoute que la dimension sociale sera Ă©galement au rendez-vous, avec une attention toute particuliĂšre pour l’intĂ©gration des rĂ©fugiĂ©s et les enfants dĂ©favorisĂ©s ». Nicolas Fontaine RĂ©dacteur en chef Nicolas Fontaine est rĂ©dacteur web indĂ©pendant depuis 2014. AprĂšs avoir Ă©tĂ© copywriter et auteur pour de nombreuses marques et mĂ©dias belges et français, il s'est spĂ©cialisĂ© dans l'actualitĂ© des royautĂ©s. Nicolas est aujourd'hui rĂ©dacteur en chef d'Histoires royales. nicolas BonjourĂ  tous. Voila je suis hdv 9 depuis 1 mois, En hdv8 j'ai up mon roi LVL10, je monte Ă  prĂ©sent ma reine au meme LVL. J'envisage ensuite de monter les hĂ©ros par tranche de 5 LVL pour accĂ©der au prochain rang de leurs capacitĂ©. Toutefois, aux vues des rĂ©cents changements des HĂ©ros, y a t
XXXsurLE MARIAGE DU ROY ET DE LA REINE[Louis xiii et Anne d’Autriche] 1615 Mopse, entre les devins, l’Apollon de cet Ăąge,Avait toujours fait espĂ©rer Qu’un soleil qui naĂźtrait sur les rives du Tage En la terre du lis nous viendrait Ă©clairer. Cette prĂ©diction semblait une aventureContre le sens et le discours, N’étant pas convenable aux rĂšgles de nature Qu’un soleil se levĂąt oĂč se couchent les jours. Anne qui de Madrid fut l’unique miracle,Maintenant l’aise de nos yeux, Au sein de notre Mars satisfait Ă  l’oracle, Et dĂ©gage envers nous la promesse des cieux. Bien est-elle un soleil et ses yeux adorables,DĂ©jĂ  vus de tout l’horizon, Font croire que nos maux seront maux incurables Si d’un si beau remĂšde ils n’ont leur guĂ©rison. Quoi que l’esprit y cherche, il n’y voit que des chaĂźnesQui le captivent Ă  ses lois. Certes c’est Ă  l’Espagne Ă  produire des reines, Comme c’est Ă  la France Ă  produire des rois. Heureux couple d’amants, notre grande MarieA pour vous combattu le sort ; Elle a forcĂ© les vents, et domptĂ© leur furie C’est Ă  vous de goĂ»ter les dĂ©lices du port. GoĂ»tez-le, beaux esprits, et donnez connaissance,En l’excĂšs de votre plaisir, Qu’à des cƓurs bien touchĂ©s tarder la jouissance, C’est infailliblement leur croĂźtre le dĂ©sir. Les fleurs de votre amour, dignes de la racine,Montrent un grand commencement Mais il faut passer outre, et des fruits de Lucine Faire voir Ă  nos vƓux leur accomplissement. RĂ©servez le repos Ă  ces vieilles annĂ©esPar qui le sang est refroidi. Tout le plaisir des jours est en leurs matinĂ©es La nuit est dĂ©jĂ  proche Ă  qui passe midi.
