AprĂšsles rĂ©formes du 14 avril 2011 et du 27 mai 2014, la personne soupçonnĂ©e peut dĂ©sormais ĂȘtre entendue au cours d’une garde Ă  vue ou au cours d’une audition libre. Ces deux mesures prĂ©sentent de nombreux points communs, ne serait-ce que l’objectif de recueillir les dĂ©clarations du suspect ou de l’interroger sur les faits. Le 18 novembre 2011, le Conseil Constitutionnel a rendu une dĂ©cision relative Ă  la garde Ă  vue. D’abord, le Conseil Constitutionnel valide la loi actuelle du 14 avril 2011, ce qui est critiquable notamment en ce qui concerne l’assistance de l’Avocat avec l’impossibilitĂ© de consulter le dossier pĂ©nal. Il peut toujours cependant ĂȘtre soutenu dans les procĂšs actuels que cette garde Ă  vue française n’est pas conforme Ă  la Convention EuropĂ©enne des Droits de l’Homme. Ensuite, et surtout, le Conseil Constitutionnel Ă©met une rĂ©serve le respect des droits de la dĂ©fense exige qu’une personne Ă  l’encontre laquelle il apparait, avant mĂȘme son audition ou au cours de son audition par les services de police ou de gendarmerie, qu’il existe des raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction pour laquelle elle pourrait ĂȘtre placĂ©e en garde Ă  vue, ne saurait ĂȘtre entendue ou continuer Ă  ĂȘtre entendue librement par les enquĂȘteurs, que si elle a Ă©tĂ© informĂ©e de la nature et la date de l’infraction qu’on la soupçonne d’avoir commise et du droit de quitter Ă  tout moment les locaux de police ou de gendarmerie. Le Conseil considĂšre donc que les enquĂȘteurs, s’ils ne souhaitent pas placer en garde Ă  vue une personne, doivent lui rappeler qu’elle peut sortir librement Ă  tout moment. La rĂ©forme de la garde Ă  vue a en effet accru les auditions libres » c’est-Ă -dire sans placement garde Ă  vue pour Ă©viter les soit disant lourdeurs administratives de cette derniĂšre. ConcrĂštement, les enquĂȘteurs ont tendance Ă  ne plus placer certaines personnes en garde Ă  vue, ce qui entraine pour elles une perte de certains droits dont celui de se taire et l’assistance d’un du risque gĂ©nĂ©rĂ© par cette pratique le Conseil Constitutionnel exige donc qu’il soit rappelĂ© Ă  la personne, si elle n’est pas placĂ©e en garde Ă  vue, qu’elle peut quitter librement les locaux de police ou partir de ce moment toutefois, le placement en garde Ă  vue peut alors ĂȘtre ordonnĂ© par un Officier de Police Judiciaire s’il y a des soupçons d’infraction sauf en matiĂšre de contravention, ce qui est discutable aussi. Les droits sont alors officiellement notifiĂ©s et ouverts. Finalement, le Conseil Constitutionnel a consacrĂ© un principe fondamental lorsqu’une personne est convoquĂ©e devant un service de police ou de gendarmerie, pour une audition concernant une infraction, elle peut refuser l’audition libre lors de laquelle un Avocat ne peut pas ĂȘtre prĂ©sent ; elle peut alors provoquer une garde Ă  vue, ce qui lui gĂ©nĂšre des droits dont l’assistance d’un Avocat. Il faut ĂȘtre conscient d'une chose la garde Ă  vue est un droit, pas une sanction. Elle gĂ©nĂšre des droits silence, mĂ©decin, Avocat, rĂ©tention de 24 Ă  48 heures maximum.... La garde Ă  vue reste mal perçue par le public alors qu'au contraire elle est une garantie contre l'arbitraire. Il serait bon de la rĂ©former encore pour qu'elle soit obligatoire Ă  la demande de toute personne auditionnĂ©e et rappel de ce droit dĂšs le dĂ©but avec la possibilitĂ© pour l'Avocat de consulter le dossier en entier et de demander immĂ©diatement l'abandon de toute contrainte ou poursuite faute d'Ă©lĂ©ments Ă  charge suffisants avec recours devant un magistrat en cas de refus par les services de police ou gendarmerie. Ce mĂ©canisme garantirait l'exercice des droits de la dĂ©fense au stade de l'enquĂȘte prĂ©liminaire ou de flagrance, Ă©tant rappelĂ© qu'actuellement la loi interdit les gardes Ă  vue pour les contraventions notamment donc au Code de la route et partiellement pour les dĂ©lits routiers de conduite sous l'empire d'un Ă©tat alcoolique ce qui limite les droits des personnes dans ces domaines sensibles car elles ne peuvent pas toujours ĂȘtre conseillĂ©es en temps utile. Franck PETIT Lagarde Ă  vue :. I. DĂ©finition. Il s’agit d’une mesure privative de libertĂ©, dĂ©cidĂ©e par la police judiciaire ou la gendarmerie, ayant pour but de garder Ă  disposition une personne pour les nĂ©cessitĂ©s de l’enquĂȘte.La garde Ă  vue est prĂ©vue dans trois cas :. ‱ Bonjour, Nous vous remercions pour votre question. đŸ•”ïžâ€â™‚ïž L'audition libre consiste Ă  l'interrogatoire d'une personne soupçonnĂ©e d'avoir commis une infraction. Cette audition ne fait pas l'objet d'une garde Ă  vue d'ou le terme "libre". 📌Le suspect auditionnĂ© a le droit de quitter les lieux Ă  tout moment. 📌Le suspect est toujours informĂ© de ses droits 2 reprises lors de la convocation et avant l'audition. Comment se dĂ©roule l'audition libre ? đŸ€·â€â™€ïž DurĂ©e maximum de l'audition 4 heures, et ce si l'enquĂȘte le justifie. A noter L'audition libre peut ĂȘtre portĂ©e au-delĂ  de ce dĂ©lai si le suspect est d'accord. Comment prĂ©parer cette audition ?💡 Le suspect a le droit de se faire assister par un avocat. Condition que l'infraction en cause soit punie d'une peine d'emprisonnement. N'hĂ©sitez pas Ă  contacter notre service client au afin d'ĂȘtre accompagnĂ© par un de nos avocats partenaire lors de cette audition. L'Equipe d'Avostart RĂ©ponse du 24 fĂ©vrier 2020
ï»żLesauditions et les confrontations de la garde Ă  vue sont encadrĂ©s par l’article 63-4-3 du Code de procĂ©dure pĂ©nale ( ). L’article 63-8 du Code de procĂ©dure pĂ©nale () prĂ©voit qu’à l’issue de la garde Ă  vue, la personne est, sur instruction du procureur de la RĂ©publique sous la direction duquel l’enquĂȘte est menĂ©e, soit
RĂ©sumĂ© Étape incontournable lors de l'enquĂȘte pĂ©nale comme lors de l'instruction, l'audition de la personne soupçonnĂ©e d'avoir commis ou tentĂ© de commettre une infraction fait l'objet d'une rĂ©glementation prĂ©cise. AprĂšs les rĂ©formes du 14 avril 2011 et du 27 mai 2014, la personne soupçonnĂ©e peut dĂ©sormais ĂȘtre entendue au cours d'une garde Ă  vue ou au cours d'une audition libre. Ces deux mesures prĂ©sentent de nombreux points communs, ne serait-ce que l'objectif de recueillir les dĂ©clarations du suspect ou de l'interroger sur les faits. Cette proximitĂ© ne doit toutefois pas masquer certaines diffĂ©rences importantes la contrainte inhĂ©rente Ă  la garde Ă  vue implique une dĂ©limitation plus Ă©troite de son domaine et un encadrement plus strict. Ces spĂ©cificitĂ©s se retrouvent alors s'agissant des droits reconnus Ă  la personne et s'agissant du dĂ©roulement de la mesure, sans pour autant faire disparaĂźtre ce droit commun applicable Ă  l'audition de la personne soupçonnĂ©e. Fruit de la collaboration entre un universitaire et un avocat, cet ouvrage s'inscrit dans une dĂ©marche rĂ©solument pratique ; il s'est nourri de nombreux Ă©changes, oĂč le savoir de l'un s'enrichit de l'expĂ©rience de l'autre et rĂ©ciproquement. Afin de traduire cette volontĂ©, les dĂ©veloppements s'articulent autour des questions concrĂštes que rencontrent les avocats et les autres professionnels concernĂ©s au cours d'une garde Ă  vue ou d'une audition libre. Ces mesures, encore modifiĂ©es par les lois du 3 juin 2016 et du 23 mars 2019, sont prĂ©sentĂ©es de façon exhaustive et concrĂšte, Ă  travers quatre thĂšmes - le recours Ă  la garde Ă  vue et Ă  l'audition libre ; - les droits lors de la garde Ă  vue et de l'audition libre ; - le dĂ©roulement de la garde Ă  vue et de l'audition libre ; - les suites de la garde Ă  vue et de l'audition libre. Jean-Baptiste PERRIER est Professeur Ă  Aix-Marseille UniversitĂ© et directeur de l'Institut de sciences pĂ©nales et de criminologie. SpĂ©cialiste de procĂ©dure pĂ©nale, il a notamment dirigĂ© La garde Ă  vue de la rĂ©forme Ă  la pratique 2013 et L'audition libre de la pratique Ă  la rĂ©forme 2017. Bruno REBSTOCK est avocat au barreau d'Aix-en-Provence et formateur en procĂ©dure pĂ©nale Ă  l'École des Avocats du Sud-Est. Ancien membre du Conseil de l'Ordre, il a Ă©galement prĂ©sidĂ© la commission pĂ©nale du Syndicat des avocats de France.