Leroi et les reines se souvinrent qu’ils ne s’étaient jamais vu, et trouvĂšrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaĂźtre.» EmbarrassĂ©e, surprise, la Princesse se confie Ă  Madame de Chartres, sa vertueuse mĂšre qui la met en garde contre l’hypocrisie de la cour : « Si vous jugez sur les apparences en ce lieu-ci, vous serez toujours
Le couple royal n'hĂ©sitera pas Ă  braver les 25 centimĂštres d'eau qui inondent toujours le centre pour rencontrer les sinistrĂ©s. RTBF - Philippe ColletteLe Roi Philippe et la Reine Mathilde se sont rendus cet aprĂšs-midi Ă  Pepinster, en province de LiĂšge. Pepinster est un des endroits oĂč la situation est la plus dramatique suite aux inondations. Six personnes y ont perdu la vie. Mais le bilan humain est encore incertain Ă  l'heure actuelle. 31 personnes sont encore portĂ©es disparues. Des maisons se sont effondrĂ©es. DĂšs leur arrivĂ©e, Philippe et Mathilde ont rencontrĂ© quatre jeunes d'une troupe locale qui ont participĂ© au nettoyage de la maison de retraite. "Nous sommes les scouts de Grand-Rechain, un village voisin. Et comme on n'Ă©tait pas trĂšs touchĂ©, on s'est dit qu'on pouvait venir aider" explique un scout Ă  la Reine, trĂšs Ă  l'Ă©coute, et qui souligne cette belle initiative de solidaritĂ©. Philippe et Mathilde sont rentrĂ©s dans plusieurs logements sinistrĂ©s. RTBF - Philippe ColletteLe couple royal n'hĂ©sitera pas Ă  braver les 25 centimĂštres d'eau qui inondent toujours le centre pour rencontrer les sinistrĂ©s. Des sinistrĂ©s qui n'hĂ©sitent pas Ă  se confier au Roi et Ă  la Reine "Quand je vois les personnes qui n'ont plus de logement, plus rien du tout, il faut vraiment aider les gens de Pepinster" tĂ©moigne l'un d'eux. "Nous, dans notre malheur, on perd notre mobilier. D'autres ont perdu des vies" poursuit cette autre Roi et la Reine ont rencontrĂ© les sinistrĂ©s Ă  Pepinster. RTBF - Philippe ColletteLe Roi et la Reine ont rencontrĂ© les sinistrĂ©s Ă  Pepinster. RTBF - Philippe CollettePhilippe et Mathilde sont rentrĂ©s dans plusieurs logements sinistrĂ©s. Un soutien moral apprĂ©ciĂ© des PĂ©pins. La visite aura durĂ© une heure et le mĂȘme sujetArticles recommandĂ©s pour vous
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Jai pris un livre de contes et j'ai lu : «Il Ă©tait une fois un roi et une reine qui n'avaient pas d'enfant et qui en Ă©taient fort dĂ©solĂ©s. » J'ai sautĂ© quelques pages et voilĂ  ce que je trouve : « Il Ă©tait une fois une pauvre orpheline qui rĂȘvait d'un foyer oĂč on

PubliĂ© le 20/12/2020 Ă  0700 I-Images/ABACA On l’entend quand des parents ont une fille aprĂšs un garçon. D’oĂč vient-elle? Le Figaro remonte le fil du temps. FĂ©licitations pour votre petite fille! C’est le choix du roi!» Si vous ĂȘtes l’heureux parent d’un garçon puis d’une fille, vous aurez probablement entendu cette phrase plus d’une fois. Cette Ă©locution est entrĂ©e dans le langage populaire. Pour l’entendre, nul besoin d’ĂȘtre un Ă©minent personnage royal. VoilĂ  qui est plaisant pour certains! Et irritant pour d’autres, las d’entendre cette mĂȘme rengaine. Mais d’oĂč vient-elle?Un fils pour la pĂ©rennitĂ© du trĂŽneSi son origine n’est pas prĂ©cisĂ©ment Ă©tablie, on devine sans peine son lien avec les temps royaux. DĂšs le Moyen Âge, les filles ne pouvaient monter sur le trĂŽne de France. Le roi devait nĂ©cessairement avoir un garçon pour lui transmettre sa couronne. La lĂ©gende raconte qu’on parlait alors du souhait du roi» celui-ci dĂ©sirait naturellement avoir un fils en premier pour garantir rapidement sa fille pour la puissance du royaumeAvoir ensuite une fille Ă©tait tout aussi capital. C’est par elle qu’un monarque escomptait agrandir son royaume lorsqu’elle serait en Ăąge de se les guerres Ă©taient un moyen sĂ»r d’acquĂ©rir de nouveaux territoires, les mariages entre les monarchies Ă©taient tout aussi courants pour assurer leur puissance. Une fille nourrissait l’espoir pour son pĂšre d’apporter davantage de richesses Ă  la France par un prestigieux n’était donc jamais bon de n’avoir que des garçons ou que des filles pour la sauvegarde et l’étendue du royaume. VoilĂ  pourquoi le choix du roi».Notons que l’on entend parfois le choix de la reine», quand une petite fille arrive en premier.

Le 1er site d’information sur l’actualitĂ©. Retrouvez ici une archive du 18 novembre 1947 sur le sujet REINES ET ROIS ARRIVENT À LONDRES pour le mariage de la princesse Elizabeth IVla nuit des rois. Cependant Charles IX marchait cĂŽte Ă  cĂŽte avec Henri appuyĂ© Ă  son bras, suivi de ses quatre gentilshommes et prĂ©cĂ©dĂ© de deux porte-torches. — Quand je sors du Louvre, disait le pauvre roi, j’éprouve un plaisir analogue Ă  celui qui me vient quand j’entre dans une belle forĂȘt ; je respire, je vis, je suis libre. Henri sourit. — Votre MajestĂ© serait bien dans les montagnes du BĂ©arn, alors ! dit Henri. — Oui, et je comprends que tu aies envie d’y retourner ; mais si le dĂ©sir t’en prend par trop fort, Henriot, ajouta Charles en riant, prends bien tes prĂ©cautions, c’est un conseil que je te donne car ma mĂšre Catherine t’aime si fort qu’elle ne peut pas absolument se passer de toi. — Que fera Votre MajestĂ© ce soir ? dit Henri en dĂ©tournant cette conversation dangereuse. — Je veux te faire faire une connaissance, Henriot ; tu me diras ton avis. — Je suis aux ordres de Votre MajestĂ©. — À droite, Ă  droite ! nous allons rue des Barres. Les deux rois, suivis de leur escorte, avaient dĂ©passĂ© la rue de la Savonnerie, quand, Ă  la hauteur de l’hĂŽtel de CondĂ©, ils virent deux hommes enveloppĂ©s de grands manteaux sortir par une fausse porte que l’un d’eux referma sans bruit. — Oh ! oh ! dit le roi Ă  Henri, qui selon son habitude regardait aussi, mais sans rien dire, cela mĂ©rite attention. — Pourquoi dites-vous cela, sire ? demanda le roi de Navarre. — Ce n’est pas pour toi, Henriot. Tu es sĂ»r de ta femme, ajouta Charles avec un sourire ; mais ton cousin de CondĂ© n’est pas sĂ»r de la sienne, ou, s’il en est sĂ»r, il a tort, le diable m’emporte ! — Mais qui vous dit, sire, que ce soit madame de CondĂ© que visitaient ces messieurs ? — Un pressentiment. L’immobilitĂ© de ces deux hommes, qui se sont rangĂ©s dans la porte depuis qu’ils nous ont vus et qui n’en bougent pas ; puis, certaine coupe de manteau du plus petit des deux
 Pardieu ! ce serait Ă©trange. — Quoi ? — Rien ; une idĂ©e qui m’arrive, voilĂ  tout. Avançons. Et il marcha droit aux deux hommes, qui, voyant alors que c’était bien Ă  eux qu’on en avait, firent quelques pas pour s’éloigner. — HolĂ , Messieurs ! dit le roi, arrĂȘtez. — Est-ce Ă  nous qu’on parle ? demanda une voix qui fit tressaillir Charles et son compagnon. — Eh bien ! Henriot, dit Charles, reconnais-tu cette voix-lĂ  maintenant ? — Sire, dit Henri, si votre frĂšre le duc d’Anjou n’était point Ă  La Rochelle, je jurerais que c’est lui qui vient de parler. — Eh bien ! dit Charles, c’est qu’il n’est point Ă  La Rochelle, voilĂ  tout. — Mais qui est avec lui ? — Tu ne reconnais pas le compagnon ? — Non, sire. — Il est pourtant de taille Ă  ne pas s’y tromper. Attends, tu vas le reconnaĂźtre