AprĂšsles rĂ©formes du 14 avril 2011 et du 27 mai 2014, la personne soupçonnĂ©e peut dĂ©sormais ĂȘtre entendue au cours d'une garde Ă  vue ou au cours d'une audition libre. Ces deux mesures prĂ©sentent de nombreux points communs, ne serait-ce que l'objectif de recueillir les dĂ©clarations du suspect ou de l'interroger sur les faits.
Le Quotidien du 21 novembre 2011 ProcĂ©dure pĂ©nale RĂ©f. Cons. const., dĂ©cision n° 2011-191/194/195/196/197 QPC, du 18 novembre 2011 N° Lexbase A9214HZB CrĂ©er un lien vers ce contenu [BrĂšves] "QPC Garde Ă  vue II" constitutionnalitĂ© des nouvelles dispositions et rĂ©serve Ă©mise quant aux dispositions relatives Ă  l'audition libre. Lire en ligne Copier A la suite de la dĂ©cision du Conseil constitutionnel du 30 juillet 2010 Cons. const., dĂ©cision n° 2010-14/22 QPC, du 30 juillet 2010 N° Lexbase A4551E7P, censurant plusieurs articles du Code de procĂ©dure pĂ©nale relatifs Ă  la garde Ă  vue, la loi n° 2011-392 du 14 avril 2011 N° Lexbase L9584IPN a eu pour objet de remĂ©dier Ă  cette inconstitutionnalitĂ©. A cette fin, ont notamment Ă©tĂ© insĂ©rĂ©s dans le Code de procĂ©dure pĂ©nale les articles 63-3-1 N° Lexbase L9629IPC, 63-4 N° Lexbase L9746IPN, 63-4-1 N° Lexbase L9630IPD Ă  63-4-5 N° Lexbase L9634IPI. Par ailleurs, il rĂ©sulte de l'article 62 du mĂȘme code N° Lexbase L9750IPS qu'une personne Ă  l'encontre de laquelle il apparaĂźt qu'il existe des raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction peut ĂȘtre entendue par les enquĂȘteurs en dehors du rĂ©gime de la garde Ă  vue dĂšs lors qu'elle n'est pas maintenue Ă  leur disposition sous la contrainte. Cette disposition permet ce qui est parfois dĂ©nommĂ© "l'audition libre". Saisi au titre d'une question prioritaire de constitutionnalitĂ© soulevĂ©e Ă  l'encontre de ces dispositions, le Conseil constitutionnel a jugĂ© conformes Ă  la Constitution les articles 63-3-1, 63-4, 63-4-1 Ă  63-4-5 relatifs Ă  la garde Ă  vue, et Ă©mis une rĂ©serve sur l'article 62 relative Ă  l'audition libre pour en assurer la conformitĂ© Ă  la Constitution Cons. const., dĂ©cision n° 2011-191/194/195/196/197 QPC, du 18 novembre 2011 N° Lexbase A9214HZB. Le second alinĂ©a de l'article 62 permet "l'audition libre" d'une personne en dehors du rĂ©gime de la garde Ă  vue, c'est-Ă -dire sans son maintien Ă  la disposition des enquĂȘteurs sous le rĂ©gime de la contrainte. DĂšs lors que la personne consent librement Ă  ĂȘtre entendue, aucune exigence constitutionnelle n'impose qu'elle bĂ©nĂ©ficie de l'assistance effective d'un avocat. Toutefois, le Conseil constitutionnel a jugĂ© qu'il rĂ©sulte du respect des droits de la dĂ©fense qu'une personne Ă  l'encontre de laquelle il apparaĂźt, avant son audition ou au cours de celle-ci, qu'il existe des raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction pour laquelle elle pourrait ĂȘtre placĂ©e en garde Ă  vue, ne saurait ĂȘtre entendue ou continuer Ă  ĂȘtre entendue librement par les enquĂȘteurs que si elle a Ă©tĂ© informĂ©e de la nature et de la date de l'infraction qu'on la soupçonne d'avoir commise et de son droit de quitter Ă  tout moment les locaux de police ou de gendarmerie. Sous cette rĂ©serve applicable aux auditions rĂ©alisĂ©es postĂ©rieurement Ă  la publication de la prĂ©sente dĂ©cision, le Conseil constitutionnel a jugĂ© que les dispositions du second alinĂ©a de l'article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale ne mĂ©connaissent pas les droits de la dĂ©fense. © Reproduction interdite, sauf autorisation Ă©crite prĂ©alable newsid428852 Utilisation des cookies sur Lexbase Notre site utilise des cookies Ă  des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramĂ©trer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels. En savoir plus Parcours utilisateur Lexbase, via la solution Salesforce, utilisĂ©e uniquement pour des besoins internes, peut ĂȘtre amenĂ© Ă  suivre une partie du parcours utilisateur afin d’amĂ©liorer l’expĂ©rience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dĂ©diĂ©e Ă  l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquĂ©es Ă  aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagĂ©e Ă  ne pas utiliser lesdites donnĂ©es. DonnĂ©es analytiques Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilitĂ© d'accĂšs aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'amĂ©liorer quotidiennement votre expĂ©rience utilisateur. Ces donnĂ©es sont exclusivement Ă  usage interne.