 HolĂ  ! hĂ© ! vous dis-je, rĂ©pĂ©ta le roi ; n’avez-vous pas entendu, mordieu ! — Êtes-vous le guet pour nous arrĂȘter ? dit le plus grand des deux hommes, dĂ©veloppant son bras hors des plis de son manteau. — Prenez que nous sommes le guet, dit le roi, et arrĂȘtez quand on vous l’ordonne. Puis se penchant Ă  l’oreille de Henri — Tu vas voir le volcan jeter des flammes, lui dit-il. — Vous ĂȘtes huit, dit le plus grand des deux hommes, montrant cette fois non seulement son bras mais encore son visage, mais fussiez-vous cent, passez au large ! — Ah ! ah ! le duc de Guise ! dit Henri. — Ah ! notre cousin de Lorraine ! dit le roi ; vous vous faites enfin connaĂźtre ! c’est heureux ! — Le roi ! s’écria le duc. Quant Ă  l’autre personnage, on le vit Ă  ces paroles s’ensevelir dans son manteau et demeurer immobile aprĂšs s’ĂȘtre d’abord dĂ©couvert la tĂȘte par respect. — Sire, dit le duc de Guise, je venais de rendre visite Ă  ma belle-sƓur, madame de CondĂ©. — Oui
 et vous avez amenĂ© avec vous un de vos gentilshommes, lequel ? — Sire, rĂ©pondit le duc. Votre MajestĂ© ne le connaĂźt pas. — Nous ferons connaissance alors, dit le roi. Et marchant droit Ă  l’autre figure, il fit signe Ă  un des deux laquais d’approcher avec son flambeau. — Pardon, mon frĂšre ! dit le duc d’Anjou en dĂ©croisant son manteau et s’inclinant avec un dĂ©pit mal dĂ©guisĂ©. — Ah ! ah ! Henri, c’est vous !.. Mais non, ce n’est point possible, je me trompe
 Mon frĂšre d’Anjou ne serait allĂ© voir personne avant de venir me voir moi-mĂȘme. Il n’ignore pas que pour les princes du sang qui rentrent dans la capitale, il n’y a qu’une porte Ă  Paris c’est le guichet du Louvre. — Pardonnez, sire, dit le duc d’Anjou je prie Votre MajestĂ© d’excuser mon inconsĂ©quence. — Oui-da ! rĂ©pondit le roi d’un ton moqueur ; et que faisiez-vous donc, mon frĂšre, Ă  l’hĂŽtel de CondĂ© ? — Eh ! mais, dit le roi de Navarre de son air narquois, ce que Votre MajestĂ© disait tout Ă  l’heure. Et se penchant Ă  l’oreille du roi, il termina sa phrase par un grand Ă©clat de rire. — Qu’est-ce donc ? demanda le duc de Guise avec hauteur ; car, comme tout le monde Ă  la cour, il avait pris l’habitude de traiter assez rudement ce pauvre roi de Navarre
 Pourquoi n’irais-je pas voir ma belle-sƓur ? M. le duc d’Alençon ne va-t-il pas voir la sienne ? Henri rougit lĂ©gĂšrement. — Quelle belle-sƓur ? demanda Charles ; je ne lui en connais pas d’autre que la reine Élisabeth. — Pardon, sire ! c’était sa sƓur que j’aurais dĂ» dire, madame Marguerite, que nous avons vue passer en venant ici il y a une demi-heure dans sa litiĂšre, accompagnĂ©e de deux muguets qui trottaient chacun Ă  une portiĂšre. — Vraiment ! dit Charles
 Que rĂ©pondez-vous Ă  cela, Henri ? — Que la reine de Navarre est bien libre d’aller oĂč elle veut, mais je doute qu’elle soit sortie du Louvre. — Et moi, j’en suis sĂ»r, dit le duc de Guise. — Et moi aussi, fit le duc d’Anjou, Ă  telle enseigne que la litiĂšre s’est arrĂȘtĂ©e rue Cloche-PercĂ©e. — Il faut que votre belle-sƓur, pas celle-ci, dit Henri en montrant l’hĂŽtel de CondĂ©, mais celle de lĂ -bas, et il tourna son doigt dans la direction de l’hĂŽtel de Guise, soit aussi de la partie, car nous les avons laissĂ©es ensemble, et, comme vous le savez, elles sont insĂ©parables. — Je ne comprends pas ce que veut dire Votre MajestĂ©, rĂ©pondit le duc de Guise. — Au contraire, dit le roi, rien de plus clair, et voilĂ  pourquoi il y avait un muguet courant Ă  chaque portiĂšre. — Eh bien ! dit le duc, s’il y a scandale de la part de la reine et de la part de mes belles-sƓurs, invoquons pour le faire cesser la justice du roi. — Eh ! pardieu, dit Henri, laissez lĂ  mesdames de CondĂ© et de Nevers. Le roi ne s’inquiĂšte pas de sa sƓur