Lagarde à vue et l'audition libre. La garde à vue et l'audition libre . Fiche; 0 note . Jean-Baptiste Perrier Bruno Rebstock. Date de parution : 24/11/2020; Editeur : La Gazette Du Palais ; EAN : 9782901626053; Série : (-) Support : Papier ; Nombre de

Dans un arrĂȘt du 6 novembre 2013, la Chambre criminelle de la Cour de cassation a estimĂ© que le mineur, conduit par les policiers auprĂšs d’un officier de police judiciaire pour ĂȘtre entendu sur une infraction qu’il Ă©tait soupçonnĂ© d’avoir commise, se trouvait nĂ©cessairement dans une situation de contrainte et devait bĂ©nĂ©ficier des droits attachĂ©s au placement en garde Ă  vue, prĂ©vus par l’article 4 de l’ordonnance du 2 fĂ©vrier 1945. Si la Cour de Cassation n’interdit pas le principe de l’audition libre des mineurs, elle dĂ©montre par cet arrĂȘt sa volontĂ© de l’encadrer strictement en instituant une prĂ©somption de contrainte Ă  l’égard du mineur. Cass. Crim. 6 novembre 2013, pourvoi n°13-84320 Retour
Lorsde votre garde Ă  vue, le policier vous demandera de vous mettre face Ă  une camĂ©ra posĂ©e sur son bureau. Toute l’audition est enregistrĂ©e. Le but : que le juge des enfants ou le tribunal des enfants puisse visionner la bande en cas de contestation des procĂšs-verbaux ultĂ©rieurs. Signer ou ne pas signer le procĂšs-verbal d'audition
ï»żaoĂ»t 30, 2019 Par AgnĂšs Quand une personne est suspectĂ©e d’avoir commis ou tentĂ© de commettre une infraction, deux procĂ©dures peuvent ĂȘtre engagĂ©es l’audition libre et la garde Ă  vue. L’audition libre L’audition libre consiste Ă  entendre un individu interrogĂ© dans les locaux du commissariat de police ou de la gendarmerie. Ce n’est aucunement une arrestation puisque la personne reçoit une convocation Ă©crite avec le motif de l’infraction et doit se rendre, par ses propres moyens, au commissariat. Elle n’est pas retenue contre son grĂ© et est libre de partir Ă  tout moment. La convocation qui lui a Ă©tĂ© envoyĂ©e doit mentionner clairement ladite infraction sous peine de nullitĂ©. Dans le cas oĂč la personne est fortement suspectĂ©e d’avoir commis le dĂ©lit, la convocation doit, en vertu de l’article 61-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, prĂ©ciser les droits de l’intĂ©ressĂ©. Doivent ĂȘtre notifiĂ©s sur le document la date, le lieu et la qualification juridique des faits qu’on lui reproche. Outre cela, la libertĂ© de quitter les locaux du commissariat oĂč l’individu sera entendu et la possibilitĂ© de se faire assister par un interprĂšte doivent y ĂȘtre mentionnĂ©s. À cela s’ajoutent la libertĂ© de rĂ©pondre aux questions posĂ©es ou non, de faire des dĂ©clarations et la possibilitĂ© de faire appel Ă  un avocat dans le cas oĂč les faits sont susceptibles d’entraĂźner une peine d’emprisonnement. Enfin, le document doit faire mention de la possibilitĂ© pour la personne d’accĂ©der Ă  un conseil juridique. Une audition libre ne peut durer plus de quatre heures, sauf accord avec l’individu interrogĂ©e. Elle a pour objectif de confirmer des soupçons ou d’obtenir des informations encore inconnues par les autoritĂ©s. Si l’interrogatoire pousse Ă  croire que la personne est suspecte, l’audition libre peut Ă©voluer vers une garde Ă  vue. La garde Ă  vue La garde Ă  vue GAV implique une privation de la libertĂ© d’une personne. Cette derniĂšre est arrĂȘtĂ©e par la police ou la gendarmerie qui se charge de l’emmener au commissariat et de la garder contre son grĂ©. Aucune convocation n’est envoyĂ©e et la libertĂ© de partir Ă  tout moment ne s’applique plus. D’aprĂšs l’article 62-2 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, seuls les crimes et les infractions pouvant ĂȘtre sanctionnĂ©s par une peine d’emprisonnement peuvent justifier un placement en garde Ă  vue. Cela implique que la personne est dĂ©jĂ  suspectĂ©e et que sa garde Ă  vue vise Ă  obtenir des rĂ©ponses confirmant sa culpabilitĂ© ou la dĂ©gageant de tout soupçon. La garde Ă  vue dure gĂ©nĂ©ralement 24 heures. La personne peut toutefois ĂȘtre dĂ©tenue durant 144 heures, selon la gravitĂ© du dĂ©lit. La prolongation doit provenir d’un juge d’instruction ou d’un juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention. Avant de placer une personne en GAV, il faut l’informer de ses droits ĂȘtre assistĂ© par un avocat, connaĂźtre l’infraction pĂ©nale qu’on lui reproche avec la date et le lieu, garder le silence, se faire examiner par un mĂ©decin, etc. À l’issue de cette procĂ©dure, la personne est soit libĂ©rĂ©e si les suspicions portĂ©es contre elles sont levĂ©es, soit dĂ©fĂ©rĂ©e devant le procureur de la RĂ©publique si les suspicions se renforcent.
Depuisles rĂ©formes de 2011 et 2014, la personne soupçonnĂ©e peut dĂ©sormais ĂȘtre entendue au cours d'une garde Ă  vue ou d'une audition libre. Ces deux mesures ont pour objectif de recueillir les dĂ©clarations de la personne ou de l'interroger sur les faits. Mais des diffĂ©rences importantes existent entre les deux : la contrainte inhĂ©rente Ă  la garde Ă  vue Si nous n’avez pas encore Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă  vue, vous le serez bientĂŽt
 » La garde Ă  vue est une procĂ©dure de police qui fait suite Ă  l’interpellation d’une personne soupçonnĂ©e d’avoir commis un crime ou un dĂ©lit. La dĂ©cision de placer une personne en GAV ne peut ĂȘtre prise que par un OPJ officier de police judiciaire. Elle consiste Ă  la mise sous contrainte, le plus souvent par l’enfermement au sein d’un commissariat de la personne, pour une durĂ©e de 24h maximum. Ces 24h sont renouvelables sur autorisation du procureur si l’infraction soupçonnĂ©e est passible de plus d’1 an d’emprisonnement comme l’extrĂȘme majoritĂ© des dĂ©lits, faisant ainsi passer la GAV Ă  48h. Pour un certain nombre de crimes et dĂ©lits prĂ©vus par l’article 706-63 du CPP la garde Ă  vue peut faire l’objet de deux nouveaux renouvellements faisant ainsi passer sa durĂ©e Ă  72 voire 96h. La garde Ă  vue est dĂ©finie par le CPP art 62-2 comme le moyen pour la police de mettre en Ɠuvre des investigations qui nĂ©cessite la prĂ©sence du suspect, notamment par la pratique de l’audition interrogatoire. Mais aussi comme le moyen d’empĂȘcher la concertation avec d’éventuels complices, d’empĂȘcher la dissimulation ou la destruction de preuves, ou encore comme le moyen d’assurer la prĂ©sentation du suspect devant le parquet/procureur qui dĂ©cidera des suites judiciaires Ă  donner. La garde Ă  vue survient Ă  trois occasions Flagrant dĂ©lit pris Ă  vif par la police, l’officier de police judiciaire est dĂ©cisionnaire. EnquĂȘte prĂ©liminaire suite Ă  des investigations policiĂšres, sur dĂ©cision du procureur. Commission rogatoire Ă  l’initiative d’un juge d’instruction dans le cadre d’une affaire qu’il suit. Il faut bien comprendre que dans la thĂ©orie comme dans la pratique la GAV est avant toute chose le moment ou la police cherche Ă  produire des Ă©lĂ©ments Ă  charge contre les suspects pour les verser au dossier. Les flics vont chercher une accumulation d’information sur le gardĂ© Ă  vue identitĂ©, profil social, relations, activitĂ©s