 et moi j’ai confiance dans ma femme. — Non pas, non pas, dit Charles ; je veux en avoir le cƓur net ; mais faisons nos affaires nous-mĂȘmes. La litiĂšre s’est arrĂȘtĂ©e rue Cloche-PercĂ©e, dites-vous, mon cousin ? — Oui, sire. — Vous reconnaĂźtriez l’endroit ? — Oui, sire. — Eh bien ! allons-y ; et s’il faut brĂ»ler la maison pour savoir qui est dedans, on la brĂ»lera. C’est avec ces dispositions, assez peu rassurantes pour la tranquillitĂ© de ceux dont il est question, que les quatre principaux seigneurs du monde chrĂ©tien prirent le chemin de la rue Saint-Antoine. Les quatre princes arrivĂšrent rue Cloche-PercĂ©e ; Charles, qui voulait faire ses affaires en famille, renvoya les gentilshommes de sa suite en leur disant de disposer du reste de leur nuit, mais de se tenir prĂšs de la Bastille Ă  six heures du matin avec deux chevaux. Il n’y avait que trois maisons dans la rue Cloche-PercĂ©e ; la recherche Ă©tait d’autant moins difficile que deux ne firent aucun refus d’ouvrir c’étaient celles qui touchaient l’une Ă  la rue Saint-Antoine, l’autre Ă  la rue du Roi-de-Sicile. Quant Ă  la troisiĂšme, ce fut autre chose c’était celle qui Ă©tait gardĂ©e par le concierge allemand, et le concierge allemand Ă©tait peu traitable. Paris semblait destinĂ© Ă  offrir cette nuit les plus mĂ©morables exemples de fidĂ©litĂ© domestique. M. de Guise eut beau menacer dans le plus pur saxon, Henri d’Anjou eut beau offrir une bourse pleine d’or, Charles eut beau aller jusqu’à dire qu’il Ă©tait lieutenant du guet, le brave Allemand ne tint compte ni de la dĂ©claration, ni de l’offre, ni des menaces. Voyant que l’on insistait, et d’une maniĂšre qui devenait importune, il glissa entre les barres de fer l’extrĂ©mitĂ© de certaine arquebuse, dĂ©monstration dont ne firent que rire trois des quatre visiteurs
 Henri de Navarre se tenant Ă  l’écart, comme si la chose eĂ»t Ă©tĂ© sans intĂ©rĂȘt pour lui
 attendu que l’arme, ne pouvant obliquer dans les barreaux, ne devait guĂšre ĂȘtre dangereuse que pour un aveugle qui eĂ»t Ă©tĂ© se placer en face. Voyant qu’on ne pouvait intimider, corrompre ni flĂ©chir le portier, le duc de Guise feignit de partir avec ses compagnons ; mais la retraite ne fut pas longue. Au coin de la rue Saint-Antoine, le duc trouva ce qu’il cherchait c’était une de ces pierres comme en remuaient, trois mille ans auparavant, Ajax TĂ©lamon et DiomĂšde ; il la chargea sur son Ă©paule, et revint en faisant signe Ă  ses compagnons de le suivre. Juste en ce moment le concierge, qui avait vu ceux qu’il prenait pour des malfaiteurs s’éloigner, refermait la porte sans avoir encore eu le temps de repousser les verrous. Le