 et sur l’infraction dont il est soupçonnĂ©. LA POLICE NE CHERCHE PAS A ÉTABLIR LA VÉRITÉ. Les flics cherchent Ă  faire du chiffre, charger les gens et les foutres devant la justice. Le principe mĂȘme de leur action en GAV est de recueillir n’importe quel Ă©lĂ©ment qui pourra permettre d’inculper le suspect. La GAV par son organisation, la privation de libertĂ©, les intimidations des keufs, l’enquĂȘte sociale, la fausse connivence de certains flics, est un outil permettant aux policiers de mettre la pression sur les gens pour qu’ils lĂąchent des Ă©lĂ©ments incriminant sur eux mĂȘme ou d’autres personnes ; ou pire des aveux ou dĂ©nonciations. Prenant acte de ces observations il nous parait important de dĂ©fendre un certain nombre de principes sur la conduite Ă  tenir en garde Ă  vue Le premier d’entre eux NE RIEN DÉCLARER ou garder le silence Par ne rien dĂ©clarer nous entendons ne pas rĂ©pondre au questions des flics mĂȘme les plus anodines ». Il existe plusieurs rĂ©ponses qu’on pourrait dĂ©finir comme neutres » qui sont parfaitement lĂ©gales et son mĂȘme prĂ©conisĂ© par les syndicats » policiers pour leurs adhĂ©rents ayant des problĂšmes avec l’IGPN par exemple. Quoi qu’en disent les flics ou les avocats collabos je ne souhaite rien dĂ©clarer , je n’ai rien a dĂ©clarer , je ne souhaite pas rĂ©pondre Ă  cette question , ou mĂȘme le silence sont les meilleurs rĂ©ponses Ă  faire au question des flics en audition comme dans les couloirs. Souvent la police n’a rien ou presque contre les gens arrĂȘtĂ©s et ce qu’ils vont dĂ©clarer lors de leurs auditions en GAV va ĂȘtre dĂ©terminant dans les charges retenues contre eux ou d’autres. Ce n’est pas pour rien que les flics mettent la pression aux gens pour qu’ils parlent, l’inverse les emmerde profondĂ©ment, ralentit voir rend impossible leur enquĂȘte. Ne rien dĂ©clarer est la seule solution permettant Ă  coup sĂ»r de ne crĂ©er aucun Ă©lĂ©ment Ă  charge supplĂ©mentaire contre toi ou d’autres personnes. Tenter de se dĂ©fendre, de nier des faits reprochĂ©s qu’on les ais commis ou pas, de couvrir quelqu’un ou soi mĂȘme en disant ne pas connaĂźtre telle ou telle personnes, c’est toujours prendre le risque de tomber dans une manipulation policiĂšre. LES FLICS SONT ENTRAÎNÉS Ă  mener leurs interrogatoires Ă  te manipuler. Baratiner ne sert a rien, nier ne sert a rien, avouer, mĂȘme des choses anodines, ne sert a rien. Si tu commence Ă  lĂącher des choses au contraire de relĂącher la pression les flics vont s’engouffrer dans la brĂšche pour obtenir plus. Si ils voient que tu ne dĂ©clareras rien ils risquent fort Ă  l’inverse de lĂącher l’affaire. Les keufs et avocats peuvent te mettre la pression sur le fait de ne rien dĂ©clarer c’est mieux pour toi », on sais dĂ©jĂ  tout », faute avouer a moitiĂ© pardonner ». Ne les Ă©coutes pas, les avocats notamment ne sont pas forcĂ©ment tes amis, il faut s’en mĂ©fier, ne rien leur dire de plus que ce que les flics savent et ne pas les Ă©couter si ils te conseillent de parler. Ne rien dĂ©clarer a aussi des intĂ©rĂȘts politiques, si tout le monde adopte cette pratique celĂ  rĂ©duit la pression sur ceux qui l’utilise, dĂ©truit la sĂ©paration artificielle entre militant entraĂźnĂ© » et simple quidam. Elle permet ainsi d’affirmer notre solidaritĂ©. De plus, en empĂȘchant l’accummulation d’information elle dĂ©truit le principe mĂȘme de la garde Ă  vue ! REFUSER DE SIGNER Lors de la GAV il va vous ĂȘtre prĂ©sentĂ© plusieurs documents, gĂ©nĂ©ralement des procĂšs verbaux PV liĂ©s aux diffĂ©rentes Ă©tapes de la GAV. Audition, fouille, sortie
 Il nous semble important de REFUSER de signer ces PV. Signer un procĂšs verbal c’est reconnaĂźtre ce qui y est inscrit. Il est donc plus facile de nier leur contenu dans le cadre de la construction de sa dĂ©fense. Par exemple nier qu’un objet nous appartiens alors qu’il est prĂ©sent sur le PV de fouille. Il est aussi possible que les flics modifient les PV aprĂšs te les avoir fait lire, par exemple inventer des dĂ©clarations imaginaires alors que tu n’auras Ă©videmment rien dĂ©clarĂ© !. Dans ce cadre si vous signez il devient extrĂȘmement difficile de nier ce qui est indiquĂ© sur le PV. Ne pas signer ne change rien pour vous, si vous ne signez pas le PV de sortie vous sortez quand mĂȘme. REFUSER LA SIGNALETIQUE Dans le cadre d’une garde Ă  vue il va systĂ©matiquement vous ĂȘtre demander de donner votre signalĂ©tique. CelĂ  correspond Ă  donner Ă  la police vos empreintes digitales, votre photo et vos empreintes gĂ©nĂ©tiques ADN. REFUSER L’ENQUETE SOCIALE NOTIFICATION DES DROITS L’officier de police judiciaire est obligĂ© de vous notifiez vos droits immĂ©diatement aprĂšs votre placement en garde Ă  vue art. 63-1. Si dĂ©faut de notification, exceptĂ© preuve d’une cause insurmontable », les actes qui en dĂ©coulent sont annulables a posteriori ! -> DĂ©claration des droits A LA SORTIE DE GARDE A VUE Prenez contact avec un groupe de dĂ©fense juridique ou/et un avocat. Essayez de retenir les questions posĂ©es par les OPJ durant les auditions, cela permet d’élaborer la dĂ©fense
 L’AUDITION AU COMMISSARIAT Audition libre / vĂ©rification d’identitĂ© Pour les policiers et le procureur tout est bon pour obtenir des informations contre vous ou contre quelqu’un d’autre. Dans le cadre d’une convocation Ă  audition ou pour une vĂ©rification d’identitĂ© vous serez entendu par un OPJ, mĂȘmes rĂšgles que pour la garde Ă  vue mieux vaut garder le silence ou ne rien dĂ©clarer
 A VOIR ÉGALEMENT -> Les 10 commandements en GAV -> Techniques d’interrogatoire des flics Étapeincontournable lors de l'enquĂȘte pĂ©nale comme lors de l'instruction, l'audition de la personne soupçonnĂ©e d'avoir commis ou tentĂ© de commettre une infraction fait l'objet d'une rĂ©glementation prĂ©cise. AprĂšs les rĂ©formes du 14 avril 2011 et du 27 mai 2014, la personne soupçonnĂ©e peut dĂ©sormais ĂȘtre entendue au cours d'une garde L’audition de votre enfant est requise lors d’une procĂ©dure judiciaire ou administrative ? La parole des enfants est-elle prise en compte par la justice ? La majoritĂ© des procĂ©dures pĂ©nales se basent sur des documents Ă©crits. Toutefois, la parole tient une place importante lors d’un procĂšs. En effet, elle peut influencer la dĂ©cision du juge. Elle se construit au cours de l’entretien de la personne mise en cause avec son avocat, permettant Ă  ce dernier d’obtenir les Ă©lĂ©ments indispensables Ă  la plaidoirie. Au cours du procĂšs, la parole du prĂ©venu est recueillie par le jury, le magistrat, les avocats et les membres du public. Ainsi, il est indispensable de recourir aux services d’un avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal. Que dit le droit sur la parole de l’enfant en justice ? Comment se passe l’audition d’un enfant victime ou tĂ©moin ? Et l’audition d’un mineur dĂ©linquant ? Que dit la loi sur la parole de l’enfant dans l’adoption ? À RETENIR Que dit le droit concernant la parole de l’enfant en justice ? La parole de l’enfant est retenue lors d’un procĂšs si le juge estime que le mineur peut discerner ce qui lui est demandĂ©. Elle est gĂ©nĂ©ralement requise en cas de divorce ou Ă  la suite d’une infraction, soit en tant que victime ou tĂ©moin, soit en tant que suspect. Le juge a demandĂ© d’auditionner de votre enfant ? Ces informations vous seront utiles. Besoin d'un avocat ? Nous vous mettons en relation avec l’avocat qu’il vous faut, prĂšs de chez vous Trouver mon Avocat La prise en compte de la parole de l’enfant Avant toute chose, il est indispensable de donner la dĂ©finition juridique de l’enfant. Selon l’article 1 de la Convention relative au droit de l’enfant, tout individu de moins de 18 ans est considĂ©rĂ© comme un enfant, sauf si sa majoritĂ© est atteinte plus tĂŽt. Chaque annĂ©e, un grand nombre d’enfants sont confrontĂ©s Ă  la justice. En effet, selon l’article 338-1 du Code civil, un mineur peut ĂȘtre auditionnĂ© dĂšs lors qu’il est jugĂ© capable de discerner la situation. Voici la liste des principales procĂ©dures judiciaires impliquant un enfant Le divorce ; Une infraction l’enfant peut en ĂȘtre la victime, le tĂ©moin ou l’auteur. Points clĂ©s Ă  retenir La parole de l’enfant est prise en compte dĂšs lors qu’il est en Ăąge de discerner la situation ; Un enfant est gĂ©nĂ©ralement auditionnĂ© au cours d’un divorce ou Ă  la suite d’une infraction. Audition de l’enfant victime et tĂ©moins AprĂšs une infraction, la victime ou les tĂ©moins sont auditionnĂ©s afin de prouver la vĂ©racitĂ© des faits. Les interrogations sont trĂšs tactiques et sont menĂ©es par des officiers de police judiciaire OPJ. Ainsi, pour assurer la protection des enfants victimes, quelques rĂ©formes procĂ©durales ont Ă©tĂ© engagĂ©es. Vous trouverez ci-dessous leur liste L’obligation d’enregistrer l’audition d’un mineur victime afin qu’il ne soit pas obligĂ© de rĂ©pĂ©ter plusieurs fois ses dires et d’éviter ainsi les contradictions ; La nĂ©cessitĂ© de l’expertise mĂ©dico-psychologique en cas de contradiction lors de l’audition ; L’assistance obligatoire d’un avocat selon la loi du 5 mars 2007. L’audition d’un enfant victime doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e suivant les 5 Ă©tapes de la liste suivante La mise en confiance du mineur ; L’approche du sujet ; Le rĂ©cit libre au cours duquel l’enquĂȘteur ne prend aucune note ; Le rĂ©cit rĂ©digĂ© au cours duquel l’enquĂȘteur peut poser des questions et prendre des notes ; La clĂŽture de l’enquĂȘte. Bon Ă  savoir Lors d’une procĂ©dure pĂ©nale, les unitĂ©s mĂ©dico-judiciaires peuvent accompagner et soutenir les enfants victimes ou tĂ©moins. Points clĂ©s Ă  retenir Lors de l’audition d’un enfant victime ou tĂ©moin, l’OPJ doit enregistrer la sĂ©ance ; L’OPJ doit s’assurer que l’enfant victime soit en confiance. L’audition d’un mineur dĂ©linquant Un mineur soupçonnĂ© d’avoir tentĂ© de commettre ou commis une infraction peut s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochĂ©s dans le cadre de l’une des procĂ©dures de la liste suivante. L’audition libre L’audition libre est une procĂ©dure permettant aux enquĂȘteurs d’interroger librement un suspect. Ainsi, ce dernier a le droit de quitter le lieu oĂč il est auditionnĂ© Ă  tout moment. La retenue Pour comprendre la diffĂ©rence entre la retenue et la garde Ă  vue, voici la dĂ©finition de la retenue La retenue permet de maintenir obligatoirement une personne dans les locaux de la gendarmerie ou de la police. À la diffĂ©rence de la garde Ă  vue qui est dĂ©cidĂ©e par un OPJ, cette mesure est prise par le procureur de la RĂ©publique ou le juge d’instruction. Vous trouverez ci-dessous la liste des conditions d’application de la mesure de retenue Le mineur est ĂągĂ© de 10 ans Ă  moins de 13 ans ; Il est soupçonnĂ© d’avoir tentĂ© de commettre ou commis un dĂ©lit ou un crime passible d’au moins 5 ans d’emprisonnement ; La mesure de retenue est l’unique moyen d’arrĂȘter l’infraction ou d’assurer le bon dĂ©roulement de l’enquĂȘte. La durĂ©e initiale de la retenue est de 12 h. Une prolongation de 12 h est possible sur dĂ©cision motivĂ©e du magistrat en charge du dossier. La garde Ă  vue Un mineur peut faire l’objet d’une garde Ă  vue Ă  partir de l’ñge de 13 ans s’il est mis en cause dans un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement. La durĂ©e maximale de cette mesure est de 48 h. Que ce soit dans le cadre de l’audition libre, de la retenue ou de la garde Ă  vue, les enquĂȘteurs doivent avertir immĂ©diatement les adultes responsables du mineur. De plus, l’assistance d’un avocat est obligatoire. Points clĂ©s Ă  retenir L’audition d’un mineur dĂ©linquant peut s’effectuer dans le cadre d’une audition libre, d’une retenue ou d’une garde Ă  vue suivant son Ăąge ; L’avertissement des adultes responsables du mineur et l’assistance d’un avocat sont obligatoires dĂšs le dĂ©but de l’audition. Parole de l’enfant dans l’adoption La lĂ©gislation française reconnait Ă©galement le droit de parole de l’enfant en matiĂšre d’adoption. En effet, la loi exige que le mineur donne son consentement devant un notaire s’il a plus de 13 ans. Pour formaliser l’accord, cet officier public et ministĂ©riel doit Ă©tablir un acte authentique. Si, pour une quelconque raison, l’enfant est hors d’état de consentir, le juge doit demander l’avis d’un administrateur ad hoc. À noter Concernant particuliĂšrement l’adoption de l’enfant du conjoint, du concubin ou du partenaire de Pacs, le recueil du consentement de l’adoptĂ© peut s’effectuer devant les agents diplomatiques et consulaires français s’il vit Ă  l’étranger. L’administrateur ad hoc est la personne assistant juridiquement un enfant pour protĂ©ger ses intĂ©rĂȘts. Points clĂ©s Ă  retenir En matiĂšre d’adoption, l’enfant doit donner son accord s’il est ĂągĂ© de plus de 13 ans ; Si l’enfant ne peut pas donner son consentement, le juge doit consulter un administrateur ad hoc. Pour conclure, l’État français donne Ă  tout enfant capable de discernement le droit Ă  la parole dans une procĂ©dure administrative ou judiciaire qui le touche. Les modalitĂ©s d’exercice de ce droit dĂ©pendent du dossier en question et de l’ñge du mineur.

LarĂ©forme de la garde Ă  vue a en effet accru les « auditions libres » c’est-Ă -dire sans placement garde Ă  vue pour Ă©viter les soit disant lourdeurs administratives de cette derniĂšre. ConcrĂštement, les enquĂȘteurs ont tendance Ă  ne plus placer certaines personnes en garde Ă  vue, ce qui entraine pour elles une perte de certains droits dont celui de se taire et

Il ne s'agit pas ici de revenir sur les controverses qui se sont fait jour au moment de la rĂ©forme de la garde Ă  vue en 2011 mais de constater, qu'Ă  l'instar des majeurs mis en cause, les mineurs contre lesquels il existe des raisons plausibles d'avoir commis une infraction sont de plus en plus souvent auditionnĂ©s par les enquĂȘteurs sans ĂȘtre placĂ©s en garde Ă  vue. Cela pose d'Ă©vidents problĂšmes car les mineurs sont des sujets pĂ©naux d'un genre particulier qui doivent bĂ©nĂ©ficier de garanties procĂ©durales protectrices. Quel est le droit positif en la matiĂšre ? Le principe et le rĂ©gime de l'audition hors garde Ă  vue des mineurs mis en cause sont calquĂ©s sur ceux des majeurs puisquel'ordonnance du 2 fĂ©vrier 1945 modifiĂ©e relative Ă  l'enfance dĂ©linquante est muette sur ce mode d'interrogatoire. Il n'existe pas de dĂ©finition de l'audition hors garde Ă  vue pour les mis en cause. L'audition libre se dĂ©finit a contrario de la garde Ă  vue, dĂ©finie elle Ă  l'article 62-2 du code de procĂ©dure pĂ©nale Ainsi le placement en garde Ă  vue de la personne mineure ou majeure, si les conditions de cette mesure prĂ©vues par le Code de procĂ©dure pĂ©nale sont rĂ©unies, n'est pas obligatoire dĂšs lors qu'elle n'est pas tenue sous la contrainte de demeurer Ă  la disposition des enquĂȘteurs et qu'elle a Ă©tĂ© informĂ©e qu'elle peut Ă  tout moment quitter les locaux de police ou de gendarmerie enquĂȘte de flagrance cpp ; enquĂȘte prĂ©liminaire cpp art 78 conduite en Ă©tat d'ivresse c. route L 234-18; conduite aprĂšs usage de stupĂ©fiants c. route L 235-5; ivresse publique et manifeste