duc de Guise profita du moment vĂ©ritable catapulte vivante, il lança la pierre contre la porte. La serrure vola, emportant la portion de la muraille dans laquelle elle Ă©tait scellĂ©e. La porte s’ouvrit, renversant l’Allemand, qui tomba en donnant, par un cri terrible, l’éveil Ă  la garnison, qui, sans ce cri, courait grand risque d’ĂȘtre surprise. Justement en ce moment-lĂ  mĂȘme, La Mole traduisait, avec Marguerite, une idylle de ThĂ©ocrite, et Coconnas buvait, sous prĂ©texte qu’il Ă©tait Grec aussi, force vin de Syracuse avec Henriette, La conversation scientifique et la conversation bachique furent violemment interrompues. Commencer par Ă©teindre les bougies, ouvrir les fenĂȘtres, s’élancer sur le balcon, distinguer quatre hommes dans les tĂ©nĂšbres, leur lancer sur la tĂȘte tous les projectiles qui leur tombĂšrent sous la main, faire un affreux bruit de coups de plat d’épĂ©e qui n’atteignaient que le mur, tel fut l’exercice auquel se livrĂšrent immĂ©diatement La Mole et Coconnas. Charles, le plus acharnĂ© des assaillants, reçut une aiguiĂšre d’argent sur l’épaule, le duc d’Anjou un bassin contenant une compote d’oranges et de cĂ©drats, et le duc de Guise un quartier de venaison. Henri ne reçut rien. Il questionnait tout bas le portier, que M. de Guise avait attachĂ© Ă  la porte, et qui rĂ©pondait par son Ă©ternel — Ich verstehe nicht. Les femmes encourageaient les assiĂ©gĂ©s et leur passaient des projectiles qui se succĂ©daient comme une grĂȘle. — Par la mort-diable ! s’écria Charles IX en recevant sur la tĂȘte un tabouret qui lui fit rentrer son chapeau jusque sur le nez, qu’on m’ouvre bien vite, ou je ferai tout pendre lĂ -haut. — Mon frĂšre ! dit Marguerite bas Ă  La Mole. — Le roi ! dit celui-ci tout bas Ă  Henriette. — Le roi ! le roi ! dit celle-ci Ă  Coconnas, qui traĂźnait un bahut vers la fenĂȘtre, et qui tenait Ă  exterminer le duc de Guise, auquel, sans le connaĂźtre, il avait particuliĂšrement affaire. Le roi ! je vous dis. Coconnas lĂącha le bahut, regarda d’un air Ă©tonnĂ©. — Le roi ? dit-il. — Oui, le roi. — Alors, en retraite. — Eh ! justement La Mole et Marguerite sont dĂ©jĂ  partis ! venez. — Par oĂč ? — Venez, vous dis-je. Et le prenant par la main, Henriette entraĂźna Coconnas par la porte secrĂšte qui donnait dans la maison attenante ; et tous quatre, aprĂšs avoir refermĂ© la porte derriĂšre eux, s’enfuirent par l’issue qui donnait rue Tizon. — Oh ! oh ! dit Charles, je crois que la garnison se rend. On attendit quelques minutes ; mais aucun bruit ne parvint jusqu’aux assiĂ©geants. — On prĂ©pare quelque ruse, dit le duc de Guise. — Ou plutĂŽt on a reconnu la voix de mon frĂšre et l’on dĂ©tale, dit le duc d’Anjou. — Il faudra toujours bien qu’on passe par ici, dit Charles. — Oui, reprit le duc d’Anjou, si la maison n’a pas deux issues. — Cousin, dit le roi, reprenez votre pierre, et faites de l’autre porte comme de celle-ci. Le duc pensa qu’il Ă©tait inutile de recourir Ă  de pareils moyens, et comme il avait remarquĂ© que la seconde porte Ă©tait moins forte que la premiĂšre, il l’enfonça d’un simple