c. santĂ© publ. L 3341-2; art. L. 3341-2. Dans une dĂ©cision du 18 novembre 2011 dec. 2011-191 Ă  197 QPC, le Conseil constitutionnel a dĂ©clarĂ© constitutionnelle l'audition libre en matiĂšre d'enquĂȘte de flagrance en ajoutant aux deux conditions ci-dessus rappelĂ©es que le suspect doit ĂȘtre informĂ© de la nature et de la date de l'infraction qu'on le soupçonne d'avoir commis. Remarquons au passage que la Convention internationale des droits de l'enfant prĂ©voit dĂ©jĂ  en son article 40 que tout enfant suspectĂ© ou accusĂ© d'infraction Ă  la loi pĂ©nale a droit Ă  ĂȘtre informĂ© dans le plus court dĂ©lai et directement des accusations portĂ©es contre lui, ou, le cas Ă©chĂ©ant, par l'intermĂ©diaire de ses parents ou reprĂ©sentants lĂ©gaux. Quels sont les droits du mineur entendu par les enquĂȘteurs ? À toutes les phases de la procĂ©dure, le mineur auquel il est reprochĂ© d'avoir commis une infraction est soumis aux dispositions particuliĂšres de l'ordonnance du 2 fĂ©vrier 1945 Son article 4 recense les rĂšgles au stade de l'enquĂȘte qui visent Ă  protĂ©ger le mineur, non pas en raison de son manque de discernement au moment des faits, mais en raison de sa vulnĂ©rabilitĂ© supposĂ©e au moment de son audition » Cass. crim., 25 oct. 2000, n° Bull. inf. Cour de cassation 15 janv. 2001, n° 527, n° 47. Il y a une gradation de la contrainte et de certains droits selon l'Ăąge du mineur. De 10 Ă  13 ans, seule une retenue est possible, Ă  titre exceptionnel, pour un crime ou un dĂ©lit puni d'au moins 5 ans d'emprisonnement. Pour cette mesure, d'une durĂ©e de 12 heures renouvelable une fois pour la mĂȘme durĂ©e, l'officier de police judiciaire doit obtenir l'accord prĂ©alable du magistrat. Le mineur doit bĂ©nĂ©ficier d'un examen mĂ©dical, doit ĂȘtre assistĂ© d'un avocat et a le droit de voir sa famille. La garde Ă  vue concerne les mineurs de 13 Ă  18 ans. Lorsqu'un mineur est placĂ© en garde Ă  vue, l'officier de police judiciaire doit, dĂšs que l'avis au magistrat a Ă©tĂ© effectuĂ©, en informer les parents, le tuteur, la personne ou le service auquel le mineur est confiĂ© sauf strictes nĂ©cessitĂ©s de l'enquĂȘte et pour une durĂ©e limitĂ©e fixĂ©e par le magistrat. DĂšs le placement en garde Ă  vue, le mineur est informĂ© des droits dont il bĂ©nĂ©ficie qui sont analogues Ă  ceux du majeur. Toutefois, de 13 Ă  16 ans, l'examen mĂ©dical est obligatoire. De 16 Ă  18 ans, les reprĂ©sentants lĂ©gaux doivent ĂȘtre avisĂ©s de leur droit de demander un examen mĂ©dical au moment oĂč ils sont informĂ©s de la garde Ă  vue. Dans le mĂȘme esprit, quel que soit l'Ăąge du mineur gardĂ© Ă  vue, si celui-ci n'a pas souhaitĂ© ĂȘtre assistĂ© d'un avocat, cette demande peut ĂȘtre faite par les reprĂ©sentants lĂ©gaux et il y sera fait droit. Enfin, quel que soit l'Ăąge, sauf cause insurmontable dĂ©montrĂ©e, les interrogatoires des mineurs en garde Ă  vue doivent faire l'objet d'un enregistrement audiovisuel loi 2000-516 du 15 juin 2000 renforçant la protection de la prĂ©somption d'innocence et les droits des victimes. L'enregistrement original sera placĂ© sous scellĂ©s et sa copie versĂ©e au dossier. À la demande du ministĂšre public ou d'une des parties et avec l'autorisation du juge des enfants ou du juge d'instruction, il peut ĂȘtre consultĂ© en cas de contestation du contenu du procĂšs-verbal d'interrogatoire. En audition libre, le mineur ne dispose pas de ces droits et dispositions protecteurs. D'aucuns diront qu'il a le plus grand des droits, Ă  savoir la libertĂ© d'aller et venir mais c'est illusoire puisque s'il dĂ©cide de partir des locaux de police ou de gendarmerie, il sera placĂ© en garde Ă  vue si les conditions lĂ©gales sont rĂ©unies. En outre, le reprĂ©sentant lĂ©gal n'est pas avisĂ© de la tenue de l'audition libre car il n'est prĂ©venu qu'Ă  la fin de l'audition pour venir chercher l'enfant. N'y a-t-il pas dichotomie entre la phase d'enquĂȘte et la phase judiciaire ? Durant l'enquĂȘte, il n'existe aucune durĂ©e maximale pour l'audition hors garde Ă  vue du mineur mis en cause et le mineur, en privilĂ©giant sa libertĂ©, renonce aux droits inhĂ©rents Ă  la garde Ă  vue. On peut se poser la question de la valeur du consentement du mineur, qui juridiquement ne dispose pas de la pleine capacitĂ© d'exercice, Ă  renoncer seul Ă  ses droits de la dĂ©fense qu'il ne connaĂźt d'ailleurs certainement pas. Devant le juge des enfants ou le juge d'instruction, toutes les auditions se font avec l'assistance obligatoire d'un avocat et le plus souvent en prĂ©sence des reprĂ©sentants lĂ©gaux. Les choix - et Ă©videmment les dĂ©clarations - que peut effectuer le mineur tant au niveau de l'information judiciaire notamment droit de se taire, de rĂ©pondre aux questions ou de faire des dĂ©clarations qu'au procĂšs assentiment obligatoire du mineur de plus de 16 ans pour effectuer un travail d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral se font toujours en prĂ©sence de son avocat. Enfin, si le procureur de la RĂ©publique dĂ©cide de mettre en place une mesure alternative aux poursuites, il doit obtenir l'accord des reprĂ©sentants lĂ©gaux et du mineur hormis pour le rappel Ă  la loi avec en plus, pour la composition pĂ©nale, l'assistance obligatoire d'un avocat. Des auteurs ont fortement critiquĂ© ce hiatus procĂ©dural qui libĂšre la police judiciaire, agissant dans le cadre de l'enquĂȘte, des contraintes que connaissent en revanche les magistrats en ce sens É. Mathias, Pour une loi des suspects...libres Dr. PĂ©nal 2011, Ă©tude 6 Nous ajouterons que c'est encore plus vrai s'agissant de mineurs qui doivent ĂȘtre particuliĂšrement protĂ©gĂ©s. L'audition hors garde Ă  vue fragilise-t-elle la procĂ©dure ? Oui Ă  l'Ă©vidence car si le mineur revient sur ses dĂ©clarations ou met en cause les conditions dans lesquelles l'audition s'est dĂ©roulĂ©e, il est impossible de la visionner et il n'y a pas de garantie d'un interrogatoire loyal faute de prĂ©sence de l'avocat. FragilitĂ© encore plus criante si le dossier pĂ©nal ne repose que sur les dĂ©clarations auto-incriminantes du mineur effectuĂ©es au cours de l'audition libre cf. CPP, art. prĂ©liminaire, in fine. L'enfant n'est pas un sujet pĂ©nal comme un autre et n'a, en gĂ©nĂ©ral, aucun recul sur deux concepts trĂšs importants la cohĂ©rence et la dĂ©lĂ©gation. La cohĂ©rence pousse le mineur Ă  maintenir la version qu'il a choisie et Ă  argumenter mĂȘme par l'absurde pour ne pas paraĂźtre versatile et se dĂ©crĂ©dibiliser. La dĂ©lĂ©gation signifie que l'enfant verbalise ce que l'adulte attend qu'il dise ou fasse. Cette immaturitĂ© et cette suggestibilitĂ© sont d'autant plus fortes dans les locaux de police ou de gendarmerie oĂč le poids de l'autoritĂ© et de la force publique, mĂȘme sans coercition, peuvent ĂȘtre de nature Ă  impressionner le mineur et Ă  vicier la vĂ©racitĂ© de ses dĂ©clarations. L'audition libre permet une audition brĂšve comparativement Ă  la garde Ă  vue et elle a le mĂ©rite d'Ă©viter au mineur de frĂ©quenter les geĂŽles. Il ne nous semble pas opportun que, pour un vol simple, le mineur passe 24 heures dans les locaux de police ou de gendarmerie. L'enquĂȘteur et le contribuable y trouvent leur compte car la procĂ©dure est allĂ©gĂ©e et il n'y a pas de rĂ©tribution de l'avocat de permanence sur les deniers publics. Ces prĂ©occupations ne peuvent cependant primer sur les droits du mineur ainsi que sur la sĂ©curisation de l'enquĂȘte et des enquĂȘteurs. Que se passerait-il si, au cours d'une audition libre, un mineur ĂągĂ© de 13 ans a un grave problĂšme de santĂ© ou se livre Ă  un acte auto-agressif ? Pas d'examen mĂ©dical, pas de camĂ©ra, pas d'avocat... L'enquĂȘteur devra faire face Ă  la lĂ©gitime interrogation voire Ă  la vindicte des parents, de l'opinion publique et de l'autoritĂ© judiciaire. Faut-il recourir systĂ©matiquement Ă  la garde Ă  vue ? En l'Ă©tat actuel de la loi, c'est exclu tant que le mineur accepte d'ĂȘtre Ă  la disposition des enquĂȘteurs. On ne peut qu'adhĂ©rer à l'idée d'un renversement de logique faisant de la liberté le principe, et de la privation de liberté l'exception. Au surplus, l'esprit si ce n'est la lettre des textes internationaux ne nous incitent pas Ă  cela l'article 37 de la Convention internationale des droits de l'enfant prĂ©voit que l'arrestation, la dĂ©tention ou l'emprisonnement d'un enfant doit ĂȘtre une mesure de dernier ressort et ĂȘtre d'une durĂ©e aussi brĂšve que possible. Les rĂšgles de Beijing ONU, AG, rĂ©s. N° 40/33, 29 nov. 1985 prĂ©cisent que dĂšs qu'un mineur est apprĂ©hendĂ©, le juge ou tout autre fonctionnaire examine sans dĂ©lai la question de la libĂ©ration. Toutefois, certaines dĂ©cisions isolĂ©es ont pu annuler les auditions libres de mineurs mis en cause au motif que ce mode d'audition ne garantit pas l'exercice des droits de la dĂ©fense en ce sens CA Aix-en-Provence, ch. instr., 19 juin 2012, n° 505/12. En l'espĂšce, la chambre de l'instruction a Ă©tĂ© saisie par le juge des enfants de Draguignan en application de l'article 170 du cpp au moyen principal que les parents des mineurs en cause Ă©tant eux-mĂȘmes placĂ©s en garde Ă  vue pour la mĂȘme affaire, ils n'avaient pu exercer librement leurs prĂ©rogatives d'autoritĂ© parentale, par exemple en s'opposant Ă  l'audition libre, et les mineurs livrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes se sont trouvĂ©s privĂ©s de la protection de leurs parents. La chambre de l'instruction n'est pas entrĂ©e dans ces Ă©lĂ©ments factuels et a annulĂ© les procĂšs-verbaux d'audition au seul motif que les deux mineurs mis en cause par les tĂ©moins et victimes ont Ă©tĂ© entendus en dehors du cadre de la garde Ă  vue et donc dans des circonstances qui ne permettaient pas de garantir leurs droits, d'autant que s'agissant de mineurs, ce cadre est plus exigeant encore que la garde Ă  vue de droit commun ». Quelles pistes de rĂ©formes ? L'audition hors garde Ă  vue des mineurs mis en cause est, quoi qu'on puisse en penser, souvent opportune mais il est impĂ©ratif d'encadrer cette forme d'audition en octroyant des droits au mineur. Rappelons que le 6 janvier 2011, l'assemblĂ©e plĂ©niĂšre de la Commission nationale consultative des droits de l'homme a Ă©mis l'avis que le rĂ©gime de l'audition hors garde Ă  vue ne respecte pas les rĂšgles du procĂšs Ă©quitable consacré par l'article 6 de la Convention EDH. Elle indiquait que, pour ĂȘtre conforme Ă  ces rĂšgles, il faut cumulativement que soit notifiĂ© au mis en cause sa libertĂ©Ì d'aller et venir qui implique le droit de mettre fin à tout moment à l'audition, le droit au silence, mais aussi de celui de tĂ©lĂ©phoner à un proche. De mĂȘme, la personne doit pouvoir, si elle le souhaite, ĂȘtre entendue et assistĂ©e d'un avocat ». Dans l'absolu, le droit Ă  l'assistance d'un avocat serait idĂ©al mais le mineur consentant n'attend la plupart du temps qu'une chose que l'audition se dĂ©roule le plus rapidement possible pour pouvoir partir. Acceptera-t-il d'attendre l'arrivĂ©e de son conseil ? Poser cette question c'est peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  y rĂ©pondre... Nous pensons qu'a minima l'audition libre du mineur doit ĂȘtre brĂšve avec une durĂ©e maximale prĂ©vue par la loi comme c'est le cas pour les tĂ©moins, art. 62 al. 1; art. 78 al. 2, que le mineur puisse immĂ©diatement faire prĂ©venir un reprĂ©sentant lĂ©gal, que l'enquĂȘteur recueille l'accord de ce dernier Ă  l'audition libre et surtout que l'audition bĂ©nĂ©ficie d'un enregistrement audiovisuel. Le 18 janvier 2013, Ă  l'occasion de l'audience solennelle de rentrĂ©e de la Cour de cassation, le prĂ©sident de la RĂ©publique a annoncĂ© qu'une loi sur la justice des mineurs serait soumise au Parlement au cours de l'annĂ©e 2013 pour clarifier et simplifier l'ordonnance de 1945. EspĂ©rons qu'Ă  cette occasion, le lĂ©gislateur dĂ©finira et encadrera le rĂ©gime de l'audition hors garde Ă  vue du mineur mis en cause plutĂŽt que de laisser au juge national ou Ă  la Cour de Strasbourg le soin de rĂ©glementer ce mode d'audition. - 1. Article mis en ligne avec l’autorisation des Ă©ditions LexisNexis et de la Revue La semaine juridique, Ă©dition gĂ©nĂ©rale.

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Notions et questions abordĂ©es Pratique policiĂšre trĂšs ancienne, la garde Ă  vue a fait l’objet de nombreuses rĂ©formes qui se sont intensifiĂ©es depuis la loi n° 2000-516 du 15 juin 2000, sous l’influence de la Cour europĂ©enne des droits de l’Homme, du Conseil Constitutionnel et finalement de la Cour de Cassation, pour aboutir au rĂ©gime actuel. La formation Lexlearning Garde Ă  vue et audition libre nullitĂ©s et stratĂ©gie de dĂ©fense » a Ă©tĂ© conçue afin de permettre aux professionnels du droit de maĂźtriser cette procĂ©dure et les Ă©volutions lĂ©gislatives et jurisprudentielles qui l'animent. Il propose Ă©galement aux apprenants d'aborder la mesure d'audition libre mais Ă©galement les rĂ©gimes dĂ©rogatoires propres Ă  ces procĂ©dures. Objectifs pĂ©dagogiques MaĂźtriser les modalitĂ©s du placement et du dĂ©roulement de la garde Ă  vue Identifier les Ă©cueils Ă  Ă©viter ConnaĂźtre les droits de la personne gardĂ©e Ă  vue MaĂźtriser le rĂŽle de l’avocat en garde Ă  vue Comprendre l’importance du procĂšs-verbal Contester la mesure de garde Ă  vue Assister une personne entendue au cours d’une audition libre MaĂźtriser les conditions et le dĂ©roulement de l’audition libre Programme ThĂšme n° 1 La garde Ă  vue Les conditions et le placement en garde Ă  vue Le rĂŽle de l’avocat en garde Ă  vue Le contrĂŽle de la garde Ă  vue Les suites de la garde Ă  vue Le rĂ©gime dĂ©rogatoire de la criminalitĂ© et la dĂ©linquance organisĂ©e ThĂšme n° 2 L’audition libre alternative Ă  la garde Ă  vue Les conditions de l’audition libre Le dĂ©roulement de l’audition libre L’information et la notification des droits du suspect L’exercice des droits par le suspect La fin de l’audition libre et les suites donnĂ©es ThĂšme n° 3 La garde Ă  vue et l’audition libre des mineurs ModalitĂ©s pĂ©dagogiques mobilisĂ©es Formation en ligne abordant au travers de diffĂ©rents supports la garde Ă  vue et l’audition libre vidĂ©o introductive, tests de positionnement, vidĂ©os pĂ©dagogiques animĂ©es, conseils pratiques, Ă©tude dĂ©taillĂ©e des textes et de la jurisprudence, synthĂšses, infographies et quiz de validation des connaissances. PrĂ©requis Aucun prĂ©requis. À qui s’adresse cette formation ? Avocats, Ă©lĂšves-avocats. Description des supports pĂ©dagogiques RĂ©fĂ©rences lĂ©gislatives rĂ©glementĂ©es et jurisprudentielles nĂ©cessaires Ă  l’apprĂ©hension du thĂšme traitĂ©, accĂšs aux articles de doctrines, quiz, e-book de la formation en format pdf. AccessibilitĂ© Cette formation est accessible aux personnes en situation de handicap notamment nos vidĂ©os sont sous-titrĂ©es.