coup de pied. — Les torches, les torches ! dit le roi. Les laquais s’approchĂšrent. Elles Ă©taient Ă©teintes ; mais ils avaient sur eux tout ce qu’il fallait pour les rallumer. On fit de la flamme. Charles IX en prit une et passa l’autre au duc d’Anjou. Le duc de Guise marcha le premier, l’épĂ©e Ă  la main. Henri ferma la marche. On arriva au premier Ă©tage. Dans la salle Ă  manger Ă©tait servi ou plutĂŽt desservi le souper, car c’était particuliĂšrement le souper qui avait fourni les projectiles. Les candĂ©labres Ă©taient renversĂ©s, les meubles sens dessus dessous, et tout ce qui n’était pas vaisselle d’argent en piĂšces. On passa dans le salon. LĂ  pas plus de renseignements que dans la premiĂšre chambre sur l’identitĂ© des personnages. Des livres grecs et latins, quelques instruments de musique, voilĂ  tout ce que l’on trouva. La chambre Ă  coucher Ă©tait plus muette encore. Une veilleuse brĂ»lait dans un globe d’albĂątre suspendu au plafond ; mais on ne paraissait pas mĂȘme ĂȘtre entrĂ© dans cette chambre. — Il y a une seconde sortie, dit le roi. — C’est probable, dit le duc d’Anjou. — Mais oĂč est-elle ? demanda le duc de Guise. On chercha de tous cĂŽtĂ©s ; on ne la trouva pas. — OĂč est le concierge ? demanda le roi. — Je l’ai attachĂ© Ă  la grille, dit le duc de Guise. — Interrogez-le, cousin. — Il ne voudra pas rĂ©pondre. — Bah ! On lui fera un petit feu bien sec autour des jambes dit le roi en riant, et il faudra bien qu’il parle. Henri regarda vivement par la fenĂȘtre. — Il n’y est plus, dit-il. — Qui l’a dĂ©tachĂ© ? demanda vivement le duc de Guise. — Mort diable ! s’écria le roi, nous ne saurons rien encore. — En effet, dit Henri, vous voyez bien, sire, que rien ne prouve que ma femme et la belle-sƓur de M. de Guise aient Ă©tĂ© dans cette maison. — C’est vrai, dit Charles. L’Écriture nous apprend il y a trois choses qui ne laissent pas de traces l’oiseau dans l’air, le poisson dans l’eau, et la femme
 non, je me trompe, l’homme chez
 — Ainsi, interrompit Henri, ce que nous avons de mieux Ă  faire
 — Oui, dit Charles, c’est de soigner, moi ma contusion ; vous, d’Anjou, d’essuyer votre sirop d’oranges, et vous, Guise, de faire disparaĂźtre votre graisse de sanglier. Et lĂ -dessus ils sortirent sans se donner la peine de refermer la porte. ArrivĂ©s Ă  la rue Saint-Antoine — OĂč allez-vous, Messieurs ? dit le roi au duc d’Anjou et au duc de Guise. — Sire, nous allons chez Nantouillet, qui nous attend Ă  souper, mon cousin de Lorraine et moi. Votre MajestĂ© veut-elle venir avec nous ? — Non, merci ; nous allons du cĂŽtĂ© opposĂ©. Voulez-vous un de mes porte-torches ? — Nous vous rendons grĂące, sire, dit vivement le duc d’Anjou. — Bon ; il a peur que je ne le fasse espionner, souffla Charles Ă  l’oreille du roi de Navarre. Puis prenant ce dernier par-dessous le bras — Viens ! Henriot, dit-il ; je te donne Ă  souper ce soir. — Nous ne rentrons donc pas au Louvre ? demanda Henri. — Non, te dis-je, triple entĂȘtĂ© ! viens avec moi, puisque je te dis de venir ; viens. Et il entraĂźna Henri par la rue Geoffroy-Lasnier. bJBae.