Laloi prĂ©cise clairement les rĂšgles concernant la fin de la garde Ă  vue, le procureur compĂ©tent pour contrĂŽler la mesure, et la prise en compte des dĂ©lais de garde Ă  vue lorsque la mesure fait suite Ă  une interpellation, Ă  une audition libre (articles 62-5 et 63). L’ESSENTIEL L’audition libre permet aux enquĂȘteurs d’entendre une personne soupçonnĂ©e de maniĂšre libre, sans contrainte. En tant que suspect, vous ĂȘtes simplement convoquĂ© Ă  une audition libre. Autrement dit, vous n’ĂȘtes pas amenĂ© de force au commissariat, comme dans le cadre d’une garde-Ă -vue. L’audition libre peut durer au maximum 4 heures, mais cette audition Ă©tant libre, vous pouvez partir Ă  tout moment si vous souhaitez y mettre fin. N’oubliez pas que vous pouvez vous faire assister d’un avocat lors de l’audition libre. Effectivement, le recours Ă  un avocat peut vous permettre d’avoir une meilleure prĂ©paration de vous n’avez pas les moyens de payer les honoraires d’avocat, vous avez la possibilitĂ© de demander Ă  bĂ©nĂ©ficier de l’aide juridictionnelle. Cette aide prendre en charge en tout ou partie vos frais de justice. L’audition libre, comme son nom l’indique, n’est pas contraignante pour la personne concernĂ©e. Ainsi, elle l’est Ă©galement pour les services de police ou de gendarmerie, qui sont tenus de respecter des rĂšgles moins lourdes que dans le cadre d’une garde-Ă -vue, par exemple. NĂ©anmoins, le rĂ©gime de l’audition libre est encadrĂ© par la loi, et il est important de bien le comprendre si vous ou un proche est concernĂ© par une telle mesure. Si l’un de vos droits n’est pas Alors, qu’est-ce qu’une audition libre ? En quoi cette mesure est-elle alors diffĂ©rente d’une garde Ă  vue ? Nous faisons le point avec vous. Que veut dire procĂšs-verbal de convocation en vue d’une audition libre ? Lorsqu’il existe des preuves plausibles qu’un individu a commis ou tentĂ© de commettre une infraction pĂ©nale d’une gravitĂ© relative, il peut ĂȘtre librement entendu par les services de police ou de gendarmerie sans ĂȘtre placĂ© en garde Ă  vue on parle de l’audition libre. Par consĂ©quent, l’audition libre signifie que les enquĂȘteurs entendent le suspect, c’est-Ă -dire la personne soupçonnĂ©e d’une infraction, sans le mettre en garde Ă  vue. ⚠ L’audition libre est alors une mesure de police. Elle permet d’entendre un individu lorsqu’il existe des preuves plausibles permettant de soupçonner qu’il a commis ou tentĂ© de commettre une infraction pĂ©nale. Par consĂ©quent, cette mesure permet d’interroger une personne afin de faire avancer l’enquĂȘte judiciaire. L’audition libre n’est jamais organisĂ©e en vous amenant de force pour l’auditionner soit vous recevez une convocation Ă  l’audition libre auquel cas vous ĂȘtes dans l’obligation de se rendre au commissariat ou la gendarmeriesoit vous vous prĂ©sentez vous-mĂȘme Ă  la police ou gendarmerie. À noter 📝 Ă  la diffĂ©rence de la garde Ă  vue, l’audition libre peut ĂȘtre ordonnĂ©e si vous encourez ou non une peine de prison. Par consĂ©quent, l’audition libre peut Ă©galement concerner des infractions punies d’une peine d’amende, telles que certaines infractions au code de la route par exemple le non-respect de l’arrĂȘt au feu rouge, les excĂšs de vitesse, etc.. Attention Ă  bien distinguer l’audition libre du statut de tĂ©moin assistĂ© ! Audition libre et nullitĂ© Certaines rĂšgles s’imposent au service de police ou de gendarmerie qui vous fait passer une audition libre. Ces rĂšgles doivent impĂ©rativement ĂȘtre respectĂ©es par ces derniers ! À dĂ©faut, ils commettent une faute, qui pourra ĂȘtre sanctionnĂ©e. La convocation prĂ©alable 📄 Sauf lorsqu’il s’agit d’une initiative du suspect, la procĂ©dure d’audition libre doit faire l’objet d’une convocation prĂ©alable qui doit prĂ©ciser certains Ă©lĂ©ments les caractĂ©ristiques de l’infraction pĂ©nale que le suspect est suspectĂ© d’avoir commis ou tentĂ© de commettrele droit de se faire assister par un avocat, Ă  condition que l’infraction en cause soit punie d’une peine d’emprisonnement. Si le suspect libre exerce ce droit, l’avocat pourra consulter les procĂšs-verbaux de l’audition dĂšs son arrivĂ©les conditions pour bĂ©nĂ©ficier de l’aide juridictionnellele mode de dĂ©signation d’un avocat commis d’office par le barreaules lieux oĂč obtenir de l’aide juridique, comme les maisons de la justice et du droit. ATTENTIONđŸ‘źđŸŒ l’audition libre ne concerne pas les personnes amenĂ©es par la force au commissariat ou Ă  la gendarmerie. L’audition libre du suspect Vous pouvez ĂȘtre maintenu en audition libre jusqu’à 4 heures maximum, et ce seulement si l’enquĂȘte le justifie. L’audition libre peut ĂȘtre portĂ©e au-delĂ  de ce dĂ©lai si vous ĂȘtes d’accord. Si vous ĂȘtes suspectĂ© d’avoir commis une infraction, mais qu’il n’y a pas eu de convocation prĂ©alable par exemple, car vous vous ĂȘtes prĂ©sentĂ© volontairement, vos droits doivent tout de mĂȘme vous ĂȘtre notifiĂ©s. Bon Ă  savoir 📝 contrairement Ă  d’autres mesures, comme la garde Ă  vue ou la dĂ©tention provisoire, vous avez librement le droit de quitter les lieux lorsque vous le souhaitez. Quelle issue pour l’audition libre ? L’audition libre peut avoir deux issues distinctes 🔎 Il existe toujours des raisons de penser que vous avez commis ou tentĂ© de commettre une infraction dans ce cas, vous pouvez ĂȘtre placĂ© en garde Ă  vue. 🔎 Il n’existe pas de raisons de penser que vous avez commis ou essayĂ© de commettre une infraction dans ce cas, aucune autre mesure de police n’est prononcĂ©e. Audition libre et aide juridictionnelle Pourquoi faire appel Ă  un avocat lors d’une audition libre ? đŸ„‘ Si vous ĂȘtes convoquĂ© Ă  une audition libre, vous pouvez faire appel Ă  un avocat. Effectivement, le recours Ă  un avocat peut vous permettre d’avoir une meilleure prĂ©paration de dĂ©fense. Il vous permettra donc de construire un dossier solide en amont de l’audition libre. Il peut Ă©galement consulter les auditions qui ont pu ĂȘtre rĂ©alisĂ©es sans lui afin de construire une stratĂ©gie de dĂ©fense. Vous pouvez Ă©galement vous faire accompagner d’un avocat lors de l’audition, afin qu’il contrĂŽle le bon dĂ©roulement de la procĂ©dure, et que vos droits sont respectĂ©s. Important đŸ€š lors d’une audition libre, les forces de l’ordre peuvent vous demander une prise d’empreintes et de photographies. Comment bĂ©nĂ©ficier de l’aide juridictionnelle pour une audition libre ? L’aide juridictionnelle est une aide accordĂ©e aux personnes ne disposant que de revenus modestes. Elle doit permettre d’aider Ă  assumer les frais de justice. Elle peut donc aussi ĂȘtre demandĂ©e dans le cadre d’une audition libre. 💰 Elle vous permettra notamment de rĂ©munĂ©rer l’avocat Ă  qui vous avez demandĂ© de vous dĂ©fendre. On parle dans ce cas d’un paiement d’honoraires. Cette aide est ainsi accordĂ©e selon des conditions de revenus. Selon le cas, l’aide prendra en charge en totalitĂ© ou en partie vos dĂ©penses de justice. Bon Ă  savoir 📝 vous souhaitez demander Ă  bĂ©nĂ©ficier de cette aide ? Nous vous aidons Ă  faire le point sur le montant de l’aide juridictionnelle qui pourra vous ĂȘtre accordĂ©e. Vous savez maintenant tout de l’audition libre !
quil adopte une solution de compromis quand il s'agit de l'assistance de l'avocat au cours de la garde Ă  vue (2). 1. L'audition libre du suspect en dehors de toute garde Ă  vue 5. - Dans le dĂ©roulement de l'enquĂȘte de police, deux types de personne font l'objet d'une protection particuliĂšre : le tĂ©moin et le suspect. Le premier contre le
Rappel: l’audition libre permet aux enquĂȘteurs d'entendre une personne soupçonnĂ©e d'avoir commis ou tentĂ© de commettre une infraction, sans la mettre en garde Ă  vue. Si vous ĂȘtes entendu dans le cadre d'une audition libre, vous avez le droit de quitter les lieux Ă  tout moment.
Lenouveau rĂ©gime de l'audition libre, entrĂ© en vigueur le 1er janvier 2015, permet ainsi aux enquĂȘteurs de police ou de gendarmerie d'entendre une personne soupçonnĂ©e d'avoir commis une infraction sans pour autant devoir la placer en garde Ă  vue comme auparavant.
Cest-Ă -dire que les enquĂȘteurs pourront choisir entre entendre le suspect sous contrainte et dans un temps limitĂ© (garde Ă  vue) ou sans contraintes mais dans un temps thĂ©oriquement illimitĂ© (audition libre du suspect libre). Javais reçu une convocation au commissariat de paris au mois de mars 2020 ( dĂ©but mars). sur ma convocation, il y avait Ă©crit « procĂšs-verbal de convocation en vue d’une audition ». suite Ă  une convocation reçue, comment pouvons-nous savoir si ce - PosĂ©e par Xavier
Lagarde Ă  vue et l'audition libre. Étape incontournable lors de l'enquĂȘte pĂ©nale comme lors de l'instruction, l'audition de la personne soupçonnĂ©e d'avoir commis ou tentĂ© de commettre une infraction fait l'objet d'une rĂ©glementation prĂ©cise. AprĂšs les rĂ©formes du 14 avril 2011 et du 27 mai 2014, la personne soupçonnĂ©e peut dĂ©sormais ĂȘtre entendue au cours d'une garde Ă  vue
DANSLE CADRE DE L'AUDITION LIBRE (c'est la diffĂ©rence avec la garde Ă  vue) EnquĂȘtes : flagrance, prĂ©liminaire, exĂ©cution d’une commission rogatoire , enquĂȘte douaniĂšre, enquĂȘte menĂ©e par l'administration compĂ©tente (URSSAF, DREETS, etc.) et placement en rĂ©tention pour ivresse publique et manifeste CHAMP D’APPLICATION Absence de dĂ©lai de carence

Ilexiste une grande diffĂ©rence entre une garde Ă  vue et une audition libre. Les OPJ ont recours Ă  l’audition libre pour obtenir un maximum d’informations sur l’affaire avant de procĂ©der Ă  la garde Ă  vue des personnes

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